Lettre circulaire N° 45 – Octobre 1995
Le 10 août 1995 est tombé le jugement établi par la Cour Constitutionnelle Fédérale de Carlsrue, en tant que la plus haute instance en Allemagne, déclarant contraire à la constitution de placer des crucifix dans les écoles d’états. Il ne s’agit pas d’écoles de confession catholique, mais bien d’écoles dans lesquelles tous les enfants de n’importe quelle confession ou opinion sont enseignés. Les personnalités catholiques éminentes des partis CDU/CSU et les églises ont critiqué sévèrement ce jugement et ont diffamé publiquement les juges suprêmes de ce pays. On prétend que le crucifix est un “signe chrétien”, qu’il est de “valeur chrétienne”, de “culture occidentale”, et ainsi de suite, et que ces valeurs devraient être maintenues. Les médias ont mis au pilori les juges responsables de ce jugement, et le gouvernement régional catholique de la Bavière à Munich dit vouloir faire ce qu’il décidera lui-même.
Celui qui s’est occupé de la Bible et de l’histoire sait très bien que dans l’Empire Romain la crucifixion était le châtiment le plus cruel qui soit infligé. Notre Seigneur a souffert cette condamnation à mort à cause de nous. Galates 3:13 se rapporte à Deutéronome 21:23 qui dit: “Maudit est quiconque est pendu au bois”. Au moment de la crucifixion, les péchés et la malédiction de l’humanité étaient placés sur l’Agneau de Dieu, afin que par le Sang répandu pour la réconciliation les rachetés obtiennent le salut de leur âme et reçoivent la bénédiction de Dieu.
Les gens pensent pouvoir se bénir eux-même par le signe de la croix, s’assurer une protection, détourner la misère et chasser les puissances mauvaises. Ils pensent que les champs, les ustensiles, les maisons, les vaches – tout serait ainsi inclus dans cette bénédiction trinitaire. D’ailleurs cette énumération pourrait encore être poursuivie. En Bavière, beaucoup de maîtresse de maison tracent trois croix sur le pain avant de le couper. Cependant tout cela n’a rien à voir avec la foi, mais au contraire bien davantage avec la superstition. Le signe de la croix, qu’il soit fait avec la main ou porté comme symbole, devient comme un talisman ou un porte-bonheur. Les enfants de Dieu n’ont rien à faire avec ces choses. Les croyants bibliques ne font point de signe de la croix en portant la main au front, à la bouche et à la poitrine, en murmurant: “Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit”. Non! certainement pas! Celui qui est devenu croyant vit dans la bénédiction de Dieu qui lui est parvenue par le moyen du parfait salut accompli à la croix de Golgotha. Nous possédons la Parole de la croix comme l’expérience de la puissance de Dieu pour notre salut, et nous témoignons être crucifiés avec Lui, ensevelis avec Lui dans les eaux du baptême et être ressuscités avec Lui pour une vie nouvelle (Rom. 6).
Tout ce qui était nécessaire pour notre Seigneur et Sauveur – dès Son entrée dans le monde jusqu’à Son ascension – est unique. En ce qui concerne Marie, le vase terrestre élu qui avait été estimé digne de porter le contenu Divin, il n’en est plus question dès le chapitre premier des Romains jusqu’à la fin de l’Apocalypse. C’est à Bethléhem que se trouvaient l’hôtellerie et la crèche dans l’écurie. La croix de Golgotha accomplit sa tâche, de même que le linceul et le tombeau. Et pourtant nous ne rendons pas hommage à un lieu ou à un objet, mais nous rendons uniquement gloire au Dieu du Ciel qui est devenu notre Père par notre Seigneur Jésus-Christ.
Les chrétiens primitifs se seraient bien gardés de porter une croix, car du temps de Néron, qui avait fait de la persécution sanglante des chrétiens le but de sa vie, beaucoup d’entre eux avaient été cloués sur la croix et mis à mort. Le signe de la croix provient plutôt de Constantin, lui le meurtrier de plusieurs membres de sa propre famille; et plus tard ce signe fut repris par l’église de l’Empire romain. Conformément à ce que dit l’Encyclopédie Britannicus, il n’aurait même pas existé de crucifix (de croix portant un corps) jusqu’au 10ème siècle. Ce n’est que lors de la première croisade, en l’an 1096-1099, suscitée par le Pape sanguinaire Urbain Il et qui soutint les porteurs de la croix et défenseurs du crucifix, qu’un pardon total leur fut promis, et même le Ciel leur fut promis sous le signe du crucifix. C’est ainsi qu’ils commencèrent, comme ils dirent: «à massacrer tous les incrédules». Lors de la prise de ce qui est faussement appelé le Saint Sépulcre, qui se trouve au milieu de la ville, le sang des habitants de Jérusalem coula à flots le long des rues. Le chevalier Croisé responsable de cela, Godefroi de Bouillon, qui avait consacré son épée à la Mère de Dieu, fit retentir le cri de guerre: “Deus la vult” – Dieu le veut. Il s’agissait tout officiellement de la défense des droits de l’église catholique dans le Pays Saint. Maintenant aussi des hommes de haut rang de “L’ordre des chevaliers du Saint Sépulcre” s’occupent de la question de Jérusalem. Pour eux il ne s’agit pas seulement du soutient à apporter aux 65’000 catholiques palestiniens d’Israël dans leur “lutte pour leur existence contre les Juifs”, mais il s’agit avant toute chose de faire réussir les revendications du Vatican sur ses propriétés dans le Pays Saint. Le patriarche latin de Jérusalem, MichaëI Sabbah, un Palestinien ennemi juré d’Israël est, après le Grand-Maître des Chevaliers du Tombeau, le personnage le plus élevé en rang de cet ordre. Ils pactisent manifestement aussi avec les Musulmans qui se trouvent au milieu des Palestiniens, contre les Juifs. Les propres prétentions des chevalier du Tombeau sur Eretz-Israël sont de notoriété publique, car Marie est honorée comme «Reine de la Palestine».
Lorsque l’on connaît l’histoire et que l’on sait tout ce qui s’est fait avec le signe de la croix et au nom de la religion du Crucifix, c’est-à-dire par l’église catholique romaine, on se gardera bien d’estimer un tel symbole comme un signe chrétien. Ce qui est chrétien est seulement ce qui se rapporte à Christ et à Sa Parole; ce qui est apostolique est seulement ce qui vient des apôtres, et ce qui est biblique vient uniquement de la Bible. Toutes les traditions de l’église ne remplissent en aucun cas ces trois conditions. Lors d’une analyse plus exacte, elles ne conduisent ni à Christ, ni aux apôtres, ni à la Bible. Par exemple, la confession de foi qui avait été établie des centaines d’années après Christ, et qui a été formulée au travers de divers Conciles, ne devrait aucunement être désignée comme “Confession de foi des apôtres”, parce qu’elle n’a rien de commun avec la foi des apôtres et leur enseignement. La violente christianisation et la cruelle Inquisition par les porteurs de la Croix et du Crucifix ont coûté la vie à des millions de personnes. Des Juifs sans nombre, ainsi que d’autres croyants qui n’auraient pu baiser le Crucifix parce qu’ils voyaient dans tout cela le culte des idoles, ont préféré la mort en martyr. Souvent le Crucifix et les instruments de torture étaient suspendus à la même paroi des prisons! Dans le coeur de chaque juif croyant, la notion de deux mots reste gravée pour l’éternité: “Schma Israël – Ecoute Israël!”. Ce qu’Israël devait écouter se trouve écrit dans le premier commandement.
C’est donc aller contre le premier commandement, que faire quelque image que ce soit devant laquelle on se prosterne pour rendre hommage. Dieu Lui-même n’accepte que l’adoration qui Lui est apportée dans Son Esprit et dans la Vérité de Sa Parole. “Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité”. (Jean 4:24). Aucun lieu, aucun objet ou symbole, aucune image ou représentation ne peuvent être adorés, mais bien Dieu seul, Lequel est Esprit et ne peut recevoir que l’adoration apportée sous l’inspiration du Saint-Esprit. Seule cette adoration par le Saint-Esprit est un culte à Dieu. Quelque autre que ce soit pouvant être englobé dans l’adoration, que ce soient Marie, les Saints, les Patrons ou les reliques – tout cela n’est que l’idolâtrie, et l’idolâtrie est purement et simplement une abomination pour Dieu. Beaucoup de passages bibliques qui le démontrent pourraient être mentionnés. Deux des douze tribus d’Israël, Dan et Ephraïm, ont été retranchées parce qu’elles avaient établi des idoles sur leur territoire. Bien qu’Ephraïm eût reçu de Jacob le droit d’aînesse au travers de ses mains croisées (Gen. 48), il a perdu ce droit d’aînesse à cause de son idolâtrie (1 Rois 12:25-33), et de même que Dan, il n’est plus compté parmi les douze tribus d’Israël, comme nous pouvons le voir à l’achèvement dans Apocalypse 7:3-8 où elles sont énumérées. Dans le prophète Osée, du chapitre 3 à 13, Ephraïm est sans cesse cité par son nom et blâmé à cause de son idolâtrie. Dieu ne prononce pas des paroles vides de sens: Il pense ce qu’il dit, et Il dit ce qu’Il pense. Son commandement est une sainte exigence et Sa Parole est un saint commandement.
Nous ne voulons pas examiner ici en détail tout ce qui se fait dans toutes sortes de lieux de pèlerinages, ni tout ce qui arrive dans les églises et autres. Dans tous les cas, la parole de Jésus à ceux qui Le suivent est encore valable aujourd’hui: “Celui qui ne prend pas sa croix et ne vient pas après moi, n’est pas digne de moi” (Mat. 10:38) de même que: “Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne vient pas après moi, ne peut être mon disciple” (Luc 14:27). Cette croix personnelle n’est pas faite de bois ou de métal quelconque; elle consiste en souffrances moqueries et mépris que doivent supporter ceux qui sont venus à la foi lorsqu’ils suivent véritablement le Seigneur. De même que le Sauveur, à la fin de son service, se chargea de sa croix et passa de Géthsémané vers le lieu de sa crucifixion, ainsi, le jour de sa conversion chaque croyant prend, de façon imagée, sa croix sur lui et expérimente qu’il a été crucifié avec Christ et qu’il est à l’avenir appelé à porter Ses outrages. Une fois encore nous devons insister sur le fait que porter une Croix ou un Crucifix fabriqués de main d’homme, est comme porter un talisman, et n’a rien à voir avec la foi, mais bien avec la superstition. Depuis la chute du communisme mondial en 1989/90, le port de la croix, tout spécialement si elle est suspendue au cou par une chaînette, est devenu une mode.
Les croyants bibliques croient comme l’enseigne la Bible, et pour eux la valeur est dans l’oeuvre du salut de Dieu accompli à la croix de Golgotha une fois pour toutes, lorsque le Fils de Dieu s’écria: “Tout est accompli!”. Et cela afin “qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié” (Eph. 2:16). “Car, en lui toute la plénitude s’est plue à habiter, et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même” (Col. 1:20). “… ayant effacé l’obligation qui était contre nous, laquelle consistait en ordonnances et qui nous était contraire, et il l’a ôtée en la clouant à la croix” (Col. 2:14). Tous ceux qui ont fait l’expérience de la réconciliation de Dieu avec l’humanité, telle qu’elle a été accomplie à Golgotha dans son action toute-puissante apportant le salut, ne portent pas une croix extérieurement visible, d’or, d’argent ou de bois, et encore moins un crucifix. Ceux qui font cela le font parce qu’ils n’ont pas intérieurement expérimenté la réconciliation au travers de la crucifixion. Il faut encore une fois faire ressortir que pour ce qui s’est passé à la croix il ne s’agit pas d’un symbole quelconque, qui serait ensuite devenu une sorte d’idole et de faux dieu fabriqué par l’homme pour être accompagné d’une formule magique, mais la croix est bien au contraire une expérience faite avec Dieu qui était en Christ, Se réconciliant avec l’humanité. Aussi bien la croix que le tombeau, les deux sont vides, parce que le crucifié est ressuscité et qu’il est monté au Ciel. Le Ressuscité n’est point un objet mort fabriqué par une main d’homme, que les hommes portent. Il est le Seigneur et Maître Vivant qui porte les Siens. Il reviendra bientôt pour prendre avec Lui dans la gloire tous ceux qui ont été crucifiés avec Lui, qui sont morts a eux-mêmes et qui vivent désormais en Christ.
Le 10 août 1995 est tombé le jugement établi par la Cour Constitutionnelle Fédérale de Carlsrue, en tant que la plus haute instance en Allemagne, déclarant contraire à la constitution de placer des crucifix dans les écoles d’états. Il ne s’agit pas d’écoles de confession catholique, mais bien d’écoles dans lesquelles tous les enfants de n’importe quelle confession ou opinion sont enseignés. Les personnalités catholiques éminentes des partis CDU/CSU et les églises ont critiqué sévèrement ce jugement et ont diffamé publiquement les juges suprêmes de ce pays. On prétend que le crucifix est un “signe chrétien”, qu’il est de “valeur chrétienne”, de “culture occidentale”, et ainsi de suite, et que ces valeurs devraient être maintenues. Les médias ont mis au pilori les juges responsables de ce jugement, et le gouvernement régional catholique de la Bavière à Munich dit vouloir faire ce qu’il décidera lui-même.
Celui qui s’est occupé de la Bible et de l’histoire sait très bien que dans l’Empire Romain la crucifixion était le châtiment le plus cruel qui soit infligé. Notre Seigneur a souffert cette condamnation à mort à cause de nous. Galates 3:13 se rapporte à Deutéronome 21:23 qui dit: “Maudit est quiconque est pendu au bois”. Au moment de la crucifixion, les péchés et la malédiction de l’humanité étaient placés sur l’Agneau de Dieu, afin que par le Sang répandu pour la réconciliation les rachetés obtiennent le salut de leur âme et reçoivent la bénédiction de Dieu.
Les gens pensent pouvoir se bénir eux-même par le signe de la croix, s’assurer une protection, détourner la misère et chasser les puissances mauvaises. Ils pensent que les champs, les ustensiles, les maisons, les vaches – tout serait ainsi inclus dans cette bénédiction trinitaire. D’ailleurs cette énumération pourrait encore être poursuivie. En Bavière, beaucoup de maîtresse de maison tracent trois croix sur le pain avant de le couper. Cependant tout cela n’a rien à voir avec la foi, mais au contraire bien davantage avec la superstition. Le signe de la croix, qu’il soit fait avec la main ou porté comme symbole, devient comme un talisman ou un porte-bonheur. Les enfants de Dieu n’ont rien à faire avec ces choses. Les croyants bibliques ne font point de signe de la croix en portant la main au front, à la bouche et à la poitrine, en murmurant: “Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit”. Non! certainement pas! Celui qui est devenu croyant vit dans la bénédiction de Dieu qui lui est parvenue par le moyen du parfait salut accompli à la croix de Golgotha. Nous possédons la Parole de la croix comme l’expérience de la puissance de Dieu pour notre salut, et nous témoignons être crucifiés avec Lui, ensevelis avec Lui dans les eaux du baptême et être ressuscités avec Lui pour une vie nouvelle (Rom. 6).
Tout ce qui était nécessaire pour notre Seigneur et Sauveur – dès Son entrée dans le monde jusqu’à Son ascension – est unique. En ce qui concerne Marie, le vase terrestre élu qui avait été estimé digne de porter le contenu Divin, il n’en est plus question dès le chapitre premier des Romains jusqu’à la fin de l’Apocalypse. C’est à Bethléhem que se trouvaient l’hôtellerie et la crèche dans l’écurie. La croix de Golgotha accomplit sa tâche, de même que le linceul et le tombeau. Et pourtant nous ne rendons pas hommage à un lieu ou à un objet, mais nous rendons uniquement gloire au Dieu du Ciel qui est devenu notre Père par notre Seigneur Jésus-Christ.
Les chrétiens primitifs se seraient bien gardés de porter une croix, car du temps de Néron, qui avait fait de la persécution sanglante des chrétiens le but de sa vie, beaucoup d’entre eux avaient été cloués sur la croix et mis à mort. Le signe de la croix provient plutôt de Constantin, lui le meurtrier de plusieurs membres de sa propre famille; et plus tard ce signe fut repris par l’église de l’Empire romain. Conformément à ce que dit l’Encyclopédie Britannicus, il n’aurait même pas existé de crucifix (de croix portant un corps) jusqu’au 10ème siècle. Ce n’est que lors de la première croisade, en l’an 1096-1099, suscitée par le Pape sanguinaire Urbain Il et qui soutint les porteurs de la croix et défenseurs du crucifix, qu’un pardon total leur fut promis, et même le Ciel leur fut promis sous le signe du crucifix. C’est ainsi qu’ils commencèrent, comme ils dirent: «à massacrer tous les incrédules». Lors de la prise de ce qui est faussement appelé le Saint Sépulcre, qui se trouve au milieu de la ville, le sang des habitants de Jérusalem coula à flots le long des rues. Le chevalier Croisé responsable de cela, Godefroi de Bouillon, qui avait consacré son épée à la Mère de Dieu, fit retentir le cri de guerre: “Deus la vult” – Dieu le veut. Il s’agissait tout officiellement de la défense des droits de l’église catholique dans le Pays Saint. Maintenant aussi des hommes de haut rang de “L’ordre des chevaliers du Saint Sépulcre” s’occupent de la question de Jérusalem. Pour eux il ne s’agit pas seulement du soutient à apporter aux 65’000 catholiques palestiniens d’Israël dans leur “lutte pour leur existence contre les Juifs”, mais il s’agit avant toute chose de faire réussir les revendications du Vatican sur ses propriétés dans le Pays Saint. Le patriarche latin de Jérusalem, MichaëI Sabbah, un Palestinien ennemi juré d’Israël est, après le Grand-Maître des Chevaliers du Tombeau, le personnage le plus élevé en rang de cet ordre. Ils pactisent manifestement aussi avec les Musulmans qui se trouvent au milieu des Palestiniens, contre les Juifs. Les propres prétentions des chevalier du Tombeau sur Eretz-Israël sont de notoriété publique, car Marie est honorée comme «Reine de la Palestine».
Lorsque l’on connaît l’histoire et que l’on sait tout ce qui s’est fait avec le signe de la croix et au nom de la religion du Crucifix, c’est-à-dire par l’église catholique romaine, on se gardera bien d’estimer un tel symbole comme un signe chrétien. Ce qui est chrétien est seulement ce qui se rapporte à Christ et à Sa Parole; ce qui est apostolique est seulement ce qui vient des apôtres, et ce qui est biblique vient uniquement de la Bible. Toutes les traditions de l’église ne remplissent en aucun cas ces trois conditions. Lors d’une analyse plus exacte, elles ne conduisent ni à Christ, ni aux apôtres, ni à la Bible. Par exemple, la confession de foi qui avait été établie des centaines d’années après Christ, et qui a été formulée au travers de divers Conciles, ne devrait aucunement être désignée comme “Confession de foi des apôtres”, parce qu’elle n’a rien de commun avec la foi des apôtres et leur enseignement. La violente christianisation et la cruelle Inquisition par les porteurs de la Croix et du Crucifix ont coûté la vie à des millions de personnes. Des Juifs sans nombre, ainsi que d’autres croyants qui n’auraient pu baiser le Crucifix parce qu’ils voyaient dans tout cela le culte des idoles, ont préféré la mort en martyr. Souvent le Crucifix et les instruments de torture étaient suspendus à la même paroi des prisons! Dans le coeur de chaque juif croyant, la notion de deux mots reste gravée pour l’éternité: “Schma Israël – Ecoute Israël!”. Ce qu’Israël devait écouter se trouve écrit dans le premier commandement.
C’est donc aller contre le premier commandement, que faire quelque image que ce soit devant laquelle on se prosterne pour rendre hommage. Dieu Lui-même n’accepte que l’adoration qui Lui est apportée dans Son Esprit et dans la Vérité de Sa Parole. *“Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité”.* (Jean 4:24). Aucun lieu, aucun objet ou symbole, aucune image ou représentation ne peuvent être adorés, mais bien Dieu seul, Lequel est Esprit et ne peut recevoir que l’adoration apportée sous l’inspiration du Saint-Esprit. Seule cette adoration par le Saint-Esprit est un culte à Dieu. Quelque autre que ce soit pouvant être englobé dans l’adoration, que ce soient Marie, les Saints, les Patrons ou les reliques – tout cela n’est que l’idolâtrie, et l’idolâtrie est purement et simplement une abomination pour Dieu. Beaucoup de passages bibliques qui le démontrent pourraient être mentionnés. Deux des douze tribus d’Israël, Dan et Ephraïm, ont été retranchées parce qu’elles avaient établi des idoles sur leur territoire. Bien qu’Ephraïm eût reçu de Jacob le droit d’aînesse au travers de ses mains croisées (Gen. 48), il a perdu ce droit d’aînesse à cause de son idolâtrie (1 Rois 12:25-33), et de même que Dan, il n’est plus compté parmi les douze tribus d’Israël, comme nous pouvons le voir à l’achèvement dans Apocalypse 7:3-8 où elles sont énumérées. Dans le prophète Osée, du chapitre 3 à 13, Ephraïm est sans cesse cité par son nom et blâmé à cause de son idolâtrie. Dieu ne prononce pas des paroles vides de sens: Il pense ce qu’il dit, et Il dit ce qu’Il pense. Son commandement est une sainte exigence et Sa Parole est un saint commandement.
Nous ne voulons pas examiner ici en détail tout ce qui se fait dans toutes sortes de lieux de pèlerinages, ni tout ce qui arrive dans les églises et autres. Dans tous les cas, la parole de Jésus à ceux qui Le suivent est encore valable aujourd’hui: “Celui qui ne prend pas sa croix et ne vient pas après moi, n’est pas digne de moi” (Mat. 10:38) de même que: “Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne vient pas après moi, ne peut être mon disciple” (Luc 14:27). Cette croix personnelle n’est pas faite de bois ou de métal quelconque; elle consiste en souffrances moqueries et mépris que doivent supporter ceux qui sont venus à la foi lorsqu’ils suivent véritablement le Seigneur. De même que le Sauveur, à la fin de son service, se chargea de sa croix et passa de Géthsémané vers le lieu de sa crucifixion, ainsi, le jour de sa conversion chaque croyant prend, de façon imagée, sa croix sur lui et expérimente qu’il a été crucifié avec Christ et qu’il est à l’avenir appelé à porter Ses outrages. Une fois encore nous devons insister sur le fait que porter une Croix ou un Crucifix fabriqués de main d’homme, est comme porter un talisman, et n’a rien à voir avec la foi, mais bien avec la superstition. Depuis la chute du communisme mondial en 1989/90, le port de la croix, tout spécialement si elle est suspendue au cou par une chaînette, est devenu une mode.
Les croyants bibliques croient comme l’enseigne la Bible, et pour eux la valeur est dans l’oeuvre du salut de Dieu accompli à la croix de Golgotha une fois pour toutes, lorsque le Fils de Dieu s’écria: “Tout est accompli!”. Et cela afin “qu’il les réconciliât tous les deux en un seul corps à Dieu par la croix, ayant tué par elle l’inimitié” (Eph. 2:16). “Car, en lui toute la plénitude s’est plue à habiter, et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même” (Col. 1:20). “… ayant effacé l’obligation qui était contre nous, laquelle consistait en ordonnances et qui nous était contraire, et il l’a ôtée en la clouant à la croix” (Col. 2:14). Tous ceux qui ont fait l’expérience de la réconciliation de Dieu avec l’humanité, telle qu’elle a été accomplie à Golgotha dans son action toute-puissante apportant le salut, ne portent pas une croix extérieurement visible, d’or, d’argent ou de bois, et encore moins un crucifix. Ceux qui font cela le font parce qu’ils n’ont pas intérieurement expérimenté la réconciliation au travers de la crucifixion. Il faut encore une fois faire ressortir que pour ce qui s’est passé à la croix il ne s’agit pas d’un symbole quelconque, qui serait ensuite devenu une sorte d’idole et de faux dieu fabriqué par l’homme pour être accompagné d’une formule magique, mais la croix est bien au contraire une expérience faite avec Dieu qui était en Christ, Se réconciliant avec l’humanité. Aussi bien la croix que le tombeau, les deux sont vides, parce que le crucifié est ressuscité et qu’il est monté au Ciel. Le Ressuscité n’est point un objet mort fabriqué par une main d’homme, que les hommes portent. Il est le Seigneur et Maître Vivant qui porte les Siens. Il reviendra bientôt pour prendre avec Lui dans la gloire tous ceux qui ont été crucifiés avec Lui, qui sont morts a eux-mêmes et qui vivent désormais en Christ.