Baptême - Repas du Seigneur - Lavage des pieds
Avant de passer à la Communion il est nécessaire de parler du repas de la Pâque. L’ombre naturelle de l’Ancien Testament débouche sur la réalité surnaturelle du Nouveau Testament.
La fête du repas de la Pâque est aujourd’hui encore une des fêtes les plus importantes de la communauté juive. Dieu donna l’ordre aux Israélites de sacrifier un agneau par famille, d’en manger la chair, d’en mettre le sang sur les poteaux et le linteau des portes des maisons (Ex. 12). Remarquez bien qu’on ne devait jamais le mettre sur le seuil de façon que le sang ne soit pas foulé aux pieds.
Le mot hébreu «Pesah» signifie «passer par-dessus en épargnant». Alors que tous les fils premiers-nés des Egyptiens furent tués par l’ange destructeur, les fils premiers-nés d’Israël furent épargnés car l’Eternel avait dit: “Et le sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez; et je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie à destruction au milieu de vous, quand je frapperai le pays d’Egypte”(Ex. 12.13).
Le sang de l’agneau de la Pâque opéra l’expiation, et en même temps il était un signe de protection contre le châtiment de l’Eternel. Alors que cris et lamentations régnaient dans toutes les maisons des Egyptiens, les Israélites, eux, se trouvaient en parfaite sécurité dans leurs maisons. La colère de Dieu ne pouvait les atteindre car l’agneau avait été sacrifié à leur place. De la même façon, les élus ne seront jamais ni touchés ni punis par la colère divine, car le sang de l’Agneau est leur expiation et leur protection. Paul écrit à l’Eglise: “… car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée” (1 Cor. 5.7).“Le châtiment de notre paix a été sur lui”(Esa. 53.5). Par Sa mort, nous recevons la réconciliation et la Vie éternelle.
Par Moïse, l’Eternel fit ordonner la commémoration du jour auquel la Pâque avait été immolée et où l’exode avait eu lieu. “Et ce jour-là vous sera en mémorial, et vous le célébrerez comme une fête à l’Eternel; vous le célébrerez en vos générations comme un statut perpétuel”(Ex. 12.14). Aux versets 26 et 27 il est dit encore une fois: “Et quand vos enfants vous diront: Que signifie pour vous ce service? il arrivera que vous direz: C’est le sacrifice de la pâque à l’Eternel, qui passa par-dessus les maisons des fils d’Israël en Egypte, lorsqu’il frappa les Egyptiens et qu’il préserva nos maisons”.
De la même façon le Repas du Seigneur est célébré en souvenir de notre délivrance, et cela jusqu’à ce qu’Il vienne (1 Cor. 11.26). D’une part nous reportons notre pensée à ce grand jour de réconciliation,et d’autre part nous regardonsà ce jour glorieux en lequel tous les rachetés célébreront le Repas du Seigneur avec notre Sauveur dans Sa gloire. Notre Seigneur dit lors de l’institution de la Sainte-Cène: “Faites ceci en mémoire de moi”(Luc 22.19). Lors du Repas du Seigneur nous rappelons l’oeuvre de rédemption parfaitement accomplie et nous nous représentons de nouveau chaque fois ce qui a eu lieu pour nous sur la croix.
L’Agneau de la Pâque était sacrifié comme substitutet était mangé avec des pains sans levain. Il est écrit: “Pendant sept jours, vous mangerez des pains sans levain: dès le premier jour, vous ôterez le levain de vos maisons; car quiconque mangera du pain levé, du premier jour au septième jour, cette âme-là sera retranchée d’Israël”(Ex. 12.15). Cette disposition devait être prise au sérieux et observée.
L’institution du repas de la Pâque eut lieu juste avant la libération d’Israël et sa sortie d’Egypte. Le Repas du Seigneur a été célébrépendant le repas de la Pâque juste avant la crucifixion, et ainsi juste avant la rédemption de l’Eglise. “Et quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les douze apôtres avec Lui. Et Il leur dit: J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre; car je vous dis que je n’en mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu” (Luc 22.14-16). Aux versets 7 à 13, il nous est relaté que Jésus envoya Pierre et Jean avec cet ordre: “Allez, et apprêtez-nous la pâque, afin que nous la mangions”. Et lorsqu’ils furent arrivés auprès du maître de la maison ils dirent: “Le maître te dit: Où est le logis où je mangerai la pâque avec mes disciples?”. Dans Matthieu 26.26 il est écrit: “Et comme ils mangeaient, Jésus ayant pris le pain et ayant béni, le rompit et le donna aux disciples, et dit: Prenez, mangez; ceci est mon corps”. Le Seigneur était corporellement présent en personne lorsqu’Il prit le pain dans Ses mains et prononça ces paroles. Et dans Ses mains, Iltenait non pas Son corps, mais le pain sans levain qui avait été cuit pour la fête de la Pâque.
Lors de la communion biblique, on utilise du pain sans levain. C’est dans la prière que ce pain est consacré et béni. Ensuite il est rompu et distribué. En prenant le pain rompu, les croyants reconnaissent que le corps de Jésus a été torturé et crucifié. Ils reconnaissent en même temps que, par ce qui a eu lieu sur la croix, ils sont devenus participants de Son Corps, de l’Eglise qui Lui appartient en propre.
L’apôtre Paul écrit: “Car moi, j’ai reçu du Seigneur ce qu’aussi je vous ai enseigné: c’est que le Seigneur Jésus, la nuit qu’il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu grâces, il le rompit et dit: Ceci est mon corps, qui est pour vous (le mot “pour vous” ne doit pas être négligé); faites ceci en mémoire de moi. De même il prit la coupe aussi, après le souper, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang: faites ceci, toutes les fois que vous la boirez, en mémoire de moi. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne” (1 Cor. 11.23-26).
Paul pouvait se réclamer du Seigneur Lui-même dont il avait reçu la façon de célébrer le Repas du Seigneur. Il se réfère ainsi à l’introduction de la Sainte-Cène telle qu’elle est décrite dans les Evangiles.
Dans Luc 22.20 il est dit: “… de même la coupe aussi, après le souper, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous”. Dans la coupe se trouvait du vin. Le sang de la nouvelle alliance coulait encore dans Ses veines et ne fut versé que sur la croix. Il n’est nullement question de transsubstantiation de ces deux éléments en chair et en Sang. Ni le Seigneur ni les disciples n’ont bu littéralement Son Sang car Jésus dit: “… car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu”. Le pain et le vin représentent le Corps et le Sang de Christ, mais ils restent cependant pain et vin. Jésus désigna cependant par cela la nouvelle alliance, le Nouveau Testament, qui est entré en vigueur par Sa mort.
Ainsi Christ ne se sacrifie pas à chaque fois de nouveau, mais Il l’a fait une fois pour toutes,conformément àHébreux 10.12, pour aller prendre place à la droite de Dieu. La participation au Repas du Seigneur donne au croyant à chaque fois l’occasion de se souvenir devant Dieu de ce qui a eu lieu lorsqu’Il donna Son corps et répandit Son sang. Avant la Communion, chaque enfant de Dieu s’examinera et remettra de nouveau sa vie à Dieu en offrande sur l’autel. Nous nous représentons les souffrances et l’agonie de Christ et nous sommes saisis d’une profonde souffrance intérieure. Cela nous humilie lorsque nous pensons au prix élevé que le Sauveur a payé pour nous. Selon les Saintes Ecritures Il est entré avec Son propre Sang une fois pour toutes dans les lieux saints, les lieux célestes, L’a présenté au Trône de la Grâce, nous donnant ainsi la rédemption éternelle (Héb. 9.12).
Une alliance nouvelle avait été conclue; le jour du salut commençait à poindre. De nouveau il est nécessaire de comparer l’Ancien et le Nouveau Testament. Dans Exode 24.6-8 il est question du Livre de l’Alliance et du peuple de l’Alliance, ainsi que du sang de l’Alliance par lequel le peuple fut aspergé. Jésus dit: “Car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés” (Mat. 26.28). Il entendait par là Son Sang pur, saint et divin qui devait être versé, et non pas le vin qui se trouvait dans la coupe. Il a fondé un Nouveau Testament et a acquis un peuple avec lequel Il s’est allié, un peuple qui a une relation directe avec le Livre de l’Alliance.
Paul écrit: “La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ? Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain”(1 Cor. 10.16,17). La plupart du temps ces deux versets ne sont pas pris en considération lorsque l’on parle ou que l’on écrit sur le Repas du Seigneur. Ce sont eux cependant qui nous montrent l’Eglise comme étant le Corps,“la communauté des saints”, le résultat de l’oeuvre de rédemption de Jésus Christ qui, en Son corps, s’est donné pour nous. Le pain utilisé lors de la Communion symbolise d’une part le corps crucifié de Christ, et représente d’autre part l’Eglise qui, bien que constituée de nombreux membres, forme un ensemble. C’est pourquoi le pain est rompu en de nombreux morceaux avant d’être réparti.
Le corps de Christ a été battu et martyrisé mais il n’a pas été brisé, ainsi qu’il est écrit: “Car ces choses sont arrivées afin que l’Ecriture fût accomplie: pas un de ses os ne sera cassé”. Et encore une autre écriture dit: “Ils regarderont vers celui qu’ils ont percé” (Jean 19.36,37). Ils’agit ici du mystère de Christ et de Son Eglise, laquelle en vertu de la rédemption est devenue Son Corps. Il s’agit ici de tous ceux qui ont expérimenté une réconciliation et un pardon complets. Paul écrit: “Car de même que le corps est un et qu’il a plusieurs membres, mais que tous les membres du corps, quoiqu’ils soient plusieurs, sont un seul corps, ainsi aussi est le Christ” (1 Cor. 12.12). C’est en cela que se trouve un grand mystère. Ce n’est qu’en relation avec les membres de Son Corps que Christ est complet. Il est écrit de Lui: “… et il est le chef du corps, de l’assemblée” (Col. 1.18).
De même que notre corps terrestre forme un tout, les membres et la tête étant reliés les uns aux autres, ainsi en est-il de tous les membres qui font partie du Corps de Jésus Christ. 1 Corinthiens 12.13 nous indique comment arriver à cette unité: “Car aussi nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres; et nous avons tous été abreuvés pour l’unité d’un seul Esprit”.
Bien entendu ce n’est pas par l’eau mais bien par l’Esprit,qui voudrait agir en chacun de ceux qui par la foi en Jésus se font baptiser bibliquement, que nous sommes réunis au corps du Seigneur. Tous les élus qui, grâce au Saint-Esprit, parviennent à cette unité divine forment le Corps du Seigneur et Lui sont soumis à Lui, la Tête. Ils se réjouissent avec chacun de ceux que Dieu bénit et souffrent avec ceux qui souffrent, ainsi qu’il est écrit dans 1 Corinthiens 12.26: “Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est glorifié, tous les membres se réjouissent avec lui”.
Nous ne pouvons pas traiter ici des diverses fonctions de chaque membre particulier du Corps de Jésus Christ dont parle Paul dans 1 Corinthiens 12.18-20: “Mais maintenant, Dieu a placé les membres, chacun d’eux, dans le corps, comme il l’a voulu. Or, si tous étaient un seul membre, où serait le corps? Mais maintenant, les membres sont plusieurs, mais le corps, un”. Au verset 27 il résume ainsi: “Or vous êtes le corps de Christ, et ses membres chacun en particulier”.
Avant de participer au Repas, l’apôtre exhorte les croyants à s’examiner eux-mêmes par ces paroles: “Mais que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe; car celui qui mange et qui boit, mange et boit un jugement contre lui-même, ne distinguant pas le corps” (1 Cor. 11.28,29). Tous ceux qui appartiennent au Corps de Christ reconnaissent que le jugement qui devait venir sur eux L’a condamné, Lui qui était sans péché. Ils se pardonnent entièrement les uns aux autres comme Dieu leur a pardonné en Christ. Aucun n’impute quoi que ce soit à l’autre. Ils discernent dans les autres le Corps du Seigneur racheté, justifié sanctifié et consacré. Ils se voient entre eux en Christ et par Christ sans péchés, tels que Dieu les voit. Ils se connaissent entre eux, non par la chair mais selon l’Esprit.
Ainsi comme le pain est sans levain, la communauté devrait être libre de tout ce qui n’est pas en accord avec Christ et Sa Parole. Le Seigneur Jésus désignait par le terme de “levain” les fausses doctrines des chefs religieux. Il dit: “… comment n’entendez-vous pas que ce n’était pas touchant du pain que je vous disais: Soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens! Alors ils comprirent que ce n’était pas contre le levain du pain qu’il leur avait dit d’être en garde, mais contre la doctrine des pharisiens et des sadducéens” (Mat. 16.11,12).
Paul lui aussi ramène le levain au domaine spirituel: “Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever la pâte tout entière? Otez le vieux levain, afin que vous soyez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain. Car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée: c’est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité”(1 Cor. 5.6-8). Celui qui participe au Repas du Seigneur témoigne devant Dieu et devant les hommes avoir passé de la vieille vie de malice et de méchanceté à une nouvelle vie de sincérité et de vérité. Cela doit s’être réellement accompli et être confirmé par une vie correspondante. Les mots seuls ne suffisent pas, il faut qu’il en soit réellement ainsi.
Dans l’épître aux Romains 11, l’apôtre se réfère à la parfaite justification et à la sanctification de ceux qui appartiennent à Son Eglise,lesquelles furent le résultat de l’acte de rachat à la croix: “Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi”(v. 16). Christ est les prémices de la pâte et les Siens sont la masse. Il est les Prémices et tous ceux qui sont nés de Sa semence forment la troupe des prémices; Il est la Racine et les vrais croyants sont les rameaux qui portent du fruit. Jésus Christ est le Cep et nous sommes les sarments. Et aussi certainement que dans les choses naturelles les sarments tirent leur substance des racines du cep et portent ses fruits, tout aussi certainement tous ceux qui ont été engendrés par Dieu ont en eux la Vie divine et portent les fruits du Saint-Esprit. Ils manifestent la substance de Christ et avec cela la nature divine de laquelle ils sont devenus participants. C’est dans ce contexte que l’apôtre Pierre a écrit: “Pour cette même raison aussi, y apportant tout empressement, joignez à votre foi, la vertu; et à la vertu, la connaissance; et à la connaissance, la tempérance; et à la tempérance, la patience; et à la patience, la piété; et à la piété, l’affection fraternelle; et à l’affection fraternelle, l’amour” (2 Pier. 1.5-7). Il ne s’agit donc pas ici d’une doctrine ou d’une connaissance, mais bien plutôt de la réalité divine dans les croyants. L’exigence consiste en ceci: “Mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite; parce qu’il est écrit: Soyez saints, car moi je suis saint. Et si vous invoquez comme Père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’oeuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour ici-bas” (1 Pier. 1.15-17).
Avant de passer à la Communion il est nécessaire de parler du repas de la Pâque. L’ombre naturelle de l’Ancien Testament débouche sur la réalité surnaturelle du Nouveau Testament.
La fête du repas de la Pâque est aujourd’hui encore une des fêtes les plus importantes de la communauté juive. Dieu donna l’ordre aux Israélites de sacrifier un agneau par famille, d’en manger la chair, d’en mettre le sang sur les poteaux et le linteau des portes des maisons (Ex. 12). Remarquez bien qu’on ne devait jamais le mettre sur le seuil de façon que le sang ne soit pas foulé aux pieds.
Le mot hébreu «Pesah» signifie «passer par-dessus en épargnant». Alors que tous les fils premiers-nés des Egyptiens furent tués par l’ange destructeur, les fils premiers-nés d’Israël furent épargnés car l’Eternel avait dit: “Et le sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez; et je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie à destruction au milieu de vous, quand je frapperai le pays d’Egypte” (Ex. 12.13).
Le sang de l’agneau de la Pâque opéra l’expiation, et en même temps il était un signe de protection contre le châtiment de l’Eternel.Alors que cris et lamentations régnaient dans toutes les maisons des Egyptiens, les Israélites, eux, se trouvaient en parfaite sécurité dans leurs maisons. La colère de Dieu ne pouvait les atteindre car l’agneau avait été sacrifié à leur place. De la même façon, les élus ne seront jamais ni touchés ni punis par la colère divine, car le sang de l’Agneau est leur expiation et leur protection.Paul écrit à l’Eglise: “… car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée”(1 Cor. 5.7).“Le châtiment de notre paix a été sur lui” (Esa. 53.5). Par Sa mort, nous recevons la réconciliation et la Vie éternelle.
Par Moïse, l’Eternel fit ordonner la commémoration du jour auquel la Pâque avait été immolée et où l’exode avait eu lieu. “Et ce jour-là vous sera en mémorial, et vous le célébrerez comme une fête à l’Eternel; vous le célébrerez en vos générations comme un statut perpétuel”(Ex. 12.14). Aux versets 26 et 27 il est dit encore une fois: “Et quand vos enfants vous diront: Que signifie pour vous ce service? il arrivera que vous direz: C’est le sacrifice de la pâque à l’Eternel, qui passa par-dessus les maisons des fils d’Israël en Egypte, lorsqu’il frappa les Egyptiens et qu’il préserva nos maisons”.
De la même façon le Repas du Seigneur est célébré en souvenir de notre délivrance,et cela jusqu’à ce qu’Il vienne (1 Cor. 11.26). D’une part nous reportons notre pensée à ce grand jour de réconciliation,et d’autre part nous regardonsà ce jour glorieux en lequel tous les rachetés célébreront le Repas du Seigneur avec notre Sauveur dans Sa gloire.Notre Seigneur dit lors de l’institution de la Sainte-Cène: “Faites ceci en mémoire de moi” (Luc 22.19). Lors du Repas du Seigneur nous rappelons l’oeuvre de rédemption parfaitement accomplie et nous nous représentons de nouveau chaque fois ce qui a eu lieu pour nous sur la croix.
L’Agneau de la Pâque était sacrifié comme substitut et était mangé avec des pains sans levain. Il est écrit: “Pendant sept jours, vous mangerez des pains sans levain: dès le premier jour, vous ôterez le levain de vos maisons; car quiconque mangera du pain levé, du premier jour au septième jour, cette âme-là sera retranchée d’Israël” (Ex. 12.15). Cette disposition devait être prise au sérieux et observée.
L’institution du repas de la Pâque eut lieu juste avant la libération d’Israël et sa sortie d’Egypte. Le Repas du Seigneur a été célébrépendant le repas de la Pâque juste avant la crucifixion, et ainsi juste avant la rédemption de l’Eglise.“Et quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les douze apôtres avec Lui. Et Il leur dit: J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre; car je vous dis que je n’en mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu”(Luc 22.14-16). Aux versets 7 à 13, il nous est relaté que Jésus envoya Pierre et Jean avec cet ordre: “Allez, et apprêtez-nous la pâque, afin que nous la mangions”. Et lorsqu’ils furent arrivés auprès du maître de la maison ils dirent: “Le maître te dit: Où est le logis où je mangerai la pâque avec mes disciples?”.Dans Matthieu 26.26 il est écrit: “Et comme ils mangeaient, Jésus ayant pris le pain et ayant béni, le rompit et le donna aux disciples, et dit: Prenez, mangez; ceci est mon corps”.Le Seigneur était corporellement présent en personnelorsqu’Il prit le pain dans Ses mains et prononça ces paroles. Et dans Ses mains, Il tenait non pas Son corps, mais le pain sans levain qui avait été cuit pour la fête de la Pâque.
Lors de la communion biblique, on utilise du pain sans levain.C’est dans la prière que ce pain est consacré et béni. Ensuite il est rompu et distribué. En prenant le pain rompu, les croyants reconnaissent que le corps de Jésus a été torturé et crucifié. Ils reconnaissent en même temps que, par ce qui a eu lieu sur la croix, ils sont devenus participants de Son Corps, de l’Eglise qui Lui appartient en propre.
L’apôtre Paul écrit: “Car moi, j’ai reçu du Seigneur ce qu’aussi je vous ai enseigné: c’est que le Seigneur Jésus, la nuit qu’il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu grâces, il le rompit et dit: Ceci est mon corps, qui est pour vous(le mot “pour vous” ne doit pas être négligé); faites ceci en mémoire de moi. De même il prit la coupe aussi, après le souper, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang: faites ceci, toutes les fois que vous la boirez, en mémoire de moi. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne”(1 Cor. 11.23-26).
Paul pouvait se réclamer du Seigneur Lui-même dont il avait reçu la façon de célébrer le Repas du Seigneur. Il se réfère ainsi à l’introduction de la Sainte-Cène telle qu’elle est décrite dans les Evangiles.
Dans Luc 22.20 il est dit: “… de même la coupe aussi, après le souper, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous”.Dans la coupe se trouvait du vin. Le sang de la nouvelle alliance coulait encore dans Ses veines et ne fut versé que sur la croix.Il n’est nullement question de transsubstantiation de ces deux éléments en chair et en Sang. Ni le Seigneur ni les disciples n’ont bu littéralement Son Sang car Jésus dit: “… car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu”.Le pain et le vin représentent le Corps et le Sang de Christ, mais ils restent cependant pain et vin.Jésus désigna cependant par cela la nouvelle alliance, le Nouveau Testament, qui est entré en vigueur par Sa mort.
Ainsi Christ ne se sacrifie pas à chaque fois de nouveau, mais Il l’a fait une fois pour toutes,conformément àHébreux 10.12, pour aller prendre place à la droite de Dieu. La participation au Repas du Seigneur donne au croyant à chaque fois l’occasion de se souvenir devant Dieu de ce qui a eu lieu lorsqu’Il donna Son corps et répandit Son sang. Avant la Communion, chaque enfant de Dieu s’examinera et remettra de nouveau sa vie à Dieu en offrande sur l’autel.Nous nous représentons les souffrances et l’agonie de Christ et nous sommes saisis d’une profonde souffrance intérieure. Cela nous humilie lorsque nous pensons au prix élevé que le Sauveur a payé pour nous. Selon les Saintes Ecritures Il est entré avec Son propre Sang une fois pour toutes dans les lieux saints, les lieux célestes, L’a présenté au Trône de la Grâce, nous donnant ainsi la rédemption éternelle(Héb. 9.12).
Une alliance nouvelle avait été conclue; le jour du salut commençait à poindre. De nouveau il est nécessaire de comparer l’Ancien et le Nouveau Testament. Dans Exode 24.6-8 il est question du Livrede l’Alliance et du peuplede l’Alliance, ainsi que du sangde l’Alliance par lequel le peuple fut aspergé. Jésus dit: “Car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés”(Mat. 26.28). Il entendait par là Son Sang pur, saint et divin qui devait être versé, et non pas le vin qui se trouvait dans la coupe. Il a fondé un Nouveau Testament et a acquis un peuple avec lequel Il s’est allié, un peuple qui a une relation directe avec le Livre de l’Alliance.
Paul écrit: “La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ? Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain”(1 Cor. 10.16,17). La plupart du temps ces deux versets ne sont pas pris en considération lorsque l’on parle ou que l’on écrit sur le Repas du Seigneur. Ce sont eux cependant qui nous montrent l’Eglise comme étant le Corps,“la communauté des saints”, le résultat de l’oeuvre de rédemption de Jésus Christ qui, en Son corps, s’est donné pour nous. Le pain utilisé lors de la Communion symbolise d’une part le corps crucifié de Christ, et représente d’autre part l’Eglisequi, bien que constituée de nombreux membres, forme un ensemble. C’est pourquoi le pain est rompu en de nombreux morceaux avant d’être réparti.
Le corps de Christ a été battu et martyrisé mais il n’a pas été brisé, ainsi qu’il est écrit: “Car ces choses sont arrivées afin que l’Ecriture fût accomplie: pas un de ses os ne sera cassé”.Et encore une autre écriture dit: “Ils regarderont vers celui qu’ils ont percé”(Jean 19.36,37). Ils’agit ici du mystère de Christ et de Son Eglise, laquelle en vertu de la rédemption est devenue Son Corps. Il s’agit ici de tous ceux qui ont expérimenté une réconciliation et un pardon complets.Paul écrit: “Car de même que le corps est un et qu’il a plusieurs membres, mais que tous les membres du corps, quoiqu’ils soient plusieurs, sont un seul corps, ainsi aussi est le Christ”(1 Cor. 12.12). C’est en cela que se trouve un grand mystère. Ce n’est qu’en relation avec les membres de Son Corps que Christ est complet.Il est écrit de Lui: “… et il est le chef du corps, de l’assemblée”(Col. 1.18).
De même que notre corps terrestre forme un tout, les membres et la tête étant reliés les uns aux autres, ainsi en est-il de tous les membres qui font partie du Corps de Jésus Christ. 1 Corinthiens 12.13 nous indique comment arriver à cette unité: “Car aussi nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres; et nous avons tous été abreuvés pour l’unité d’un seul Esprit”.
Bien entendu ce n’est pas par l’eau mais bien par l’Esprit,qui voudrait agir en chacun de ceux qui par la foi en Jésus se font baptiser bibliquement, que nous sommes réunis au corps du Seigneur. Tous les élus qui, grâce au Saint-Esprit, parviennent à cette unité divine forment le Corps du Seigneur et Lui sont soumis à Lui, la Tête. Ils se réjouissent avec chacun de ceux que Dieu bénit et souffrent avec ceux qui souffrent, ainsi qu’il est écrit dans 1 Corinthiens 12.26: “Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est glorifié, tous les membres se réjouissent avec lui”.
Nous ne pouvons pas traiter ici des diverses fonctions de chaque membre particulier du Corps de Jésus Christ dont parle Paul dans 1 Corinthiens 12.18-20: “Mais maintenant, Dieu a placé les membres, chacun d’eux, dans le corps, comme il l’a voulu. Or, si tous étaient un seul membre, où serait le corps? Mais maintenant, les membres sont plusieurs, mais le corps, un”.Au verset 27 il résume ainsi: “Or vous êtes le corps de Christ, et ses membres chacun en particulier”.
Avant de participer au Repas, l’apôtre exhorte les croyants à s’examiner eux-mêmes par ces paroles: “Mais que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe; car celui qui mange et qui boit, mange et boit un jugement contre lui-même, ne distinguant pas le corps”(1 Cor. 11.28,29). Tous ceux qui appartiennent au Corps de Christ reconnaissent que le jugement qui devait venir sur eux L’a condamné, Lui qui était sans péché.Ils se pardonnent entièrement les uns aux autres comme Dieu leur a pardonné en Christ. Aucun n’impute quoi que ce soit à l’autre. Ils discernent dans les autres le Corps du Seigneur racheté, justifié sanctifié et consacré.Ils se voient entre eux en Christ et par Christ sans péchés, tels que Dieu les voit. Ils se connaissent entre eux, non par la chair mais selon l’Esprit.
Ainsi comme le pain est sans levain, la communauté devrait être libre de tout ce qui n’est pas en accord avec Christ et Sa Parole.Le Seigneur Jésus désignait par le terme de “levain” les fausses doctrines des chefs religieux. Il dit: “… comment n’entendez-vous pas que ce n’était pas touchant du pain que je vous disais: Soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens! Alors ils comprirent que ce n’était pas contre le levain du pain qu’il leur avait dit d’être en garde, mais contre la doctrine des pharisiens et des sadducéens”(Mat. 16.11,12).
Paul lui aussi ramène le levain au domaine spirituel: “Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever la pâte tout entière? Otez le vieux levain, afin que vous soyez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain. Car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée: c’est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité” (1 Cor. 5.6-8). Celui qui participe au Repas du Seigneur témoigne devant Dieu et devant les hommes avoir passé de la vieille vie de malice et de méchanceté à une nouvelle vie de sincérité et de vérité. Cela doit s’être réellement accompli et être confirmé par une vie correspondante. Les mots seuls ne suffisent pas, il faut qu’il en soit réellement ainsi.
Dans l’épître aux Romains 11, l’apôtre se réfère à la parfaite justification et à la sanctification de ceux qui appartiennent à Son Eglise,lesquelles furent le résultat de l’acte de rachat à la croix: “Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi” (v. 16). Christ est les prémicesde la pâte et les Siens sont la masse. Il est les Prémices et tous ceux qui sont nés de Sa semence forment la troupe des prémices; Il est la Racineet les vrais croyants sont les rameaux qui portent du fruit. Jésus Christ est le Cepet nous sommes les sarments. Et aussi certainement que dans les choses naturelles les sarments tirent leur substance des racines du cep et portent ses fruits, tout aussi certainement tous ceux qui ont été engendrés par Dieu ont en eux la Vie divine et portent les fruits du Saint-Esprit. Ils manifestent la substance de Christ et avec cela la nature divine de laquelle ils sont devenus participants.C’est dans ce contexte que l’apôtre Pierre a écrit: “Pour cette même raison aussi, y apportant tout empressement, joignez à votre foi, la vertu; et à la vertu, la connaissance; et à la connaissance, la tempérance; et à la tempérance, la patience; et à la patience, la piété; et à la piété, l’affection fraternelle; et à l’affection fraternelle, l’amour”(2 Pier. 1.5-7). Il ne s’agit donc pas ici d’une doctrine ou d’une connaissance, mais bien plutôt de la réalité divine dans les croyants.L’exigence consiste en ceci: “Mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite; parce qu’il est écrit: Soyez saints, car moi je suis saint. Et si vous invoquez comme Père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’oeuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour ici-bas”(1 Pier. 1.15-17).