Au commencement était la Parole - pas l'interprétation
Les premiers hommes, en qui nous avons tous été représentés, sont tombés dans le péché parce qu’ils ont écouté l’ennemi qui a faussé la Parole pour Eve, et de cette façon il a porté le premier mensonge sur la terre. La chose est généralement connue. Nous avons tous expérimenté le même sort et n’avons pas résisté à la tentation. Comme cela est arrivé lors de la chute dans le péché, nous tous sommes nés dans ce monde par l’engendrement charnel. Ainsi la mort nous a tous rejoint.
Depuis que la rédemption a été pleinement accomplie, l’ennemi a toujours réussi à tordre la Parole pour les croyants superficiels, et à rendre croyables ses mensonges religieux. L’Eglise primitive n’est demeurée qu’un temps très court dans la pure doctrine divine. La confession:“UnseulSeigneur, uneseulefoi, unseulbaptême”(Eph. 4.5) fut bien vite laissée hors d’attention par les “falsificateurs”. Paul, en particulier, a dû déjà s’expliquer avec les faux docteurs au sujet de leurs doctrines non bibliques, lesquelles viennent toujoursdes démons (1 Tim. chap. 4). Il dit à l’avance que des hommes s’élèveraient dans l’Eglise et qu’ils enseigneraient de fausses doctrines. Cela arriva, bien qu’il ait prêché tout le conseil de Dieu et qu’il ait établi des anciens dans l’Eglise sous la direction du Saint-Esprit (Actes 20.24-32). Lui-même et les autres apôtres mirent en garde les croyants contre ceux qui provoquent des divisions et s’éloignent de la saine doctrine.
Cela remonte au jardin d’Eden. C’est là que tout a commencé. Le Seigneur Dieu avait clairement parlé, en avertissant: “…mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement”(Gen. 2.17). Dieu pense toujours ce qu’Il dit, et Il dit toujours ce qu’Il pense. L’ennemi tord la Parole et La tourne, il La remet en question et dit: “Quoi, Dieu a dit: Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin?”.Et il dit: “Vous ne mourrez point certainement; car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal”(Gen. 3.1-7). Oui, et lorsque cela arriva, leurs yeux s’ouvrirent réellement. Cependant, par la chute dans le péché, ils se retrouvèrent nus et séparés de Dieu. Les feuilles de figuier ne suffirent pas pour couvrir leur honte; aujourd’hui encore cela ne sert à aucun de chercher à couvrir la honte de la chute de l’Eglise dans le péché par la feuille de figuier de quelque religion que ce soit.
L’ennemi vient toujours d’une manière très pieuse, comme un ange de lumière (2 Cor. chap. 11), et avec le: “Il est écrit!”. Les deux viennent d’une inspiration: ce qui est vrai et ce qui est faux. Ce qui est authentique, provenant de l’Esprit de Dieu, prouve constamment sa véracité, car “…de saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit-Saint”(2 Pier. 1.20-21).
Comme avertissement il est écrit:“Or l’Esprit dit expressément qu’aux derniers temps quelques-uns apostasieront de la foi,s’attachant à des esprits séducteurs et à des enseignements de démons” (1 Tim. 4.1).
“Car il y aura un tempsoù ils ne supporteront pas le sain enseignement;mais, ayant des oreillesqui leur démangent, ils s’amasseront des docteurs selon leurs propres convoitises, et ils détourneront leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables”(2 Tim. 4.3-4).
“Or il y a eu aussi de faux prophètes parmi le peuple,comme aussi il y aura parmi vous de faux docteurs qui introduiront furtivement des sectes de perdition,reniant aussi le maître qui les a achetés, faisant venir sur eux-mêmes une prompte destruction”(2 Pier. 2.1).
Tout prédicateur doit se laisser poser la question, s’il prêche un quelconque “message chrétien”, ou s’il prêchele Message de Christ. Chacun, peu importe qu’il prêche ou qu’il écrive, doit s’éprouver lui-même et aussi se laisser éprouver, pour savoir s’il communique la vraie ou la fausse doctrine. Etre sincère ne suffit pas, car chacun l’est à sa manière. Il faut que soit établi comment chacun est classé du point de vue des Ecritures, car: “Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner…”(2 Tim. 3.16-17). Les traditions et les convictions religieuses, même si l’Ecriture est citée, n’ont pas de valeur devant Dieu quand la signification de celle-ci et l’usage qui en est fait sont rapportés et employés de manière erronée. Après une recherche plus exacte il ne reste plus alors qu’une piété personnelle. Il s’agit donc maintenant de connaître la différence infinie qu’il y a entre la signification réelle de la Paroleet les nombreuses interprétations faites à Son sujet.
Paul voulait présenter à Christ, l’Epoux céleste, une Eglise–Epouse pure, qui puisse rencontrer l’Epoux dans l’état d’une vierge non touchée, n’ayant commis aucune fornication spirituelle. Mais aussitôt il exprime la crainte que, comme le serpent séduisit Eve par sa ruse, ces croyants simples, qui écoutent fidèlement, soient aussi séduits si un autre Jésus leur est annoncé, un autre évangile leur est prêché, et un esprit étranger est à l’oeuvre (2 Cor. 11.1-4). Cependant, qui conviendra que nous sommes plus ou moins nés dans un Christianisme plus ou moins faussé?Ceux qui persistent dans leur erreur sans le savoir devront aussi prendre place sur le banc des accusés, car même le manque de connaissance religieuse ne nous met pas à l’abri de la punition. C’est à cela que devrait penser tout prédicateur, et il devrait éprouver ce qu’il dit à la lumière de la Parole de Dieu, pour connaître si, sans le savoir, il ne transmet pas un Evangile faussé. En effet, une personne surprise en train de transmettre un faux billet de banque doit s’attendre à être punie, même si elle n’a pas su que l’argent était faux.
Les croyants, qui sont généralement inconscients, se reposent sur les argumentations de l’ennemi, lesquelles continuent à être répandues par les scribes chrétiens. Eve ne remarqua aucunement qu’elle avait été trompée par l’ennemi et séduite, parce qu’il lui déforma si explicitement la Parole, La transformant au contraire, et par cela même L’empoisonna d’un venin mortel. Nous-mêmes, nous n’avons rien remarqué avant d’avoir été réveillés et éclairés. L’ennemi a commencé par apporter le doute sur ce que Dieu avait dit. Il était demeuré sur le thème, mais non sur la Vérité originelle de la Parole, telle qu’Elle était sortie de la bouche de Dieu. C’est en cela que consiste encore aujourd’hui la grande tromperie dans l’ensemble du monde religieux. Le diable n’a aucun thème qui lui est propre — la plupart ne comprennent pas cela. Il emploie toujours les thèmes religieux des dénominations. Il n’a pas de doctrine propre — il reprend élégamment la Parole de Dieu et La déforme. Ce sont les thèmes bibliques sur Dieu, sur le baptême, sur le Souper du Seigneur, et ainsi de suite, qu’il fait croire aux hommes dans une manière non biblique. Il vient avec le: “Il est écrit…”comme nous pouvons le lire dans Matthieu, chapitre 4. En ce temps-là il a arraché et séparé la Parole écrite de son contexte— c’est en cela que consiste la tentationproprement dite— et il le fait encore aujourd’hui sans que les hommes le réalisent, parce qu’ils supposent qu’il est toujours quelque part ailleurs. Aux uns il cite Matthieu 28.19, aux autres Jean 20.23, mais il se garde bien de mentionner le: “Mais il est aussiécrit” de Actes 2.38. Il élèvera toujours un passage biblique contre un autre passage — par contre l’Esprit de Dieu amène chaque passage biblique en harmonie avec l’autre.
Satan ne nie pas davantage Dieu que la Parole de Dieu. Mais il est occupé jour et nuit à endoctriner les hommes selon son point de vue des choses, et particulièrement ceux qui se trouvent dans toutes les écoles bibliques et les séminaires de prédicateurs, ainsi que l’ensemble du clergé. Dans le jardin d’Eden, la chute dans le péché du corps naturel était la conséquence de la séduction, et tout le monde en souffre encore aujourd’hui. Dans l’Eglise c’est l’apostasie à l’égard du SEUL vrai Dieu et de Sa Parole, qui par la désobéissance conduit à la déviation de la Parole, sous laquelle l’Eglise souffre encore et toujours.
Lors du premier Concile oecuménique de Nicée, en 325, les 250 représentants des divers courants religieux débattirent des thèmes bibliques, et plus spécialement sur Christ et la Divinité. On doit cependant se demander pour quelle raison les prophètes et les apôtres ne se sont jamais disputés sur ces thèmes?
Combien le ciel entier a-t-il dû pleurer et tout l’enfer se réjouir, lorsque le prince de ce monde a réussi à annuler la Parole de Dieu et à introduire à la place des théorèmes formulés par des hommes qui ne connaissaient pas du tout Dieu. L’hellénisme et les pensées philosophiques païennes ont visiblement dominé les pères de l’Eglise. Comme aucun d’entre eux ne connaissait la langue araméenne ou hébraïque pour pouvoir lire le texte original, aucun ne connaissait ni le caractère de l’Ancien Testament en rapport avec l’histoire du salut, ni le Dieu d’Israël. Tous avaient accepté le Christianisme comme religion, mais aucun n’avait reçu Christ comme Rédempteur et Seigneur. Aucun d’entre eux ne pouvait témoigner d’avoir reçu un appel divin. Nous pouvons lire, sous la plume d’écrivains réputés de l’histoire de l’Eglise, que tous les pères de l’Eglise, sans aucune exception, par leurs déclarations méchantes, ont semé la haine envers les Juifs. Ignace d’Antioche commença et tous suivirent son exemple: Justinien, Hippolyte, Cyprien, Grégoire de Nisse, Origène, comme aussi Tertullien et Athanase, jusqu’à Chrysostome et Hieronymus, etc. Léon Ier, qui exerça le pouvoir depuis 441 et qui du point de vue protestant est généralement considéré comme le premier Pape, les surpassa tous. Ce ne sont que malédictions, méchantes accusations, déportations des Juifs, qui eurent lieu sous l’influence des princes de l’Eglise. La première conséquence concrète de l’influence des «pères des conciles», comme on les a appelés plus tard, fut manifestée déjà en 321, lorsque l’empereur Constantin décréta que les Juifs avaient l’interdiction, sous menace de sanctions, de célébrer le sabbat, mais il les obligeait par contre à respecter le dimanche. Beaucoup de synagogues furent fermées et devinrent des églises. Ce sont des citations du Nouveau Testament que Satan tordit pour les pères de l’Eglise et les influença à injurier les Juifs comme “meurtriers de Christ”, à les rejeter et à les maudire. Cependant, celui qui maudit Israël est maudit par Dieu (Nom. 24.9).
Après que l’empereur Théodose I (347-395) ait déclaré le 28 février 380 la foi trinitaire comme seule religion de l’Etat, et que le concile de Constantinople l’ai confirmée en mai 381, tous furent contraints à cette foi. Uniquement lors des sept croisades, entre 1095 et 1291, c’est-à-dire en à peine 200 ans, 22 millions de personnes furent mises à mort par l’Eglise d’Etat. «Deus lo vult!» — «Dieu le veut!» était le cri de guerre de Godefroi de Bouillon. L’ordre pour la première croisade est venu du pape Urbain II «au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit». Avec un crucifix dans une main et une épée dans l’autre, les Croisés ont commis des massacres. Dans l’ensemble, jusqu’au Moyen-âge, 50 à 60 millions de personnes ont été les martyrs de l’«Eglise de la Trinité», qui était en même temps la puissance d’Etat dans le Saint Empire Romain.
Elle est coresponsable dans l’ère chrétienne de toutes les persécutions infligées aux Juifs. Beaucoup d’auteurs cherchent la cause réelle du terrible Holocauste qui a fait 6 millions de victimes. Des siècles ont passé sous la domination protestante prussienne sans qu’il y ait de persécution des Juifs. Celui qui a lu les livres de Daniel Goldhagen, et d’autres auteurs, sait quel est le rôle de l’Eglise de Rome. Depuis les jours des pères de l’Eglise, la semence antisémite semée au IVèmesiècle par ceux-ci est sans cesse réapparue, et cela également par Martin Luther, les Protestants, les Orthodoxes, et dans tout le Christianisme. Conformément à Apocalypse 6.9-11, les âmes de tous ceux qui ont été mis à mort crient vengeance.
Comme l’histoire en rend témoignage, les guerres eurent souvent un arrière-plan politique, mais les persécutions un arrière-plan religieux. Tous les bûchers qui n’ont pas épargné ni les enfants ni les vieillards, la «Sainte Inquisition» qui fit particulièrement rage avec cruauté en Espagne, enfin, l’ensemble de l’histoire des martyres est à mettre au compte de l’«Eglise d’Etat trinitaire» Romaine et de ses représentants. Durant le Moyen-âge, alors que seule régnait l’Eglise de Rome, n’existait aucun droit de l’homme, aucune liberté de conscience, aucune liberté religieuse ni la liberté de parole ou d’expression. Les bûchers élevés pour brûler les sorcières sont estimés à soixante mille depuis les années 1430. En France, lors du massacre des Huguenots protestants dans la nuit de Saint Barthélemy, les 23 et 24 août 1572, furent massacrés en une seule nuit entre vingt et trente mille personnes. La Bible, le seul Livre sur la terre qui contient la Vérité incorruptible, n’a jamais imputé à aucune nation la responsabilité d’avoir fait des martyrs. Nulle part également il n’est écrit: «La nation espagnole est responsable de l’Inquisition». Pareillement on ne peut pas lire: «Les Français sont responsables du massacre des Huguenots», et non plus: «Le peuple allemand est responsable de l’Holocauste». Aussi personne ne dira: «Les Autrichiens sont aussi fautifs parce que Hitler était autrichien et Eichmann était autrichien-allemand». L’Ecriture témoigne clairement que l’Eglise de Rome est responsable du sang versé des martyrs: “Babylone la grande…enivrée du sang des saints…” (Apoc. 17.5-6). “Et en elle a été trouvé le sang des prophètes, et des saints, et de tous ceux qui ont été immolés sur la terre”(Apoc. 18.24 et autres).
Parce que l’Ancien Testament a été en général méprisé des princes de l’Eglise, ceux-ci ne pouvaient donc pas comprendre le Nouveau Testament. Ils ne comprirent pas que ceux qui ont écrit le Nouveau Testament ont fait ressortir l’importance de l’Ancien, qu’ils en ont cité 845 passages, qu’ils ont aussi reconnu et ordonné les relations entre les Juifs et les païens, comme aussi celles existant entre la loi et la grâce, conformément au plan de salut de Dieu. Selon le jugement des Ecritures, les pères des Conciles n’étaient rien d’autre que des aveugles voulant conduire d’autres aveugles. Eux-mêmes et tous ceux qui marchent sur leurs traces se trouveront sur le banc des accusés au jour du jugement de Dieu. C’est dans leur «Credo trinitaire» qu’ils ont eux-mêmes trouvé et formulé et qui est entaché de sang parce qu’il a conduit à la récusation et au rejet des Juifs, que le Christianisme vit encore aujourd’hui. O Dieu, aie compassion!
Pas un seul point de foi, ni aucune doctrine, n’avait besoin d’une nouvelle formulation. Le Nouveau Testament, avec le vrai credo prophétique-apostolique, se trouvait déjà dans le canon du Nouveau Testament, Lequel demeure pour toujours la seule règle valable.
L’Eglise du Nouveau Testament était fondée sur le fondement commun des apôtres et des prophètes dont Jésus-Christ Lui-même est la Pierre angulaire (Eph. 2.20). Paul, en tant que sage architecte établi par le Seigneur, en a posé le fondement. Mais la grande question est de savoir comment bâtissent les autres (1 Cor. 3.10-15)! Conformément à 1 Timothée 3.15, la vraie Eglise de Jésus-Christ est la colonne et le soutien de la Vérité— pas un pieux château de mensonges (Es. 28.17). Il n’y a aussi aucun cas dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, où il ait été discuté de savoir qui est Dieu et comment Il se fait connaître. Les serviteurs de Dieu connaissaient le Seigneur Dieu, l’Eternel, et ne touchaient nullement aucune de Ses révélations. Il ne serait jamais venu à la pensée d’aucun homme de Dieu, à cause des multiples manifestations de Celui-ci, de vouloir Le partager, pour faire plusieurs personnes du SEUL dont témoigne la Bible dans ses 66 livres.
Nous devons demander très sérieusement: De quel droit les docteurs de la Bible, les professeurs en théologie, les prédicateurs, les évangélistes dans l’ensemble du Protestantisme et dans toutes les Eglises qui ont pris origine depuis la Réformation, défendent-ils les doctrines introduites par l’Eglise de l’Empire de Rome? Ne confondent-t-ils pas ainsi le droit divin avec le droit canonique? Qu’est-ce qu’un véritable envoyé de Christ — qu’il soit apôtre, prophète, évangéliste ou pasteur — a à faire avec un credo formulé des centaines d’années plus tard dans différents Conciles? De quel droit est-il aussi permis d’appeler cette chose «Credo apostolique»?
La confession et les doctrines des apôtres sont exclusivement, et vraiment exclusivement, à trouver dans les Actes des apôtres et dans les Epîtres des apôtres.Toutes autres choses ne sont que falsifications, qui ont pris origine dans les interprétations propresde passages bibliques. L’ennemi a véritablement commencé d’agir ainsi déjà dans le Christianisme primitif en interprétant la Parole de Dieu,et depuis il n’a pas cessé de le faire. Sans le savoir le monde religieux en entier est spirituellement aveugle et il s’égare, à moins que la révélation ne lui soit donnée. Bien que richement décorées avec des passages bibliques, aussi les doctrines protestantes dans leur ensemble sont demeurées non bibliques, et même dans les églises et dans les communautés du «Plein Evangile», elles sont recouvertes du manteau babylonien. La signification originelle de la Parole est partout annulée par des interprétations personnelles.
Les premiers hommes, en qui nous avons tous été représentés, sont tombés dans le péché parce qu’ils ont écouté l’ennemi qui a faussé la Parole pour Eve, et de cette façon il a porté le premier mensonge sur la terre. La chose est généralement connue. Nous avons tous expérimenté le même sort et n’avons pas résisté à la tentation. Comme cela est arrivé lors de la chute dans le péché, nous tous sommes nés dans ce monde par l’engendrement charnel. Ainsi la mort nous a tous rejoint.
Depuis que la rédemption a été pleinement accomplie, l’ennemi a toujours réussi à tordre la Parole pour les croyants superficiels, et à rendre croyables ses mensonges religieux. L’Eglise primitive n’est demeurée qu’un temps très court dans la pure doctrine divine. La confession:“Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême” (Eph. 4.5) fut bien vite laissée hors d’attention par les “falsificateurs”. Paul, en particulier, a dû déjà s’expliquer avec les faux docteurs au sujet de leurs doctrines non bibliques, lesquelles viennent toujours des démons (1 Tim. chap. 4). Il dit à l’avance que des hommes s’élèveraient dans l’Eglise et qu’ils enseigneraient de fausses doctrines. Cela arriva, bien qu’il ait prêché tout le conseil de Dieu et qu’il ait établi des anciens dans l’Eglise sous la direction du Saint-Esprit (Actes 20.24-32). Lui-même et les autres apôtres mirent en garde les croyants contre ceux qui provoquent des divisions et s’éloignent de la saine doctrine.
Cela remonte au jardin d’Eden. C’est là que tout a commencé. Le Seigneur Dieu avait clairement parlé, en avertissant: “… mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement” (Gen. 2.17). Dieu pense toujours ce qu’Il dit, et Il dit toujours ce qu’Il pense. L’ennemi tord la Parole et La tourne, il La remet en question et dit: “Quoi, Dieu a dit: Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin?”. Et il dit: “Vous ne mourrez point certainement; car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal” (Gen. 3.1-7). Oui, et lorsque cela arriva, leurs yeux s’ouvrirent réellement. Cependant, par la chute dans le péché, ils se retrouvèrent nus et séparés de Dieu. Les feuilles de figuier ne suffirent pas pour couvrir leur honte; aujourd’hui encore cela ne sert à aucun de chercher à couvrir la honte de la chute de l’Eglise dans le péché par la feuille de figuier de quelque religion que ce soit.
L’ennemi vient toujours d’une manière très pieuse, comme un ange de lumière (2 Cor. chap. 11), et avec le: “Il est écrit!”. Les deux viennent d’une inspiration: ce qui est vrai et ce qui est faux. Ce qui est authentique, provenant de l’Esprit de Dieu, prouve constamment sa véracité, car “… de saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit-Saint” (2 Pier. 1.20-21).
Comme avertissement il est écrit: “Or l’Esprit dit expressément qu’aux derniers temps quelques-uns apostasieront de la foi, s’attachant à des esprits séducteurs et à des enseignements de démons”(1 Tim. 4.1).
“Car il y aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement; mais, ayant des oreilles qui leur démangent, ils s’amasseront des docteurs selon leurs propres convoitises, et ils détourneront leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables” (2 Tim. 4.3-4).
“Or il y a eu aussi de faux prophètes parmi le peuple, comme aussi il y aura parmi vous de faux docteurs qui introduiront furtivement des sectes de perdition, reniant aussi le maître qui les a achetés, faisant venir sur eux-mêmes une prompte destruction” (2 Pier. 2.1).
Tout prédicateur doit se laisser poser la question, s’il prêche un quelconque “message chrétien”, ou s’il prêchele Message de Christ. Chacun, peu importe qu’il prêche ou qu’il écrive, doit s’éprouver lui-même et aussi se laisser éprouver, pour savoir s’il communique la vraie ou la fausse doctrine. Etre sincère ne suffit pas, car chacun l’est à sa manière. Il faut que soit établi comment chacun est classé du point de vue des Ecritures, car: “Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner…” (2 Tim. 3.16-17). Les traditions et les convictions religieuses, même si l’Ecriture est citée, n’ont pas de valeur devant Dieu quand la signification de celle-ci et l’usage qui en est fait sont rapportés et employés de manière erronée. Après une recherche plus exacte il ne reste plus alors qu’une piété personnelle. Il s’agit donc maintenant de connaître la différence infinie qu’il y a entre la signification réelle de la Parole et les nombreuses interprétations faites à Son sujet.
Paul voulait présenter à Christ, l’Epoux céleste, une Eglise–Epouse pure, qui puisse rencontrer l’Epoux dans l’état d’une vierge non touchée, n’ayant commis aucune fornication spirituelle. Mais aussitôt il exprime la crainte que, comme le serpent séduisit Eve par sa ruse, ces croyants simples, qui écoutent fidèlement, soient aussi séduits si un autre Jésus leur est annoncé, un autre évangile leur est prêché, et un esprit étranger est à l’oeuvre (2 Cor. 11.1-4). Cependant, qui conviendra que nous sommes plus ou moins nés dans un Christianisme plus ou moins faussé? Ceux qui persistent dans leur erreur sans le savoir devront aussi prendre place sur le banc des accusés, car même le manque de connaissance religieuse ne nous met pas à l’abri de la punition. C’est à cela que devrait penser tout prédicateur, et il devrait éprouver ce qu’il dit à la lumière de la Parole de Dieu, pour connaître si, sans le savoir, il ne transmet pas un Evangile faussé. En effet, une personne surprise en train de transmettre un faux billet de banque doit s’attendre à être punie, même si elle n’a pas su que l’argent était faux.
Les croyants, qui sont généralement inconscients, se reposent sur les argumentations de l’ennemi, lesquelles continuent à être répandues par les scribes chrétiens. Eve ne remarqua aucunement qu’elle avait été trompée par l’ennemi et séduite, parce qu’il lui déforma si explicitement la Parole, La transformant au contraire, et par cela même L’empoisonna d’un venin mortel. Nous-mêmes, nous n’avons rien remarqué avant d’avoir été réveillés et éclairés. L’ennemi a commencé par apporter le doute sur ce que Dieu avait dit. Il était demeuré sur le thème, mais non sur la Vérité originelle de la Parole, telle qu’Elle était sortie de la bouche de Dieu. C’est en cela que consiste encore aujourd’hui la grande tromperie dans l’ensemble du monde religieux. Le diable n’a aucun thème qui lui est propre — la plupart ne comprennent pas cela. Il emploie toujours les thèmes religieux des dénominations. Il n’a pas de doctrine propre — il reprend élégamment la Parole de Dieu et La déforme. Ce sont les thèmes bibliques sur Dieu, sur le baptême, sur le Souper du Seigneur, et ainsi de suite, qu’il fait croire aux hommes dans une manière non biblique. Il vient avec le: “Il est écrit…” comme nous pouvons le lire dans Matthieu, chapitre 4. En ce temps-là il a arraché et séparé la Parole écrite de son contexte — c’est en cela que consiste la tentation proprement dite — et il le fait encore aujourd’hui sans que les hommes le réalisent, parce qu’ils supposent qu’il est toujours quelque part ailleurs. Aux uns il cite Matthieu 28.19, aux autres Jean 20.23, mais il se garde bien de mentionner le: “Mais il est aussi écrit” de Actes 2.38. Il élèvera toujours un passage biblique contre un autre passage — par contre l’Esprit de Dieu amène chaque passage biblique en harmonie avec l’autre.
Satan ne nie pas davantage Dieu que la Parole de Dieu. Mais il est occupé jour et nuit à endoctriner les hommes selon son point de vue des choses, et particulièrement ceux qui se trouvent dans toutes les écoles bibliques et les séminaires de prédicateurs, ainsi que l’ensemble du clergé. Dans le jardin d’Eden, la chute dans le péché du corps naturel était la conséquence de la séduction, et tout le monde en souffre encore aujourd’hui. Dans l’Eglise c’est l’apostasie à l’égard du SEUL vrai Dieu et de Sa Parole, qui par la désobéissance conduit à la déviation de la Parole, sous laquelle l’Eglise souffre encore et toujours.
Lors du premier Concile oecuménique de Nicée, en 325, les 250 représentants des divers courants religieux débattirent des thèmes bibliques, et plus spécialement sur Christ et la Divinité. On doit cependant se demander pour quelle raison les prophètes et les apôtres ne se sont jamais disputés sur ces thèmes?
Combien le ciel entier a-t-il dû pleurer et tout l’enfer se réjouir, lorsque le prince de ce monde a réussi à annuler la Parole de Dieu et à introduire à la place des théorèmes formulés par des hommes qui ne connaissaient pas du tout Dieu. L’hellénisme et les pensées philosophiques païennes ont visiblement dominé les pères de l’Eglise. Comme aucun d’entre eux ne connaissait la langue araméenne ou hébraïque pour pouvoir lire le texte original, aucun ne connaissait ni le caractère de l’Ancien Testament en rapport avec l’histoire du salut, ni le Dieu d’Israël. Tous avaient accepté le Christianisme comme religion, mais aucun n’avait reçu Christ comme Rédempteur et Seigneur. Aucun d’entre eux ne pouvait témoigner d’avoir reçu un appel divin. Nous pouvons lire, sous la plume d’écrivains réputés de l’histoire de l’Eglise, que tous les pères de l’Eglise, sans aucune exception, par leurs déclarations méchantes, ont semé la haine envers les Juifs. Ignace d’Antioche commença et tous suivirent son exemple: Justinien, Hippolyte, Cyprien, Grégoire de Nisse, Origène, comme aussi Tertullien et Athanase, jusqu’à Chrysostome et Hieronymus, etc. Léon Ier, qui exerça le pouvoir depuis 441 et qui du point de vue protestant est généralement considéré comme le premier Pape, les surpassa tous. Ce ne sont que malédictions, méchantes accusations, déportations des Juifs, qui eurent lieu sous l’influence des princes de l’Eglise. La première conséquence concrète de l’influence des «pères des conciles», comme on les a appelés plus tard, fut manifestée déjà en 321, lorsque l’empereur Constantin décréta que les Juifs avaient l’interdiction, sous menace de sanctions, de célébrer le sabbat, mais il les obligeait par contre à respecter le dimanche. Beaucoup de synagogues furent fermées et devinrent des églises. Ce sont des citations du Nouveau Testament que Satan tordit pour les pères de l’Eglise et les influença à injurier les Juifs comme “meurtriers de Christ”, à les rejeter et à les maudire. Cependant, celui qui maudit Israël est maudit par Dieu (Nom. 24.9).
Après que l’empereur Théodose I (347-395) ait déclaré le 28 février 380 la foi trinitaire comme seule religion de l’Etat, et que le concile de Constantinople l’ai confirmée en mai 381, tous furent contraints à cette foi. Uniquement lors des sept croisades, entre 1095 et 1291, c’est-à-dire en à peine 200 ans, 22 millions de personnes furent mises à mort par l’Eglise d’Etat. «Deus lo vult!» — «Dieu le veut!» était le cri de guerre de Godefroi de Bouillon. L’ordre pour la première croisade est venu du pape Urbain II «au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit». Avec un crucifix dans une main et une épée dans l’autre, les Croisés ont commis des massacres. Dans l’ensemble, jusqu’au Moyen-âge, 50 à 60 millions de personnes ont été les martyrs de l’«Eglise de la Trinité», qui était en même temps la puissance d’Etat dans le Saint Empire Romain.
Elle est coresponsable dans l’ère chrétienne de toutes les persécutions infligées aux Juifs. Beaucoup d’auteurs cherchent la cause réelle du terrible Holocauste qui a fait 6 millions de victimes. Des siècles ont passé sous la domination protestante prussienne sans qu’il y ait de persécution des Juifs. Celui qui a lu les livres de Daniel Goldhagen, et d’autres auteurs, sait quel est le rôle de l’Eglise de Rome. Depuis les jours des pères de l’Eglise, la semence antisémite semée au IVème siècle par ceux-ci est sans cesse réapparue, et cela également par Martin Luther, les Protestants, les Orthodoxes, et dans tout le Christianisme. Conformément à Apocalypse 6.9-11, les âmes de tous ceux qui ont été mis à mort crient vengeance.
Comme l’histoire en rend témoignage, les guerres eurent souvent un arrière-plan politique, mais les persécutions un arrière-plan religieux. Tous les bûchers qui n’ont pas épargné ni les enfants ni les vieillards, la «Sainte Inquisition» qui fit particulièrement rage avec cruauté en Espagne, enfin, l’ensemble de l’histoire des martyres est à mettre au compte de l’«Eglise d’Etat trinitaire» Romaine et de ses représentants. Durant le Moyen-âge, alors que seule régnait l’Eglise de Rome, n’existait aucun droit de l’homme, aucune liberté de conscience, aucune liberté religieuse ni la liberté de parole ou d’expression. Les bûchers élevés pour brûler les sorcières sont estimés à soixante mille depuis les années 1430. En France, lors du massacre des Huguenots protestants dans la nuit de Saint Barthélemy, les 23 et 24 août 1572, furent massacrés en une seule nuit entre vingt et trente mille personnes. La Bible, le seul Livre sur la terre qui contient la Vérité incorruptible, n’a jamais imputé à aucune nation la responsabilité d’avoir fait des martyrs. Nulle part également il n’est écrit: «La nation espagnole est responsable de l’Inquisition». Pareillement on ne peut pas lire: «Les Français sont responsables du massacre des Huguenots», et non plus: «Le peuple allemand est responsable de l’Holocauste». Aussi personne ne dira: «Les Autrichiens sont aussi fautifs parce que Hitler était autrichien et Eichmann était autrichien-allemand». L’Ecriture témoigne clairement que l’Eglise de Rome est responsable du sang versé des martyrs: “Babylone la grande… enivrée du sang des saints…”(Apoc. 17.5-6). “Et en elle a été trouvé le sang des prophètes, et des saints, et de tous ceux qui ont été immolés sur la terre” (Apoc. 18.24 et autres).
Parce que l’Ancien Testament a été en général méprisé des princes de l’Eglise, ceux-ci ne pouvaient donc pas comprendre le Nouveau Testament. Ils ne comprirent pas que ceux qui ont écrit le Nouveau Testament ont fait ressortir l’importance de l’Ancien, qu’ils en ont cité 845 passages, qu’ils ont aussi reconnu et ordonné les relations entre les Juifs et les païens, comme aussi celles existant entre la loi et la grâce, conformément au plan de salut de Dieu. Selon le jugement des Ecritures, les pères des Conciles n’étaient rien d’autre que des aveugles voulant conduire d’autres aveugles. Eux-mêmes et tous ceux qui marchent sur leurs traces se trouveront sur le banc des accusés au jour du jugement de Dieu. C’est dans leur «Credo trinitaire» qu’ils ont eux-mêmes trouvé et formulé et qui est entaché de sang parce qu’il a conduit à la récusation et au rejet des Juifs, que le Christianisme vit encore aujourd’hui. O Dieu, aie compassion!
Pas un seul point de foi, ni aucune doctrine, n’avait besoin d’une nouvelle formulation. Le Nouveau Testament, avec le vrai credo prophétique-apostolique, se trouvait déjà dans le canon du Nouveau Testament, Lequel demeure pour toujours la seule règle valable.
L’Eglise du Nouveau Testament était fondée sur le fondement commun des apôtres et des prophètes dont Jésus-Christ Lui-même est la Pierre angulaire (Eph. 2.20). Paul, en tant que sage architecte établi par le Seigneur, en a posé le fondement. Mais la grande question est de savoir comment bâtissent les autres (1 Cor. 3.10-15)! Conformément à 1 Timothée 3.15, la vraie Eglise de Jésus-Christ est la colonne et le soutien de la Vérité — pas un pieux château de mensonges (Es. 28.17). Il n’y a aussi aucun cas dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, où il ait été discuté de savoir qui est Dieu et comment Il se fait connaître. Les serviteurs de Dieu connaissaient le Seigneur Dieu, l’Eternel, et ne touchaient nullement aucune de Ses révélations. Il ne serait jamais venu à la pensée d’aucun homme de Dieu, à cause des multiples manifestations de Celui-ci, de vouloir Le partager, pour faire plusieurs personnes du SEUL dont témoigne la Bible dans ses 66 livres.
Nous devons demander très sérieusement: De quel droit les docteurs de la Bible, les professeurs en théologie, les prédicateurs, les évangélistes dans l’ensemble du Protestantisme et dans toutes les Eglises qui ont pris origine depuis la Réformation, défendent-ils les doctrines introduites par l’Eglise de l’Empire de Rome? Ne confondent-t-ils pas ainsi le droit divin avec le droit canonique? Qu’est-ce qu’un véritable envoyé de Christ — qu’il soit apôtre, prophète, évangéliste ou pasteur — a à faire avec un credo formulé des centaines d’années plus tard dans différents Conciles? De quel droit est-il aussi permis d’appeler cette chose «Credo apostolique»?
La confession et les doctrines des apôtres sont exclusivement, et vraiment exclusivement, à trouver dans les Actes des apôtres et dans les Epîtres des apôtres. Toutes autres choses ne sont que falsifications, qui ont pris origine dans les interprétations propres de passages bibliques. L’ennemi a véritablement commencé d’agir ainsi déjà dans le Christianisme primitif en interprétant la Parole de Dieu,et depuis il n’a pas cessé de le faire. Sans le savoir le monde religieux en entier est spirituellement aveugle et il s’égare, à moins que la révélation ne lui soit donnée. Bien que richement décorées avec des passages bibliques, aussi les doctrines protestantes dans leur ensemble sont demeurées non bibliques, et même dans les églises et dans les communautés du «Plein Evangile», elles sont recouvertes du manteau babylonien. La signification originelle de la Parole est partout annulée par des interprétations personnelles.