L’APOCALYPSE - UN LIVRE SCELLÉ DE 7 SCEAUX ?

CHAPITRE 10 - Vision intermédiaire. Le livre ouvert - Le Seigneur en tant qu’Ange de l’alliance

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Le chapitre 10 se trouve entre la sixième et la septième trompettes, de même qu’auparavant le chapitre 7 se trouvait intercalé entre les sixième et septième sceaux. Nous allons nous occuper plus particulièrement de ce chapitre 10. L’important est d’ordonner correctement le déroulement des événements dans le temps. Ce qui est très important, c’est d’avoir la notion du “mot clé”, car il fait ressortir de quoi il s’agit véritablement, c’est-à-dire quel est l’événement décrit.

“Je vis un autre ange puissant, qui descendait du ciel, enveloppé d’une nuée; au-dessus de sa tête était l’arc-en-ciel, et son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu.” (Apoc 10.1).

Dans le texte original il existe un seul mot pour ange et messager (ΑΓΓΕΛΩ). Lorsque le Seigneur apparaît comme Ange, ou qu’il est désigné comme tel, c’est toujours en rapport avec un message – une proclamation, une annonce. Les serviteurs qu’Il envoie pour porter un message particulier sont également désignés dans les Saintes Ecritures comme “des anges”, c’est-à-dire des messagers (Aggée 1.13; Mal. 3.1; Luc 7.27; Héb. 13.2; Apoc. 2 et 3 et autres). Dans la deuxième partie du verset 1 de Malachie 3, la venue de l’Eternel des armées en tant qu’“Ange de l’Alliance venant dans Son Temple” est annoncée. De même, celui qui devait préparer Son chemin est aussi appelé “Son ange”. Lorsque l’Ange est environné de l’arc-en-ciel, c’est que Sa venue est en rapport avec l’alliance. L’arc-en-ciel est certainement le signe de l’alliance entre Dieu et l’homme (Gen. 9.8-17).

La forme visible de l’Eternel Dieu est connue depuis le jardin d’Eden. Il descendit sur le Mont Sinaï sous cette forme pour traiter alliance avec Israël. Depuis lors Il est aussi désigné par le nom d’Ange de l’Alliance, ou Ange de Sa face (Es. 63.9). Moïse relate ceci:

“Quarante ans plus tard, un ange lui apparut, au désert de la montagne de Sinaï, dans la flamme d’un buisson en feu. Moïse, voyant cela, fut étonné de cette apparition; et, comme il s’approchait pour examiner, la voix du Seigneur se fit entendre: Je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.” (Actes 7.30-32).

“C’est lui qui, lors de l’assemblée au désert, étant avec l’ange qui lui parlait sur la montagne de Sinaï et avec nos pères, reçut des oracles vivants, pour nous les donner.” (Actes 7.38).

Dans le dernier livre de l’Ancien Testament, en Malachie 3.1, il nous est dit: “Voici, j’enverrai mon messager; il préparera le chemin devant moi. Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez; et le messager de l’alliance que vous désirez, voici, il vient, dit l’Éternel des armées” (Mal. 3.1). La première partie de ce passage biblique s’est accomplie par le ministère de Jean-Baptiste; c’est ce qui se trouve confirmé dans le Nouveau Testament (Mat. 11.10; Marc 1.2; Luc 7.27). La deuxième partie concernant l’Ange de l’Alliance s’accomplit ensuite avec Israël comme il ressort de notre méditation.

Ce qui est remarquable c’est que, dans aucun passage en rapport avec l’Eglise du Nouveau Testament le Seigneur n’est désigné comme Ange de l’Alliance, mais uniquement en rapport avec le peuple d’Israël, avec qui Il a fait une alliance au Sinaï.

L’instauration de l’alliance avec l’Eglise du Nouveau Testament n’a pas eu lieu avec l’Eternel Dieu sous la forme d’un Ange, mais bien dans la révélation de Dieu devenu homme dans le Fils. Lorsqu’Il conclut la Nouvelle Alliance par Son Sang avec Son peuple (Mat. 26.26-28 et autres), son visage ne brillait pas comme le soleil. Lorsqu’Il portait les péchés du monde, Il était l’homme de douleur; Il n’avait ni beauté ni éclat pour attirer nos regards (Es. 53.2,3). A Golgotha Il n’était pas couronné d’un arc-en-ciel, mais bien d’une couronne d’épines.

Pour comprendre exactement le chapitre 10, les détails ont une grande importance. A ce moment le Seigneur n’est pas le Fils de l’homme, le Fils de Dieu ou le Fils de David, mais Il descend du Ciel comme un Ange puissant, revêtu d’une nuée et ayant l’arc-en-ciel sur Sa tête, lequel est véritablement l’arc de l’alliance. Sa face resplendit comme le soleil (Mat. 17.2; Apoc. 1.16). On voit tout de suite qu’ici le Seigneur ne se trouve pas accompagné d’anges ou de la troupe des rachetés. En cette circonstance Il vient tout seul et fait retentir Sa voix pénétrante comme le rugissement d’un lion. De même que Joseph se fit reconnaître à ses frères la deuxième fois alors qu’aucune autre personne était présente(Gen. 45; Actes 7.13); ainsi à cette occasion le Seigneur laissera Son Epouse au Repas des noces dans le Ciel, et descendra tout seul pour Se faire reconnaître à Ses frères, les Juifs, pour la seconde fois.

A ce moment, le livre mystérieux qui était resté fermé et scellé jusqu’au temps de la fin (Dan. 12.4; Apoc. 5) se trouve déjà ouvert dans Sa main. Ceci signifie que cet événement du chapitre 10 ne peut avoir lieu qu’après l’ouverture des sceaux et du livre mystérieux.

“Il tenait dans sa main un petit livre ouvert. Il posa son pied droit sur la mer, et son pied gauche sur la terre(Apoc 10.2). L’Eternel est le propriétaire originel de tout ce qu’Il a créé. Il est aussi désigné comme l’héritier de toutes les nations (Ps. 82.8). Il vient ici pour revendiquer ce qui Lui appartient, avant l’établissement de Son Royaume. Nous pouvons déjà voir avec Josué la signification symbolique:“Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne, comme je l’ai dit à Moïse” (Jos. 1.3).

La volonté originelle de Dieu était de transmettre à l’homme la domination sur la terre. Par la méchante duperie de Satan au travers du serpent, les premiers hommes se sont fait dérober cette haute dignité, et eux-mêmes ainsi que la terre entière tombèrent sous l’autorité de Satan. Lorsque Christ fût manifesté dans la chair sur la terre, Satan Lui offrit tous les royaumes du monde. Jésus refusa, car il fallait premièrement qu’Il rachetât l’homme et la création tout entière de ses mains. C’est la raison pour laquelle le Sang a été versé sur cette terre pour la rédemption et la réconciliation. Nous serons rétablis dans notre vocation primitive en tant qu’héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ.

Le Seigneur, à qui appartient la terre et la mer, pose Ses pieds dessus pour montrer qu’Il prend possession de Son règne.

“Et il cria d’une voix forte, comme rugit un lion. Quand il cria, les sept tonnerres firent entendre leurs voix” (Apoc. 10.3).

Les sept tonnerres ne font pas retentir leur voix déjà maintenant, comme certains le prétendent, mais bien seulement en relation avec ce qui nous est décrit ici. La révélation des sept tonnerres, pas davantage que leur réalisation, n’a affaire avec l’Eglise-Epouse. Ce que les sept tonnerres ont dit ne sera pas révélé, mais sera réalisé par Dieu. Il est également impossible qu’ils se rapportent à l’une des venues de Jésus-Christ, ou à Son retour. Personne ne connaîtra le temps exact de Sa venue, ni le jour, ni l’heure; mais ceux qui appartiennent à l’Eglise-Epouse se mettront en route pour aller à la rencontre de l’Epoux. Aucune de toutes les discussions et prédications au sujet des sept tonnerres ne viennent de Dieu.

Le terme de “Lion” pour désigner le Seigneur, n’est également pas employé une seule fois en rapport avec l’Eglise du Nouveau Testament. Ce n’est que lors de l’ouverture du Livre mystérieux dans Apocalypse  5.5 qu’Il s’avance en tant que Lion de la tribu de Juda qui a vaincu. Les divers passages de la Parole prophétique avec le mot-clé “rugir”, comme il est employé dans Apocalypse 10, nous donnent une vive lumière sur cet événement en rapport avec Israël:

“L’Éternel rugira d’en haut; de sa demeure sainte il fera retentir sa voix; Il rugira contre le lieu de sa résidence; Il poussera des cris, comme ceux qui foulent au pressoir, contre tous les habitants de la terre…” (Jér. 25.30).

“Ils suivront l’Éternel, qui rugira comme un lion, car il rugira, et les enfants accourront de la mer…” (Osée 11.10).

“De Sion l’Éternel rugit, de Jérusalem il fait entendre sa voix; les cieux et la terre sont ébranlés. Mais l’Éternel est un refuge pour son peuple, un abri pour les enfants d’Israël.” (Joël 3.16).

“De Sion l’Éternel rugit, de Jérusalem il fait entendre sa voix. Les pâturages des bergers sont dans le deuil, et le sommet du Carmel est desséché.” (Amos 1.2).

Lorsque le Seigneur pose Ses pieds sur la terre et la mer en faisant éclater Sa Voix, après que le ministère des deux prophètes est achevé, les 144000 qui ont été scellés se trouvent sur la montagne de Sion (Apoc. 14.1).

C’est seulement à l’instant où le Seigneur rugit comme un lion que les sept tonnerres – non pas sept prédicateurs – font retentir leurs voix.

“Et quand les sept tonnerres eurent fait entendre leurs voix, j’allais écrire; et j’entendis du ciel une voix qui disait: Scelle ce qu’ont dit les sept tonnerres, et ne l’écris pas. (Apoc. 10.4).

Ce que les sept tonnerres ont dit n’a pas été écrit dans le livre de la prophétie – n’étant pas écrit, cela ne fait donc pas partie des Saintes Ecritures, de la Parole de Dieu, Laquelle doit être lue, prêchée, écoutée et crue (Apoc. 1.3) Amen! Les prédicateurs ont le devoir de prêcher uniquement la Parole écrite de Dieu (2 Tim. 4.1-5). La révélation de tous les mystèresne se rapporte également qu’à la Parole écrite. “Ce qui n’est pas écrit” demeure un mystère appartenant à Dieu, qui accomplira en son temps ce qu’Il a décidé et ce qu’Il a dit (Deut. 29.29). Lorsque l’Eternel a donné la loi, dans Exode 20, comme aussi dans Job et les Psaumes, dans Jean 12 et dans l’Apocalypse, la Voix de Dieu nous est décrite comme étant semblable au retentissement d’un coup de tonnerre.

Ceux qui ajoutent au témoignage pleinement achevé des Ecritures, y compris l’Apocalypse, sont menacés par Dieu de passer par la grande tribulation et d’en souffrir les plaies (Apoc. 22.18,19). Toute spéculation – y compris celle sur les sept tonnerres – reste ce qu’elle est, c’est-à-dire une supposition. Tout ce qui est prêché et écrit à ce sujet est tout à fait vain et provient de sa propre imagination. En réalité, personne ne connaît le contenu des sept tonnerres. Le Seigneur Dieu en a disposé ainsi et par Son omniscience Il se réserve cet événement. Dans ce cas également Dieu sera Son propre interprète: Il fera arriver toutes choses conformément au développement qu’Il a ordonné.

Une “parole-clé” de plus lors de ce glorieux événement se trouve être le serment qui est prononcé.

“Et l’ange, que je voyais debout sur la mer et sur la terre, leva sa main droite vers le ciel, et jura par celui qui vit aux siècles des siècles, qui a créé le ciel et les choses qui y sont, la terre et les choses qui y sont, et la mer et les choses qui y sont, qu’il n’y aurait plus de temps, mais qu’aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplirait, comme il l’a annoncé à ses serviteurs, les prophètes.” (Apoc. 10.5-7).

Conformément aux chapitres 8 et 9, les premiers six anges avaient déjà sonné de la trompette. Le son de trompette du septième ange qui n’a pas encore eu lieu est annoncé de manière toute particulière, parce qu’à ce moment-là quelque chose d’extraordinaire arrive. La formulation de l’Ancien Testament “ses serviteurs les prophètes” indique également qu’il s’agit d’Israël et non de l’Eglise du Nouveau Testament, sinon la formulation employée aurait été “ses apôtres et prophètes(Eph. 3.5 et suivants).

Le prophète Daniel eut le privilège de voir le terme du temps de la fin, de même que l’ange qui fit le serment. Daniel demanda: “Quand sera la fin de ces prodiges ? Et j’entendis l’homme vêtu de lin, qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve; il leva vers les cieux sa main droite et sa main gauche, et il jura par celui qui vit éternellement que ce sera dans un temps, des temps, et la moitié d’un temps, et que toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint sera entièrement brisée.” (Dan. 12.6,7).

On ne peut manquer de voir la similitude de ces deux passages et elle ne doit pas être ignorée. Du temps de Daniel l’ange éleva ses deux mains parce que le petit livre ouvert n’était pas encore entre ses mains, et il jura par Celui qui vit éternellement. Dans l’Apocalypse il ne lève que sa main droite vers le ciel parce que dans son autre main se trouve le livre mystérieux, et il jure par Celui qui vit éternellement. Il fut révélé au prophète Daniel que depuis le moment où le serment fut prononcé, il y aurait encore trois ans et demi jusqu’à la fin, au moment où la force du peuple saint sera entièrement brisée. Dans Apocalypse 10.6 il fut dit à Jean “qu’il n’y aurait plus de délai”. Les deux déclarations sont justes. C’est dès cet instant que commence le compte à rebours – jusqu’à la fin de cette civilisation.

Le Seigneur vient comme Ange de l’alliance et rugit comme un lion, mais ensuite Il Se révèle aux 144000 comme étant l’Agneau, ce qui indique leur rachat. Déjà lors de l’ouverture du Livre mystérieux Il se présente à nous comme un Lion et aussi comme un Agneau (Apoc. 5.5,6). Ensuite les élus d’Israël regarderont à Celui qu’ils ont percé (Zach. 12.10). Après que les deux prophètes aient terminé leur service, les élus se trouvent au complet sur la montagne de Sion. En même temps qu’Israël reconnaît le Messie, ils découvrent quelles sont les machinations de l’Antichrist, et l’alliance entre lui et Israël sera rompue (Dan. 9.27).

Après cela il y a encore trois ans et demi de grande tribulation, jusqu’à la fin de la période actuelle. Conformément à Apocalypse 11.15, la trompette du septième ange contient la proclamation de l’établissement du Royaume, selon ce que nous indique ici le chapitre 10, c’est pourquoi il est question de “la voix” du septième ange dans le contexte. Les six premières trompettes ne renferment que des jugements sans aucune proclamation, ni aucune voix.

Aussi certainement que par “la voix” du septième ange messager des âges de l’Eglises tous les mystères ont été révélés, et que par elle l’Eglise-Epouse sera amenée à son achèvement, lorsque retentira le cri de minuit: “Voici l’époux; sortez à sa rencontre !”, ainsi, lorsque retentira la septième trompette, aura lieu la proclamation du Royaume.

L’ange du septième âge de l’Eglise, conformément à Apocalypse 3.11-22, apporte le dernier message du rétablissement, de la restitution. Par son ministère, tous les mystères de l’Ancien et du Nouveau Testament, de la Genèse à l’Apocalypse, sont révélés. Cependant, dans Apocalypse 10 il n’est pas question de plusieurs mystères de la Parole, lesquels devraient êtres révélés et amenés à leur accomplissements, en relation avec “… quand il sera sur le point de sonner de la trompette…”, mais il s’agit bien du “mystère de Dieu” qui sera alors accompli, lequel est Christ (Col.  2.3), en qui toute la réalisation des desseins de salut de Dieu trouve alors son achèvement. C’est ce qu’Il a fait connaître à Ses serviteurs, les prophètes de l’Ancienne Alliance, comme aussi à Ses apôtres et serviteurs dans le Nouveau Testament.

Ce mystère de Dieu a été publié à l’Eglise dès le commencement, comme Paul le dit: “Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand: Dieu a été manifesté en chair…” (1 Tim. 3.16 ). Seulement Israël ne pouvait pas le voir. Mais alors il arrivera qu’ils reconnaîtront le mystère insaisissable de Dieu en Christ, leur Messie. A ce moment seulement cela leur sera révélé, et le voile qui recouvre leur cœur sera ôté (2 Cor. 3.15,16). Lorsque le septième ange sonnera de la trompette au chapitre 11 d’Apocalypse, comme annoncé au chapitre 10, cela arrivera. Alors le royaume de Christ sera publié et le mystère de Dieu trouvera son accomplissement.

Le chapitre 10 se trouve entre la sixième et la septième trompettes, de même qu’auparavant le chapitre 7 se trouvait intercalé entre les sixième et septième sceaux. Nous allons nous occuper plus particulièrement de ce chapitre 10. L’important est d’ordonner correctement le déroulement des événements dans le temps. Ce qui est très important, c’est d’avoir la notion du “mot clé”, car il fait ressortir de quoi il s’agit véritablement, c’est-à-dire quel est l’événement décrit.

“Je vis un autre ange puissant, qui descendait du ciel, enveloppé d’une nuée; au-dessus de sa tête était l’arc-en-ciel, et son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu.” (Apoc 10.1).

Dans le texte original il existe un seul mot pour ange et messager (ΑΓΓΕΛΩ). Lorsque le Seigneur apparaît comme Ange, ou qu’il est désigné comme tel, c’est toujours en rapport avec un message – une proclamation, une annonce. Les serviteurs qu’Il envoie pour porter un message particulier sont également désignés dans les Saintes Ecritures comme “des anges”, c’est-à-dire des messagers (Aggée 1.13; Mal. 3.1; Luc 7.27; Héb. 13.2; Apoc. 2 et 3 et autres). Dans la deuxième partie du verset 1 de Malachie 3, la venue de l’Eternel des armées en tant qu’“Ange de l’Alliance venant dans Son Temple” est annoncée. De même, celui qui devait préparer Son chemin est aussi appelé “Son ange”. Lorsque l’Ange est environné de l’arc-en-ciel, c’est que Sa venue est en rapport avec l’alliance. L’arc-en-ciel est certainement le signe de l’alliance entre Dieu et l’homme (Gen. 9.8-17).

La forme visible de l’Eternel Dieu est connue depuis le jardin d’Eden. Il descendit sur le Mont Sinaï sous cette forme pour traiter alliance avec Israël. Depuis lors Il est aussi désigné par le nom d’Ange de l’Alliance, ou Ange de Sa face (Es. 63.9). Moïse relate ceci:

“Quarante ans plus tard, un ange lui apparut, au désert de la montagne de Sinaï, dans la flamme d’un buisson en feu. Moïse, voyant cela, fut étonné de cette apparition; et, comme il s’approchait pour examiner, la voix du Seigneur se fit entendre: Je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.” (Actes 7.30-32).

“C’est lui qui, lors de l’assemblée au désert, étant avec l’ange qui lui parlait sur la montagne de Sinaï et avec nos pères, reçut des oracles vivants, pour nous les donner.” (Actes 7.38).

Dans le dernier livre de l’Ancien Testament, en Malachie 3.1, il nous est dit: “Voici, j’enverrai mon messager; il préparera le chemin devant moi. Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez; et le messager de l’alliance que vous désirez, voici, il vient, dit l’Éternel des armées” (Mal. 3.1). La première partie de ce passage biblique s’est accomplie par le ministère de Jean-Baptiste; c’est ce qui se trouve confirmé dans le Nouveau Testament (Mat. 11.10; Marc 1.2; Luc 7.27). La deuxième partie concernant l’Ange de l’Alliance s’accomplit ensuite avec Israël comme il ressort de notre méditation.

Ce qui est remarquable c’est que, dans aucun passage en rapport avec l’Eglise du Nouveau Testament le Seigneur n’est désigné comme Ange de l’Alliance, mais uniquement en rapport avec le peuple d’Israël, avec qui Il a fait une alliance au Sinaï.

L’instauration de l’alliance avec l’Eglise du Nouveau Testament n’a pas eu lieu avec l’Eternel Dieu sous la forme d’un Ange, mais bien dans la révélation de Dieu devenu homme dans le Fils. Lorsqu’Il conclut la Nouvelle Alliance par Son Sang avec Son peuple (Mat. 26.26-28 et autres), son visage ne brillait pas comme le soleil. Lorsqu’Il portait les péchés du monde, Il était l’homme de douleur; Il n’avait ni beauté ni éclat pour attirer nos regards (Es. 53.2,3). A Golgotha Il n’était pas couronné d’un arc-en-ciel, mais bien d’une couronne d’épines.

Pour comprendre exactement le chapitre 10, les détails ont une grande importance. A ce moment le Seigneur n’est pas le Fils de l’homme, le Fils de Dieu ou le Fils de David, mais Il descend du Ciel comme un Ange puissant, revêtu d’une nuée et ayant l’arc-en-ciel sur Sa tête, lequel est véritablement l’arc de l’alliance. Sa face resplendit comme le soleil (Mat. 17.2; Apoc. 1.16). On voit tout de suite qu’ici le Seigneur ne se trouve pas accompagné d’anges ou de la troupe des rachetés. En cette circonstance Il vient tout seul et fait retentir Sa voix pénétrante comme le rugissement d’un lion. De même que Joseph se fit reconnaître à ses frères la deuxième fois alors qu’aucune autre personne était présente  (Gen. 45; Actes 7.13); ainsi à cette occasion le Seigneur laissera Son Epouse au Repas des noces dans le Ciel, et descendra tout seul pour Se faire reconnaître à Ses frères, les Juifs, pour la seconde fois.

A ce moment, le livre mystérieux qui était resté fermé et scellé jusqu’au temps de la fin (Dan. 12.4; Apoc. 5) se trouve déjà ouvert dans Sa main. Ceci signifie que cet événement du chapitre 10 ne peut avoir lieu qu’après l’ouverture des sceaux et du livre mystérieux.

“Il tenait dans sa main un petit livre ouvert. Il posa son pied droit sur la mer, et son pied gauche sur la terre (Apoc 10.2). L’Eternel est le propriétaire originel de tout ce qu’Il a créé. Il est aussi désigné comme l’héritier de toutes les nations (Ps. 82.8). Il vient ici pour revendiquer ce qui Lui appartient, avant l’établissement de Son Royaume. Nous pouvons déjà voir avec Josué la signification symbolique:“Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne, comme je l’ai dit à Moïse” (Jos. 1.3).

La volonté originelle de Dieu était de transmettre à l’homme la domination sur la terre. Par la méchante duperie de Satan au travers du serpent, les premiers hommes se sont fait dérober cette haute dignité, et eux-mêmes ainsi que la terre entière tombèrent sous l’autorité de Satan. Lorsque Christ fût manifesté dans la chair sur la terre, Satan Lui offrit tous les royaumes du monde. Jésus refusa, car il fallait premièrement qu’Il rachetât l’homme et la création tout entière de ses mains. C’est la raison pour laquelle le Sang a été versé sur cette terre pour la rédemption et la réconciliation. Nous serons rétablis dans notre vocation primitive en tant qu’héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ.

Le Seigneur, à qui appartient la terre et la mer, pose Ses pieds dessus pour montrer qu’Il prend possession de Son règne.

“Et il cria d’une voix forte, comme rugit un lion. Quand il cria, les sept tonnerres firent entendre leurs voix” (Apoc. 10.3).

Les sept tonnerres ne font pas retentir leur voix déjà maintenant, comme certains le prétendent, mais bien seulement en relation avec ce qui nous est décrit ici. La révélation des sept tonnerres, pas davantage que leur réalisation, n’a affaire avec l’Eglise-Epouse. Ce que les sept tonnerres ont dit ne sera pas révélé, mais sera réalisé par Dieu. Il est également impossible qu’ils se rapportent à l’une des venues de Jésus-Christ, ou à Son retour. Personne ne connaîtra le temps exact de Sa venue, ni le jour, ni l’heure; mais ceux qui appartiennent à l’Eglise-Epouse se mettront en route pour aller à la rencontre de l’Epoux. Aucune de toutes les discussions et prédications au sujet des sept tonnerres ne viennent de Dieu.

Le terme de “Lion” pour désigner le Seigneur, n’est également pas employé une seule fois en rapport avec l’Eglise du Nouveau Testament. Ce n’est que lors de l’ouverture du Livre mystérieux dans Apocalypse  5.5 qu’Il s’avance en tant que Lion de la tribu de Juda qui a vaincu. Les divers passages de la Parole prophétique avec le mot-clé “rugir”, comme il est employé dans Apocalypse 10, nous donnent une vive lumière sur cet événement en rapport avec Israël:

“L’Éternel rugira d’en haut; de sa demeure sainte il fera retentir sa voix; Il rugira contre le lieu de sa résidence; Il poussera des cris, comme ceux qui foulent au pressoir, contre tous les habitants de la terre…” (Jér. 25.30).

“Ils suivront l’Éternel, qui rugira comme un lion, car il rugira, et les enfants accourront de la mer…” (Osée 11.10).

“De Sion l’Éternel rugit, de Jérusalem il fait entendre sa voix; les cieux et la terre sont ébranlés. Mais l’Éternel est un refuge pour son peuple, un abri pour les enfants d’Israël.” (Joël 3.16).

“De Sion l’Éternel rugit, de Jérusalem il fait entendre sa voix. Les pâturages des bergers sont dans le deuil, et le sommet du Carmel est desséché.” (Amos 1.2).

Lorsque le Seigneur pose Ses pieds sur la terre et la mer en faisant éclater Sa Voix, après que le ministère des deux prophètes est achevé, les 144000 qui ont été scellés se trouvent sur la montagne de Sion (Apoc. 14.1).

C’est seulement à l’instant où le Seigneur rugit comme un lion que les sept tonnerres – non pas sept prédicateurs – font retentir leurs voix.

“Et quand les sept tonnerres eurent fait entendre leurs voix, j’allais écrire; et j’entendis du ciel une voix qui disait: Scelle ce qu’ont dit les sept tonnerres, et ne l’écris pas. (Apoc. 10.4).

Ce que les sept tonnerres ont dit n’a pas été écrit dans le livre de la prophétie – n’étant pas écrit, cela ne fait donc pas partie des Saintes Ecritures, de la Parole de Dieu, Laquelle doit être lue, prêchée, écoutée et crue (Apoc. 1.3) Amen! Les prédicateurs ont le devoir de prêcher uniquement la Parole écrite de Dieu (2 Tim. 4.1-5). La révélation de tous les mystères  ne se rapporte également qu’à la Parole écrite. “Ce qui n’est pas écrit” demeure un mystère appartenant à Dieu, qui accomplira en son temps ce qu’Il a décidé et ce qu’Il a dit (Deut. 29.29). Lorsque l’Eternel a donné la loi, dans Exode 20, comme aussi dans Job et les Psaumes, dans Jean 12 et dans l’Apocalypse, la Voix de Dieu nous est décrite comme étant semblable au retentissement d’un coup de tonnerre.

Ceux qui ajoutent au témoignage pleinement achevé des Ecritures, y compris l’Apocalypse, sont menacés par Dieu de passer par la grande tribulation et d’en souffrir les plaies (Apoc. 22.18,19). Toute spéculation – y compris celle sur les sept tonnerres – reste ce qu’elle est, c’est-à-dire une supposition. Tout ce qui est prêché et écrit à ce sujet est tout à fait vain et provient de sa propre imagination. En réalité, personne ne connaît le contenu des sept tonnerres. Le Seigneur Dieu en a disposé ainsi et par Son omniscience Il se réserve cet événement. Dans ce cas également Dieu sera Son propre interprète: Il fera arriver toutes choses conformément au développement qu’Il a ordonné.

Une “parole-clé” de plus lors de ce glorieux événement se trouve être le serment qui est prononcé.

“Et l’ange, que je voyais debout sur la mer et sur la terre, leva sa main droite vers le ciel, et jura par celui qui vit aux siècles des siècles, qui a créé le ciel et les choses qui y sont, la terre et les choses qui y sont, et la mer et les choses qui y sont, qu’il n’y aurait plus de temps, mais qu’aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplirait, comme il l’a annoncé à ses serviteurs, les prophètes.” (Apoc. 10.5-7).

Conformément aux chapitres 8 et 9, les premiers six anges avaient déjà sonné de la trompette. Le son de trompette du septième ange qui n’a pas encore eu lieu est annoncé de manière toute particulière, parce qu’à ce moment-là quelque chose d’extraordinaire arrive. La formulation de l’Ancien Testament “ses serviteurs les prophètes” indique également qu’il s’agit d’Israël et non de l’Eglise du Nouveau Testament, sinon la formulation employée aurait été “ses apôtres et prophètes” (Eph. 3.5 et suivants).

Le prophète Daniel eut le privilège de voir le terme du temps de la fin, de même que l’ange qui fit le serment. Daniel demanda: “Quand sera la fin de ces prodiges ? Et j’entendis l’homme vêtu de lin, qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve; il leva vers les cieux sa main droite et sa main gauche, et il jura par celui qui vit éternellement que ce sera dans un temps, des temps, et la moitié d’un temps, et que toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint sera entièrement brisée.” (Dan. 12.6,7).

On ne peut manquer de voir la similitude de ces deux passages et elle ne doit pas être ignorée. Du temps de Daniel l’ange éleva ses deux mains parce que le petit livre ouvert n’était pas encore entre ses mains, et il jura par Celui qui vit éternellement. Dans l’Apocalypse il ne lève que sa main droite vers le ciel parce que dans son autre main se trouve le livre mystérieux, et il jure par Celui qui vit éternellement. Il fut révélé au prophète Daniel que depuis le moment où le serment fut prononcé, il y aurait encore trois ans et demi jusqu’à la fin, au moment où la force du peuple saint sera entièrement brisée. Dans Apocalypse 10.6 il fut dit à Jean “qu’il n’y aurait plus de délai”. Les deux déclarations sont justes. C’est dès cet instant que commence le compte à rebours – jusqu’à la fin de cette civilisation.

Le Seigneur vient comme Ange de l’alliance et rugit comme un lion, mais ensuite Il Se révèle aux 144000 comme étant l’Agneau, ce qui indique leur rachat. Déjà lors de l’ouverture du Livre mystérieux Il se présente à nous comme un Lion et aussi comme un Agneau (Apoc. 5.5,6). Ensuite les élus d’Israël regarderont à Celui qu’ils ont percé (Zach. 12.10). Après que les deux prophètes aient terminé leur service, les élus se trouvent au complet sur la montagne de Sion. En même temps qu’Israël reconnaît le Messie, ils découvrent quelles sont les machinations de l’Antichrist, et l’alliance entre lui et Israël sera rompue (Dan. 9.27).

Après cela il y a encore trois ans et demi de grande tribulation, jusqu’à la fin de la période actuelle. Conformément à Apocalypse 11.15, la trompette du septième ange contient la proclamation de l’établissement du Royaume, selon ce que nous indique ici le chapitre 10, c’est pourquoi il est question de “la voix” du septième ange dans le contexte. Les six premières trompettes ne renferment que des jugements sans aucune proclamation, ni aucune voix.

Aussi certainement que par “la voix” du septième ange messager des âges de l’Eglises tous les mystères ont été révélés, et que par elle l’Eglise-Epouse sera amenée à son achèvement, lorsque retentira le cri de minuit: “Voici l’époux; sortez à sa rencontre !”, ainsi, lorsque retentira la septième trompette, aura lieu la proclamation du Royaume.

L’ange du septième âge de l’Eglise, conformément à Apocalypse 3.11-22, apporte le dernier message du rétablissement, de la restitution. Par son ministère, tous les mystères de l’Ancien et du Nouveau Testament, de la Genèse à l’Apocalypse, sont révélés. Cependant, dans Apocalypse 10 il n’est pas question de plusieurs mystères de la Parole, lesquels devraient êtres révélés et amenés à leur accomplissements, en relation avec “… quand il sera sur le point de sonner de la trompette…”, mais il s’agit bien du “mystère de Dieu” qui sera alors accompli, lequel est Christ (Col.  2.3), en qui toute la réalisation des desseins de salut de Dieu trouve alors son achèvement. C’est ce qu’Il a fait connaître à Ses serviteurs, les prophètes de l’Ancienne Alliance, comme aussi à Ses apôtres et serviteurs dans le Nouveau Testament.

Ce mystère de Dieu a été publié à l’Eglise dès le commencement, comme Paul le dit: “Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand: Dieu a été manifesté en chair…” (1 Tim. 3.16 ). Seulement Israël ne pouvait pas le voir. Mais alors il arrivera qu’ils reconnaîtront le mystère insaisissable de Dieu en Christ, leur Messie. A ce moment seulement cela leur sera révélé, et le voile qui recouvre leur cœur sera ôté (2 Cor. 3.15,16). Lorsque le septième ange sonnera de la trompette au chapitre 11 d’Apocalypse, comme annoncé au chapitre 10, cela arrivera. Alors le royaume de Christ sera publié et le mystère de Dieu trouvera son accomplissement.