L’APOCALYPSE - UN LIVRE SCELLÉ DE 7 SCEAUX ?

APPENDICE: Les soixante-dix semaines de Daniel et les événements actuels en rapport avec Israël à la lumière de la prophétie biblique

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Les événements actuels au Proche-Orient ont conduit les connaisseurs de la Bible à se pencher de nouveau sur le livre de Daniel. Sa vision concernant les soixante-dix semaines est particulièrement appropriée comme fondement afin de mieux placer les événements qui se passent dans le point sensible du monde – Israël – et qui sont liés aux prophéties bibliques. Pour comprendre, il est nécessaire de considérer les choses passées et celles du présent, car c’est la seule façon pour arriver à la compréhension du futur. Le livre de Daniel est en vérité l’Apocalypse de l’Ancien Testament. Il nous dévoile ce qui se passera avec Israël jusqu’à la fin de cette civilisation.

Le prophète Daniel se trouvait à ce moment là avec son peuple encaptivité babylonienne et il sondait les écrits du prophète Jérémie (Jér.  25.11; 29.10) pour trouver des éclaircissements sur la fin de l’oppression des soixante-dix ans (Dan. 9.2). Ensuite il pria Dieu avec ferveur et épancha son cœur devant le Seigneur. Après sa longue prière de repentance pour les péchés de son peuple et son intercession pour leur pardon, vint la réponse de Dieu; cependant elle ne se rapportait pas du tout au temps de la captivité, mais bien aux événements à venir concernant Israël, jusqu’à la venue du Messie et jusqu’à la fin de la dernière époque.

“Lorsque tu as commencé à prier, la parole est sortie, et je viens pour te l’annoncer; car tu es un bien-aimé. Sois attentif à la parole, et comprends la vision! Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sainte…(Dan. 9.23,24).

La captivité prit fin deux ans plus tard, avec la permission deCyrus, le roi de Perse, de reconstruire le Temple à Jérusalem (Esd. 1.1-3). La ville elle-même ainsi que ses murailles ne furent reconstruites qu’environ 100 ans plus tard, du temps de Néhémie. Selon les paroles de l’ange Gabriel, c’est ici que commencent les soixante-dix semaines d’années. De même que nous connaissons la semaine de jours, ainsi le Seigneur emploie la notion de semaines d’années.

Il s’agit ici d’atteindre un but sextuple, comme cela est exprimé dans le texte suivant:

1. …pour faire cesser les transgressions, et

2. mettre fin aux péchés,

3. pour expier l’iniquité et

4. amener la justice éternelle,

5. pour sceller la vision et le prophète, et

6. pour oindre le saint des saints”.

“Sache-le donc, et comprends! Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu’à l’Oint (le Messie), au Conducteur, il y a sept semaines et soixante-deux semaines; les places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux. Après les soixante-deux semaines, le Messie sera retranché, et il n’aura pas de successeur.

Le peuple d’un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin arrivera comme par une inondation; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu’au terme de la guerre. Il (l’Antichrist) fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur.” (Dan. 9.25-27).

Ceux qui connaissent la Parole prophétique et l’histoire ont exposé d’une manière convaincante la division des temps depuis le décret de la reconstruction de Jérusalem (Néh. 2), jusqu’à Christ, le Messie. Les mesures de temps de sept, de soixante-deux, et d’une semaine d’années qui sont données concernent Israël. La période du temps de la grâce et du salut pour les nations (Ps. 118.24; Es. 49.8; 2 Cor. 6.2; Héb. 4.7) se trouve entre la 69ème et la 70ème semaine d’années.

La doctrine disant que Jésus-Christ a déjà accompli la première moitié de la soixante-dixième semaine d’années n’est pas biblique. Nous devons aussi demander clairement à l’égard de ce point: Que dit l’Ecriture à ce sujet ? L’Ecriture dit qu’il n’y a que trois mesures de temps concernant ce thème dans le prophète Daniel: 7, 62 et 1 semaine d’années. L’Ecriture dit encore que le Messie, l’Oint, sera mis à mort après les 62 semaines d’années – pas après 62 et demi semaines d’années. C’est le ainsi dit le Seigneur dans Sa Parole: Après les soixante-deux semaines, le Messie sera retranché…(Dan. 9.26 – Darby).

Il n’y a pas un seul passage biblique affirmant que notre Seigneur aurait conclu une alliance de sept ans, qu’Il aurait prêché trois ans et demi et rompu après cela l’alliance. Conformément à ce qui a été fixé au temps de Moïse pour les hommes qui servaient dans la tente d’assignation (Nom. 4.1-3), Jésus a commencé son ministère en tant que Fils de l’homme à sa trentième année (Luc 3.23).

On ne doit pas employer le même verset pour Christ et pour l’Antichrist! Quand et avec qui Christ aurait-Il conclu une alliance de 7 ans pour la rompre ensuite ? Comment les trois premières années et demie pourraient-elles se rapporter à Lui ? Il n’a fait aucun traité avec Rome pour qu’Il ait à le rompre ensuite, Il n’a pas davantage rompu d’alliance avec Israël, au contraire: Il a établi la Nouvelle Alliance par le Sang de l’Alliance (Mat. 26.26-28), et cette Nouvelle Alliance n’est pas pour un temps, mais c’est une Alliance éternelle. C’est un blasphème d’attribuer à Christ un passage biblique concernant uniquement l’Antichrist!

Le Seigneur n’a pas davantage fait cesser le sacrifice et l’offrande. Tout a continué comme de coutume jusqu’en l’an 70 après Christ. Rien de tout ce qui est dit au verset 27 de Daniel 9 ne se rapporte à Christ, mais au contraire tout se rapporte à l’Antichrist. Des centaines d’autres citations ne peuvent pas annuler un seul verset de la Parole de Dieu. Celui qui est de Dieu donne raison à Dieu et découvre ensuite tout le contexte. Même si le ministère de Jésus-Christ a duré trois ans ou trois ans et demi, il s’est accompli de toute façon à la fin de la soixante-deuxième semaine d’années. C’est le AINSI DIT L’ETERNEL dans Sa Parole.

Quant à Israël, il connait un temps de grâce d’une durée de trois ans et demi, durant lequel les deux prophètes agissent à Jérusalem: “Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours(Apoc. 11.3). En ce temps-là, ils détiennent la Parole de la toute-puissance divine. Pendant leur ministère, le Temple sera rebâti.

Les Juifs s’attendent à ce que le Messie vienne dans le Temple, car il est écrit ainsi: “Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez; et le messager de l’alliance que vous désirez, voici, il vient, dit l’Eternel des armées” (Mal. 3.1b). Selon leur pensée, le Messie est un homme particulièrement éminent, un prince (Ezé. 46) de la race de David (2 Sam. 7 et autres). C’est la raison pour laquelle ils tombent dans le piège de l’adversaire, car en effet lors d’occasions spéciales, ce dernier se présente devant le monde entier comme un prince tenant le sceptre royal. Les Juifs savent ce qui leur est promis en rapport avec le Messie, à savoir qu’Il étendra Son sceptre de Sion, de la montagne du Temple à Jérusalem. “L’Eternel étendra de Sion le sceptre de ta puissance: Domine au milieu de tes ennemis!” (Ps. 110.2).

Comme la Bible le dit clairement, spirituellement, le Messie a une origine céleste et sur la terre, une origine terrestre. Dans Matthieu 1 et dans Luc 3, nous trouvons sa généalogie terrestre: “Généalogie de Jésus-Christ, fils de David…” (Mat. 1.1). Alors que dans Jean 1, nous prenons connaissance de Son origine céleste. La Parole, qui était Dieu Lui-même, est devenue homme. Dans l’Ancien Testament, les deux domaines nous sont annoncés et dans le Nouveau Testament, nous y trouvons leur accomplissement et leur confirmation. Au sujet de Christ, nous lisons dans Romains 1.3: “… né de la postérité de David, selon la chair…”. Dans Romains 9.5 il nous est rappelé Son origine terrestre venant des patriarches, ainsi que Son origine céleste venant de Dieu: “et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen!” Dans 1 Corinthiens 15.47, il est dit que le Messie “… est du ciel” – que le Seigneur est du ciel. Le passage de l’Ecriture dans Malachie le nomme “messager de l’alliance”, comme cela est aussi confirmé clairement dans Apocalypse 10. Voir également Actes 7.38.

Dans Néhémie et dans Daniel, il n’est pas question de la reconstruction du Temple, mais bien de celle de Jérusalem avec ses murailles et ses fossés. Le décret dont il s’agit ici, à partir duquel on commence à compter les temps, fut donné par le roi de Perse Artaxerxès en 445 av. Ch. De cette date jusqu’à la mort du Messie devaient s’écouler 7 semaines d’années  =  49 ans et 62 semaines d’années = 434 ans, c’est-à-dire un total de 483 ans. Si l’on considère que dans les prophéties bibliques les années sont estimées à 360 jours, nous arrivons réellement à l’année de la crucifixion de notre Seigneur. De ce fait les 7 et 62 semaines = 69 semaines d’années sont accomplies. Le commencement de la dernière semaine d’années tombe à peu près en même temps que l’enlèvement de l’Eglise-Epouse. Alors débute le nouveau commencement spirituel pour Israël.

Le premier dominateur mondial qui plaça Israël sous son joug fut Nébucadnetsar. C’est avec lui que commença la domination païenne des quatre empires mondiaux (Dan. 2 et 7). De même que le premier dominateur reçut un cœur de bête, ainsi en sera-t-il avec le dernier: “Son cœur d’homme lui sera ôté, et un cœur de bête lui sera donné; et sept temps passeront sur lui” (Dan. 4.16). Trois fois encore, dans le même chapitre, il est dit qu’il y aurait sept temps, c’est-à-dire sept ans, pendant lesquels ce premier dominateur deviendrait une bête. La même chose se rapporte au dernier dominateur de ce monde: Lors des derniers sept ans, dans la soixante-dixième semaine d’années, lorsque Satan sera jeté sur la terre (Apoc. 12.9), il prendra possession de lui et lui donnera son “trône” (Apoc. 13.2), et ce dominateur se conduira comme une bête. Pendant les trois premières années et demi, il ne pourra pas encore exercer la domination absolue sur le monde, parce qu’en ce temps-là les deux prophètes exerceront leurs ministères avec la toute-puissance divine (Apoc. 11). Mais lors des trois dernières années et demie, il se comportera comme une bête satanique, c’est-à-dire pendant la grande tribulation.

Ainsi donc, selon le témoignage des Ecritures, il reste encore maintenant une semaine d’années: 3 ans et demi de temps de grâce pour Israël et 3 ans et demi de grande tribulation (Dan. 7.25; Apoc. 13.5-7); en tout, cela donne sept ans complets. Pour ces derniers sept ans qui commencent plus ou moins au moment de l’enlèvement de l’Eglise-Epouse des nations, Rome, plus exactement dit, l’Etat du Vatican, conclura avec Israël, l’OLP et les pays arabes voisins, un “traité de paix” global: “Il (l’Antichrist) fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur(Dan. 9.27).

Suivant les traductions, il est parlé que l’alliance se fera avec “plusieurs” ou alors avec “la multitude”. Le mot du texte originel aurait dû être réellement traduit par “plusieurs” comme d’autres traductions le donnent, par exemple en français: “Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine…”. Il s’agit là d’une alliance – ou plutôt d’un traité de sept ans qui est conclu par une personne avec plusieurs partenaires. Ce ne sera pas un traité avec Israël, mais bien exclusivement un traité se rapportant à Jérusalem. Les relations diplomatiques sont toujours établies entre deux Etats. Lors de ce “traité de paix”, il est question cependant de plusieurs pays et de religions: Il s’agit d’Israël, de l’OLP, de la Jordanie et des Etats voisins arabes qui y participent. Jusqu’à présent, aucun des enseignants de la Bible n’a remarqué cet aspect, et ils n’y ont pas pris garde – ils ne voyaient que Rome et Israël. Mais à vrai dire, c’est justement le détail absolument nécessaire pour la compréhension exacte et importante des prophéties du temps de la fin qui se réalisent maintenant, ainsi que pour les placer et les estimer de manière juste.

Dans Daniel 9, à côté du mot “peuple” ressort aussi sans cesse le mot “ville sainte”. En Israël et à Jérusalem nous trouvons des lieux qui sont non seulement saints pour le judaïsme, mais aussi pour le christianisme et l’islamisme. L’établissement de relations diplomatiques entre Israël et le Vatican, en 1994, était nécessaire pour que puissent avoir lieu d’autres négociations au sujet de Jérusalem. L’alliance dont parle Daniel 9.27 n’est donc pas un traité avec un seul gouvernement, mais bien avec plusieurs; il n’est pas bilatéral, mais bien multilatéral. On peut lire cela très exactement dans le texte de Daniel. C’est dans la connaissance de cette parole de l’Ecriture que se trouve la clef – la révélation – pour la bonne compréhension des négociations qui ont lieu maintenant au Proche-Orient et au Vatican.

L’échange d’ambassadeurs avec Israël montre clairement le caractère ordinaire d’Etat du Vatican, mais il ne s’agit pas là de l’alliance annoncée à l’avance. Une telle régularisation est habituelle entre les Etats de ce monde, et elle n’est pas limitée dans le temps. Lors du “traité de sept ans”, il ne s’agira pas d’échanges d’ambassadeurs, ni d’institutions de missions diplomatiques, mais bien de régler et d’établir les droits et les devoirs des trois religions mondiales présentes à Jérusalem.

Jusqu’aujourd’hui Jérusalem a été uniquement la capitale d’Israël, et jamais celle d’un autre peuple. Pour les deux autres religions mondiales, le christianisme et l’Islam, cette ville était jusqu’à présent d’une importance plutôt secondaire. Mais maintenant, singulièrement, ils portent de plus en plus leur regard vers Jérusalem. Ils délaissent les lieux de pèlerinage de la Mecque et de Médine, de Lourdes et de Fatima, et ils se concentrent de toutes leurs forces sur la capitale d’Israël, Jérusalem.

Un seul homme sur la terre est regardé avec considération aussi bien par les Juifs que par les Musulmans: c’est le Pape, car il sera respecté comme personnage central par toutes les religions. Ses rapports avec l’OLP et le monde arabe sont également empreints de sérénité. Ainsi, lors des négociations, il incombera au Vatican le rôle de répondre au désir d’Israël et d’arracher aux Arabes la permission de rebâtir le Temple et de l’inclure dans le traité. A cette occasion, il parlera avec “une très haute diplomatie” des droits de l’homme et de la signification équivalente des trois religions monothéistes. Tout cela arrivera afin que l’Ecriture s’accomplisse.

En raison de la convention du “traité de Jérusalem”, le Pape alors en fonction se présentera avec tout son cérémonial dans le Temple de Jérusalem reconstruit, comme cela a été écrit à l’avance il y a deux mille ans déjà: “… il va jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu” (2 Thess. 2.4).

Dieu est devenu homme dans le Fils, et Il a pris la forme d’un serviteur. “L’homme impie”, en tant que “fils de la perdition”, s’élève lui-même comme un dieu, se réclame de l’infaillibilité et reçoit les hommages. Tout d’abord les Juifs tombent dans le piège et croient en ce faux “messie”, à cause de l’aide qu’il leur a accordée lors de la conclusion du traité de Jérusalem. Jusque-là, le voile de Moïse est encore sur les Juifs. Il apporte alors au peuple juif, le sceptre en main, sa version du christianisme, c’est-à-dire le catholicisme. C’est alors qu’éclate “la bombe”, le Seigneur Se révèle aux Siens en tant que l’Ange de l’Alliance (Apoc. 10), et Il détruit l’adversaire par le souffle de Sa bouche (Es. 11.4 et 2  Thess. 2); le traité sera rompu et les deux prophètes, en tant que conducteurs spirituels, seront mis à mort. Par cela se termine la première moitié de la dernière semaine d’années, et les trois ans et demi de jugements et de grande tribulation commencent (Dan. 7.25; Apoc. 13.5).

Dans Daniel 12, la question posée est celle de savoir combien de temps cela durera depuis ce moment jusqu’à la fin de ces prodiges. Au verset 7, la parole du serment nous renvoie clairement à Apocalypse 10.5 où il est déclaré qu’il n’y aurait plus de temps, plus de délai. La réponsedans Daniel 12.7 est celle-ci: “Et j’entendis l’homme vêtu de lin, qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve; il leva vers les cieux sa main droite et sa main gauche, et il jura par celui qui vit éternellement que ce sera dans un temps, des temps, et la moitié d’un temps, et que toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint sera entièrement brisée”.

Tout à la fin, Dieu est précis dans Sa Parole, même lorsqu’Il détermine les jours. Le service des deux prophètes dure 1260 jours (Apoc. 11.3), ce sont exactement trois ans et demi. Pendant ce temps, le Temple est reconstruit. C’est la première “mi-temps”. Mais après la reconstruction et la mensuration du Temple, la sainte Cité et le parvis sont foulés aux pieds pendant quarante-deux mois. Ce sont exactement les trois ans et demi dont parle Apocalypse 11.2b: “… car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois”. Luc 21.24b dit: “… et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis”.

La deuxième moitié de cette semaine d’années subit deux prolongations: “Depuis le temps où cessera le sacrifice perpétuel, et où sera dressée l’abomination du dévastateur, il y aura mille deux cent quatre-vingt-dix jours” (Dan. 12.11). Il y aura donc 30 jours de plus jusqu’à ce que la ruine décrétée soit déversée sur la désolée. Puis il nous est donné encore un troisième nombre de jours, c’est-à-dire 1335. Visiblement, 45 jours seront encore nécessaires pendant lesquels auront lieu les derniers événements, comme par exemple le jugement des nations (Es. 2.4; Mich. 4.3; Mat. 25.32; Apoc. 11.18; 20.4; etc.); c’est seulement après cela que le Règne pourra commencer. Toutes choses doivent être ramenées dans un état glorieux. La création tout entière attend et soupire après l’instant où elle sera affranchie de la servitude de la corruption (Rom. 8.19-22).

En rapport avec la dernière mesure de temps, il est dit : “Bienheureux celui qui attendra, et qui arrivera jusqu’à mille trois cent trente-cinq jours!” (Dan. 12.12). C’est avec cela que se terminent les choses qui doivent arriver lors de la dernière phase, jusqu’au nouvel ordre institué avant l’établissement du règne de mille ans. Bienheureux donc celui qui persévère jusqu’à la fin, car ceux qui restent sur la terre entrent alors dans le millénium. Toute la création pourra reprendre son souffle et le monde entier se trouvera dans une condition paradisiaque. Selon le témoignage des Ecritures, il n’y a pas de fin totale du monde par une entière destruction, comme certains l’enseignent de façon erronée, mais seulement une épuration et une purification par le feu, qui produira un merveilleux recommencement, au sujet duquel toute la création se réjouit déjà. C’est alors que le loup et l’agneau, la vache et l’ourse paîtront ensemble paisiblement (Es. 11.6-9 et autres), car durant cette période Satan est lié et jeté dans l’abîme (Apoc. 20).

En ce qui concerne le développement religieux et politique du temps de la fin, voici ce que dit l’homme de Dieu William Branham, dans une prédication à Tifton, Georgia, USA, le 19 mars 1962, au plus fort de “la guerre froide”, quelques mois seulement après la construction du mur de Berlin, alors que les blindés de l’Est et de l’Ouest se faisaient face: “Une pluie d’enseignement a lieu. Une pluie d’enseignement a eu lieu dans les nations. Le communisme a été semé parmi les hommes dans chaque nation. Un réveil de Rome a eu lieu. Savez-vous ce qui va se passer quand … la partie Est de Berlin sera rendue? Cela placera l’Empire Romain exactement dans la position où il était du temps de Jésus-Christ. Certainement il en sera ainsi. Exactement”.

Puisque le monde communiste n’existe plus, il n’est donc plus une menace pour l’église catholique romaine. Au contraire, elle vit un nouvel essor dans les pays anciennement communistes. Celui qui connaît le contexte de l’histoire sait quel rôle le Vatican a joué dans l’écroulement du communisme. La “guerre froide” est terminée, le mur de Berlin a disparu. Après une occupation de près de 50 ans, les derniers soldats russes quittèrent le sol allemand le 31 août 1994. L’Allemagne est réunifiée et l’Europe est en plein processus d’unification. En même temps le catholicisme universel s’élève, et c’est ainsi qu’apparaît à nouveau sous nos yeux l’Empire Romain.

Le 25 mars 1957 ont été signés les traités de Rome, lesquels représentaient la base de la communauté économique européenne. Ces traités n’auraient pu être conclus dans aucune autre ville du monde. La politique mondiale ne peut se faire que dans la capitale du monde. Il s’agit bien ici de l’Empire Romain, qui en tant que dernier empire mondial subsistera jusqu’à la fin.

Au temps de Jésus, Israël se trouvait sous la domination romaine. Depuis 63 av. Ch. le pays des juifs était une partie de l’Empire Romain. Le royaume des Macchabées avait subi une fin violente. L’empereur romain Auguste, au temps de la naissance de Jésus, ordonna un recensement dans tout l’empire romain, dont la Judée faisait également partie (Luc  2.1-5). En tant que Juif, Paul était né citoyen romain (Actes 20.25‑29). L’empereur romain Titus, qui assiégea Jérusalem et la détruisit, fut le chef (Dan. 9.26b) par lequel le jugement vint sur Israël (Mat. 24.15-22; Marc  13.14-20; Luc 21.20-24). C’est singulier, mais vrai: depuis 1964 Israël est associé par un statut particulier à l’Union Européenne.

Sur le nouveau passeport de la “Communauté des douze” ne se trouve plus mentionné le pays d’origine en premier, mais bien “Communauté Européenne”. Déjà maintenant le Droit Européen a la prééminence sur le Droit National. Des cours de justice nationales envoient certains jugements à la Cour de justice européenne à Luxembourg pour qu’ils soient soumis à son examen et contrôlés. Le Conseil de l’Europe, la Banque Centrale européenne et les institutions les plus importantes ont déjà trouvé leur place. L’Union Européenne est en même temps la base du gouvernement mondial, qui assurément, allié à la capitale mondiale religieuse Rome, exercera le pouvoir. L’assujettissement de tous les peuples sera atteint par la puissance politique de Rome, la persécution des Juifs et des chrétiens qui croient conformément à la Bible sera exercée par la puissance religieuse de Rome.

Les négociations entre l’Etat du Vatican, Israël, l’OLP et les Etats arabes se poursuivront avec succès en dépit des contrecoups et des difficultés. Le 30 décembre 1993 eut lieu la signature des documents entre le Vatican et Israël, et un jour plus tard seulement, le 31 décembre 1993, la même délégation du Vatican négociait avec l’OLP. Nous pouvons en déduire que les événements du temps de la fin annoncés à l’avance sont très proches et vont s’accomplir l’un après l’autre. Toujours de nouveau on nous parle de la signification “historique” et de l’objectif de la paix et de la sécurité dans cette région, d’événements “historiques”, de traités “historiques”, et même de la poignée de main “historique” entre Jean Paul II et le grand Rabbin de Jérusalem, Meir Lau, à Castel Gandolfo le 21 septembre 1993, ainsi que celle échangée entre Arafat et Rabin à Washington.

Selon les accords signés le 13 septembre 1993 à Washington, les négociations sur le statut final de Jérusalem doivent commencer au plus tard dans trois ans et doivent être terminées deux ans après. Le politicien des Etats-Unis bien connu, Henry Kissinger, un juif né à Fürth près de Nuremberg, a dit juste après que la signature ait été apposée: “Peres walked into a trap” – “Pérès est tombé dans un piège”. Le nom “Pérès” signifie d’après Genèse 38.29 “brèche” et selon Daniel 5.28 “diviser”, et c’est ainsi que Pérès divise son propre pays, en y produisant une fissure. Sur les 120 députés de la Knesset, 61 ont approuvé le traité. Par conséquent, une seule voix a fait pencher la balance.

Du point de vue biblique, le tracé des frontières du pays promis fixé par Dieu est tout autre. Les deux tribus et demi, Ruben, Gad et Manassé, avaient leur territoire à l’est du Jourdain (Jos. 1.12-15). Ainsi Israël, au contraire, aurait dû recevoir encore des territoires afin que soit accomplie l’ordonnance divine sur le plan géographique. Cela viendra certainement par l’intervention divine.

Ce n’est ni Gaza ni Jéricho, pas plus la Cisjordanie ou les hauteurs du Golan, mais bien Jérusalem qui sera une pierre pesante pour tous les peuples et tous ceux qui la soulèveront seront meurtris, jusqu’à la dernière bataille (Zach. 12.2,3). Par le traité de Gaza et de Jéricho, les peuples des alentours se trouvent placés directement devant la porte d’entrée de Jérusalem. Toutes les nations de l’ONU ont pris maintenant position pour Arafat, et par cela même contre Israël. C’est cet homme-là qui en 1974 énonçait son plan de conquête comme suit: “Dans la première phase nous établirons des têtes de pont stratégiques à Gaza et Jéricho pour conquérir Jérusalem à partir de là. Car celui qui détient Jérusalem a tout Israël”. Six jours après la signature du traité à Washington, c’est-à-dire le 19 septembre 1993, devant 19 ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe, au Caire, il répéta le même plan d’échelonnement. Il lut, tiré du statut de l’OLP, la thèse bien connue et il termina par ces mots: “Notre but est l’anéantissement d’Israël”. Lors de plusieurs guerres déjà – et Arafat y était depuis la première, en 1948 – on voulait, comme ils le disent, “jeter Israël à la mer”.

Ainsi la devise de l’OLP est: premièrement Gaza et la Cisjordanie, ensuite Jérusalem et tout Israël. C’est pourquoi Arafat a fait imprimer les armoiries de son Etat couvrant tout Israël, de Eilat en passant par Jérusalem et Tel Aviv, jusqu’à Haïfa. D’après son point de vue, c’est là l’Etat palestinien – lequel n’a en vérité jamais existé comme tel – qui devrait maintenant naître. L’usage du nom de Palestine vient de la désignation gréco-romaine “Palaistine” qui était employée pour le pays des Philistins. C’est aujourd’hui ce qui forme la bande de Gaza, rien de plus. Le territoire des Etats arabes dans son ensemble est 640 fois plus grand que celui d’Israël et ceux-ci pourraient sans autre établir chez eux leurs camarades de combat et de foi palestiniens.

L’Ecriture Sainte ne dit pas qu’une véritable paix viendra ou sera établie par des négociations politiques et religieuses. Mais elle annonce simplement ce qui arrive maintenant: On parle de paix et on négocie à ce propos, on donne des territoires pour la paix et on fait des compromis à tout point de vue, jusqu’à ce qu’arrive effectivement un accord sur “la paix et la sécurité” dans cette région. Tout cela arrive afin que l’Ecriture s’accomplisse. Cependant cet avertissement de l’Ecriture demeure: “Quand les hommes diront: Paix et sûreté! Alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point” (1 Thess. 5.3).

Le 29 septembre 1938, le Premier Ministre britannique Chamberlain annonçait, après la signature du traité de Munich avec Hitler: “Peace in our days” – “Paix en nos jours”. A peine quelques semaines plus tard, à savoir le 9 novembre 1938, les synagogues dans l’Allemagne d’Hitler étaient en flammes. 91 Juifs furent assassinés par les nazis cette nuit-là, plus de 26’000 furent déportés dans des camps de concentration et un nombre incalculable de commerces juifs furent dévastés. Le 13 septembre 1993, à Washington, le slogan était similaire: “Peace in our time” – “Paix en notre temps”. Bien que le ministre-président israélien Rabin ait mis en valeur la paix en lisant la parole d’Ecclésiaste 3.8: “… un temps pour aimer, et un temps pour haïr; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix”, des temps très mauvais se préparent encore pour le peuple d’Israël et la ville de Jérusalem, parce que Dieu l’a annoncé d’avance dans les Saintes Ecritures.

En ce qui concerne le temps de la grâce pour les nations, il continuera jusqu’à ce que Dieu exerce de nouveau Sa grâce envers Israël. Cette période de temps, en rapport avec l’Eglise et Israël, est aussi appelée au sens prophétique “les derniers jours” (Actes 2.17; Héb. 1.2, etc.).

Dans sa deuxième prédication après la Pentecôte, Pierre se rapporte à Deutéronome 18.15-18 pour montrer que Christ, le Messie, est leprophète duquel Moïse a prophétisé en disant: “… et quiconque n’écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple”. Il dit encore que tous les prophètes, depuis Samuel, “ont aussi annoncé ces jours-là(Actes 3.22-24). Ces deux derniers jours vont lentement, mais sûrement vers leur fin.

Le prophète Osée a également mentionné ces derniers jours en rapport avec le dispersement d’Israël: “Venez, retournons à l’Eternel! Car il a déchiré, mais il nous guérira; il a frappé, mais il bandera nos plaies. Il nous rendra la vie dans deux jours; le troisième jour il nous relèvera, et nous vivrons devant lui” (Osée 6.1,2). Les deux jours mentionnés représentent les deux mille ans pendant lesquels Israël a été dispersé, et c’est à la fin de ces jours qu’il est rassemblé, comme beaucoup de passages bibliques en témoignent, et comme nous pouvons le constater dans notre génération.

Le rassemblement qui a lieu après deux jours ne signifie pas qu’Israël ait déjà reçu de Dieu la vie, car elle ne peut leur être donnée que lorsque le peuple reconnaîtra leur Messie, en qui Seul se trouve le Salut et la Vie éternelle pour tous les hommes. Car ce n’est qu’en Jésus-Christ que Dieu s’est révélé personnellement pour apporter le salut à l’humanité. A l’égard d’Israël il est dit: “… le troisième jour il nous relèvera…” (Osée 6.2). Cela signifie que c’est après notre temps, lorsque commencera pour Israël le temps de la grâce – qui tombe déjà dans le jour du Seigneur – c’est là qu’ils recevront de Dieu la vie. “Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une vie d’entre les morts ?” (Rom. 11.15).

Jusque-là, malgré leur rassemblement et la renaissance de la nation, le voile de Moïse demeure toujours sur eux. C’est ainsi que Paul l’expose dans 2 Corinthiens 3.15: “Jusqu’à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs cœurs; mais lorsque les cœurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté”.

Le plan divin du salut se déroule exactement selon le dessin formé depuis l’éternité. Nous nous trouvons réellement en plein dans l’accomplissement et la réalisation des prophéties bibliques du temps de la fin. Cela peut arriver à tout moment que le temps de la grâce pour les nations se termine, que la perfection de l’Eglise-Epouse soit atteinte et que son enlèvement ait lieu, que Dieu fasse un nouveau commencement spirituel avec Israël, que l’alliance avec l’Antichrist soit conclue et le Temple rebâti.

Nous pouvons reconnaître dans le fait suivant à quel point les Juifs comptent sur l’imminente réalisation de leurs promesses: Sous la tutelle du ministère israélien des Cultes ainsi que du Grand-Rabbinat, 93 ustensiles aux usages pour le Temple ont déjà été préparés. On peut les voir à Jérusalem, à la Misgav Ladach Street 24. L’objet suivant qui sera confectionné est le chandelier, d’une hauteur de 1,80m conformément à Exode 25.31-40, et qui sera battu au marteau à partir d’un seul bloc d’or de 43 kg. Seule la préparation de l’Arche de l’alliance n’est pas prévue, parce que les Juifs instruits dans les Ecritures croient qu’elle n’a pas été emportée comme butin de guerre comme les autres objets du temple, mais que celle-ci se trouve intacte dans une chambre sous les ruines du temple.

Ces croyants Juifs disent ouvertement à quels évènements ils s’attendent dans un futur immédiat. Ils sont persuadés qu’avec la naissance et la fondation de l’Etat d’Israël, en mai 1948, Dieu a réintroduit Son peuple dans le rythme initial des Jubilés. Ils croient qu’après 49 ans un Jubilé sera de nouveau publié, comme cela avait été ordonné pour Israël en son temps, par Moïse (Lev. 25.8-13). D’après leurs calculs, cela devrait être en 1998. Nous ne pouvons et ne devons cependant pas fixer une année déterminée pour les événements qui sont encore en suspens, mais nous devrions prendre conscience que leur réalisation est imminente. Le retour du peuple d’Israël dans le pays promis doit entraîner nécessairement avec lui toutes les particularités qui y sont reliées. Pour l’Eglise, cela signifie le plus haut degré d’alerte. Avant que Dieu ne commence Son plan de Salut pour Israël, Son plan de Rédemption concernant l’Eglise des nations doit être terminé. Tout ce qui a été dit d’avance est maintenant extrêmement proche et à plus forte raison le retour de l’Epoux céleste pour emmener Son Epouse terrestre.

Parce que nous croyons toutes ces choses, parce que nous pouvons les voir et les mettre à leurs places, alors nous pouvons lever nos têtes, car nous ne présumons pas mais nous savons, à cause des événements bibliques prophétiques qui s’accomplissent, que le retour de notre Seigneur est maintenant vraiment proche. Ainsi la rédemption des corps de ceux qui appartiennent à l’Eglise-Epouse et l’enlèvement sont réellement imminents.

Il est vrai que personne ne connaît ni le jour ni l’heure, et cela n’est pasnécessaire de le savoir. Nous devons plutôt travailler à notre salut avec crainte et tremblement, et demeurer sobres en toutes choses, c’est-à-dire continuer à vivre normalement et faire des projets comme si nous avions encore toute la vie devant nous. Celui qui veut bâtir une maison, qu’il la bâtisse. Celui qui désire se perfectionner dans sa profession, qu’il le fasse. Celui qui veut se marier, qu’il se marie, et ainsi de suite. Quels que soient les projets terrestres que nous avons, poursuivons-les, mais en tout cela prenons constamment garde d’être prêts et d’être trouvés dans la volonté de Dieu.

L’état dans lequel se trouve actuellement chaque enfant de Dieu, ainsi que l’état de l’église, ne demeurera pas tel qu’il est jusqu’à la fin. Dieu fera encore de grandes choses parmi Son peuple. Il a promis d’ébranler encore une fois les cieux et la terre (Héb. 12.26-28). Dieu a promis la pluie de la première et de l’arrière-saison (Joël 2.23), et Il les donnera au temps de la récolte (Jacq. 5.7). Comme au commencement, l’Esprit de Dieu viendra à la fin du temps de la grâce comme une puissante pluie sur un sol desséché (Es. 44.3). Nous pouvons nous attendre à une courte mais puissante action de l’Esprit, laquelle se terminera par la résurrection, la transmutation et l’enlèvement. L’achèvement consistera en une puissante vivification et un grand réveil à l’intérieur de l’Eglise-Epouse. Durant ce court laps de temps, des choses extraordinaires arriveront, lesquelles rempliront tout le monde d’étonnement et la foi augmentera. Puis l’oppression sera exercée sur les vrais croyants, et alors ceux qui sont prêts feront entendre ce cri: “Viens bientôt, Seigneur Jésus”. Tout à la fin l’Esprit et l’Epouse diront: “Viens!”. L’appel qui retentit en dernier est: “Amen! Viens Seigneur Jésus!”

Les événements actuels au Proche-Orient ont conduit les connaisseurs de la Bible à se pencher de nouveau sur le livre de Daniel. Sa vision concernant les soixante-dix semaines est particulièrement appropriée comme fondement afin de mieux placer les événements qui se passent dans le point sensible du monde – Israël – et qui sont liés aux prophéties bibliques. Pour comprendre, il est nécessaire de considérer les choses passées et celles du présent, car c’est la seule façon pour arriver à la compréhension du futur. Le livre de Daniel est en vérité l’Apocalypse de l’Ancien Testament. Il nous dévoile ce qui se passera avec Israël jusqu’à la fin de cette civilisation.

Le prophète Daniel se trouvait à ce moment là avec son peuple en  captivité babylonienne et il sondait les écrits du prophète Jérémie (Jér.  25.11; 29.10) pour trouver des éclaircissements sur la fin de l’oppression des soixante-dix ans (Dan. 9.2). Ensuite il pria Dieu avec ferveur et épancha son cœur devant le Seigneur. Après sa longue prière de repentance pour les péchés de son peuple et son intercession pour leur pardon, vint la réponse de Dieu; cependant elle ne se rapportait pas du tout au temps de la captivité, mais bien aux événements à venir concernant Israël, jusqu’à la venue du Messie et jusqu’à la fin de la dernière époque.

“Lorsque tu as commencé à prier, la parole est sortie, et je viens pour te l’annoncer; car tu es un bien-aimé. Sois attentif à la parole, et comprends la vision! Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sainte… (Dan. 9.23,24).

La captivité prit fin deux ans plus tard, avec la permission de  Cyrus, le roi de Perse, de reconstruire le Temple à Jérusalem (Esd. 1.1-3). La ville elle-même ainsi que ses murailles ne furent reconstruites qu’environ 100 ans plus tard, du temps de Néhémie. Selon les paroles de l’ange Gabriel, c’est ici que commencent les soixante-dix semaines d’années. De même que nous connaissons la semaine de jours, ainsi le Seigneur emploie la notion de semaines d’années.

Il s’agit ici d’atteindre un but sextuple, comme cela est exprimé dans le texte suivant:

1. …pour faire cesser les transgressions, et

2. mettre fin aux péchés,

3. pour expier l’iniquité et

4. amener la justice éternelle,

5. pour sceller la vision et le prophète, et

6. pour oindre le saint des saints”.

“Sache-le donc, et comprends! Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu’à l’Oint (le Messie), au Conducteur, il y a sept semaines et soixante-deux semaines; les places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux. Après les soixante-deux semaines, le Messie sera retranché, et il n’aura pas de successeur.

Le peuple d’un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin arrivera comme par une inondation; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu’au terme de la guerre. Il (l’Antichrist) fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur.” (Dan. 9.25-27).

Ceux qui connaissent la Parole prophétique et l’histoire ont exposé d’une manière convaincante la division des temps depuis le décret de la reconstruction de Jérusalem (Néh. 2), jusqu’à Christ, le Messie. Les mesures de temps de sept, de soixante-deux, et d’une semaine d’années qui sont données concernent Israël. La période du temps de la grâce et du salut pour les nations (Ps. 118.24; Es. 49.8; 2 Cor. 6.2; Héb. 4.7) se trouve entre la 69ème et la 70ème semaine d’années.

La doctrine disant que Jésus-Christ a déjà accompli la première moitié de la soixante-dixième semaine d’années n’est pas biblique. Nous devons aussi demander clairement à l’égard de ce point: Que dit l’Ecriture à ce sujet ? L’Ecriture dit qu’il n’y a que trois mesures de temps concernant ce thème dans le prophète Daniel: 7, 62 et 1 semaine d’années. L’Ecriture dit encore que le Messie, l’Oint, sera mis à mort après les 62 semaines d’années – pas après 62 et demi semaines d’années. C’est le ainsi dit le Seigneur dans Sa Parole: Après les soixante-deux semaines, le Messie sera retranché… (Dan. 9.26 – Darby).

Il n’y a pas un seul passage biblique affirmant que notre Seigneur aurait conclu une alliance de sept ans, qu’Il aurait prêché trois ans et demi et rompu après cela l’alliance. Conformément à ce qui a été fixé au temps de Moïse pour les hommes qui servaient dans la tente d’assignation (Nom. 4.1-3), Jésus a commencé son ministère en tant que Fils de l’homme à sa trentième année (Luc 3.23).

On ne doit pas employer le même verset pour Christ et pour l’Antichrist! Quand et avec qui Christ aurait-Il conclu une alliance de 7 ans pour la rompre ensuite ? Comment les trois premières années et demie pourraient-elles se rapporter à Lui ? Il n’a fait aucun traité avec Rome pour qu’Il ait à le rompre ensuite, Il n’a pas davantage rompu d’alliance avec Israël, au contraire: Il a établi la Nouvelle Alliance par le Sang de l’Alliance (Mat. 26.26-28), et cette Nouvelle Alliance n’est pas pour un temps, mais c’est une Alliance éternelle. C’est un blasphème d’attribuer à Christ un passage biblique concernant uniquement l’Antichrist!

Le Seigneur n’a pas davantage fait cesser le sacrifice et l’offrande. Tout a continué comme de coutume jusqu’en l’an 70 après Christ. Rien de tout ce qui est dit au verset 27 de Daniel 9 ne se rapporte à Christ, mais au contraire tout se rapporte à l’Antichrist. Des centaines d’autres citations ne peuvent pas annuler un seul verset de la Parole de Dieu. Celui qui est de Dieu donne raison à Dieu et découvre ensuite tout le contexte. Même si le ministère de Jésus-Christ a duré trois ans ou trois ans et demi, il s’est accompli de toute façon à la fin de la soixante-deuxième semaine d’années. C’est le AINSI DIT L’ETERNEL dans Sa Parole.

Quant à Israël, il connait un temps de grâce d’une durée de trois ans et demi, durant lequel les deux prophètes agissent à Jérusalem: “Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours (Apoc. 11.3). En ce temps-là, ils détiennent la Parole de la toute-puissance divine. Pendant leur ministère, le Temple sera rebâti.

Les Juifs s’attendent à ce que le Messie vienne dans le Temple, car il est écrit ainsi: “Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez; et le messager de l’alliance que vous désirez, voici, il vient, dit l’Eternel des armées” (Mal. 3.1b). Selon leur pensée, le Messie est un homme particulièrement éminent, un prince (Ezé. 46) de la race de David (2 Sam. 7 et autres). C’est la raison pour laquelle ils tombent dans le piège de l’adversaire, car en effet lors d’occasions spéciales, ce dernier se présente devant le monde entier comme un prince tenant le sceptre royal. Les Juifs savent ce qui leur est promis en rapport avec le Messie, à savoir qu’Il étendra Son sceptre de Sion, de la montagne du Temple à Jérusalem. “L’Eternel étendra de Sion le sceptre de ta puissance: Domine au milieu de tes ennemis!” (Ps. 110.2).

Comme la Bible le dit clairement, spirituellement, le Messie a une origine céleste et sur la terre, une origine terrestre. Dans Matthieu 1 et dans Luc 3, nous trouvons sa généalogie terrestre: “Généalogie de Jésus-Christ, fils de David…” (Mat. 1.1). Alors que dans Jean 1, nous prenons connaissance de Son origine céleste. La Parole, qui était Dieu Lui-même, est devenue homme. Dans l’Ancien Testament, les deux domaines nous sont annoncés et dans le Nouveau Testament, nous y trouvons leur accomplissement et leur confirmation. Au sujet de Christ, nous lisons dans Romains 1.3: “… né de la postérité de David, selon la chair…”. Dans Romains 9.5 il nous est rappelé Son origine terrestre venant des patriarches, ainsi que Son origine céleste venant de Dieu: “et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen!” Dans 1 Corinthiens 15.47, il est dit que le Messie “… est du ciel” – que le Seigneur est du ciel. Le passage de l’Ecriture dans Malachie le nomme “messager de l’alliance”, comme cela est aussi confirmé clairement dans Apocalypse 10. Voir également Actes 7.38.

Dans Néhémie et dans Daniel, il n’est pas question de la reconstruction du Temple, mais bien de celle de Jérusalem avec ses murailles et ses fossés. Le décret dont il s’agit ici, à partir duquel on commence à compter les temps, fut donné par le roi de Perse Artaxerxès en 445 av. Ch. De cette date jusqu’à la mort du Messie devaient s’écouler 7 semaines d’années  =  49 ans et 62 semaines d’années = 434 ans, c’est-à-dire un total de 483 ans. Si l’on considère que dans les prophéties bibliques les années sont estimées à 360 jours, nous arrivons réellement à l’année de la crucifixion de notre Seigneur. De ce fait les 7 et 62 semaines = 69 semaines d’années sont accomplies. Le commencement de la dernière semaine d’années tombe à peu près en même temps que l’enlèvement de l’Eglise-Epouse. Alors débute le nouveau commencement spirituel pour Israël.

Le premier dominateur mondial qui plaça Israël sous son joug fut Nébucadnetsar. C’est avec lui que commença la domination païenne des quatre empires mondiaux (Dan. 2 et 7). De même que le premier dominateur reçut un cœur de bête, ainsi en sera-t-il avec le dernier: “Son cœur d’homme lui sera ôté, et un cœur de bête lui sera donné; et sept temps passeront sur lui” (Dan. 4.16). Trois fois encore, dans le même chapitre, il est dit qu’il y aurait sept temps, c’est-à-dire sept ans, pendant lesquels ce premier dominateur deviendrait une bête. La même chose se rapporte au dernier dominateur de ce monde: Lors des derniers sept ans, dans la soixante-dixième semaine d’années, lorsque Satan sera jeté sur la terre (Apoc. 12.9), il prendra possession de lui et lui donnera son “trône” (Apoc. 13.2), et ce dominateur se conduira comme une bête. Pendant les trois premières années et demi, il ne pourra pas encore exercer la domination absolue sur le monde, parce qu’en ce temps-là les deux prophètes exerceront leurs ministères avec la toute-puissance divine (Apoc. 11). Mais lors des trois dernières années et demie, il se comportera comme une bête satanique, c’est-à-dire pendant la grande tribulation.

Ainsi donc, selon le témoignage des Ecritures, il reste encore maintenant une semaine d’années: 3 ans et demi de temps de grâce pour Israël et 3 ans et demi de grande tribulation (Dan. 7.25; Apoc. 13.5-7); en tout, cela donne sept ans complets. Pour ces derniers sept ans qui commencent plus ou moins au moment de l’enlèvement de l’Eglise-Epouse des nations, Rome, plus exactement dit, l’Etat du Vatican, conclura avec Israël, l’OLP et les pays arabes voisins, un “traité de paix” global: “Il (l’Antichrist) fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur (Dan. 9.27).

Suivant les traductions, il est parlé que l’alliance se fera avec “plusieurs” ou alors avec “la multitude”. Le mot du texte originel aurait dû être réellement traduit par “plusieurs” comme d’autres traductions le donnent, par exemple en français: “Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine…”. Il s’agit là d’une alliance – ou plutôt d’un traité de sept ans qui est conclu par une personne avec plusieurs partenaires. Ce ne sera pas un traité avec Israël, mais bien exclusivement un traité se rapportant à Jérusalem. Les relations diplomatiques sont toujours établies entre deux Etats. Lors de ce “traité de paix”, il est question cependant de plusieurs pays et de religions: Il s’agit d’Israël, de l’OLP, de la Jordanie et des Etats voisins arabes qui y participent. Jusqu’à présent, aucun des enseignants de la Bible n’a remarqué cet aspect, et ils n’y ont pas pris garde – ils ne voyaient que Rome et Israël. Mais à vrai dire, c’est justement le détail absolument nécessaire pour la compréhension exacte et importante des prophéties du temps de la fin qui se réalisent maintenant, ainsi que pour les placer et les estimer de manière juste.

Dans Daniel 9, à côté du mot “peuple” ressort aussi sans cesse le mot “ville sainte”. En Israël et à Jérusalem nous trouvons des lieux qui sont non seulement saints pour le judaïsme, mais aussi pour le christianisme et l’islamisme. L’établissement de relations diplomatiques entre Israël et le Vatican, en 1994, était nécessaire pour que puissent avoir lieu d’autres négociations au sujet de Jérusalem. L’alliance dont parle Daniel 9.27 n’est donc pas un traité avec un seul gouvernement, mais bien avec plusieurs; il n’est pas bilatéral, mais bien multilatéral. On peut lire cela très exactement dans le texte de Daniel. C’est dans la connaissance de cette parole de l’Ecriture que se trouve la clef – la révélation – pour la bonne compréhension des négociations qui ont lieu maintenant au Proche-Orient et au Vatican.

L’échange d’ambassadeurs avec Israël montre clairement le caractère ordinaire d’Etat du Vatican, mais il ne s’agit pas là de l’alliance annoncée à l’avance. Une telle régularisation est habituelle entre les Etats de ce monde, et elle n’est pas limitée dans le temps. Lors du “traité de sept ans”, il ne s’agira pas d’échanges d’ambassadeurs, ni d’institutions de missions diplomatiques, mais bien de régler et d’établir les droits et les devoirs des trois religions mondiales présentes à Jérusalem.

Jusqu’aujourd’hui Jérusalem a été uniquement la capitale d’Israël, et jamais celle d’un autre peuple. Pour les deux autres religions mondiales, le christianisme et l’Islam, cette ville était jusqu’à présent d’une importance plutôt secondaire. Mais maintenant, singulièrement, ils portent de plus en plus leur regard vers Jérusalem. Ils délaissent les lieux de pèlerinage de la Mecque et de Médine, de Lourdes et de Fatima, et ils se concentrent de toutes leurs forces sur la capitale d’Israël, Jérusalem.

Un seul homme sur la terre est regardé avec considération aussi bien par les Juifs que par les Musulmans: c’est le Pape, car il sera respecté comme personnage central par toutes les religions. Ses rapports avec l’OLP et le monde arabe sont également empreints de sérénité. Ainsi, lors des négociations, il incombera au Vatican le rôle de répondre au désir d’Israël et d’arracher aux Arabes la permission de rebâtir le Temple et de l’inclure dans le traité. A cette occasion, il parlera avec “une très haute diplomatie” des droits de l’homme et de la signification équivalente des trois religions monothéistes. Tout cela arrivera afin que l’Ecriture s’accomplisse.

En raison de la convention du “traité de Jérusalem”, le Pape alors en fonction se présentera avec tout son cérémonial dans le Temple de Jérusalem reconstruit, comme cela a été écrit à l’avance il y a deux mille ans déjà: “… il va jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu” (2 Thess. 2.4).

Dieu est devenu homme dans le Fils, et Il a pris la forme d’un serviteur. “L’homme impie”, en tant que “fils de la perdition”, s’élève lui-même comme un dieu, se réclame de l’infaillibilité et reçoit les hommages. Tout d’abord les Juifs tombent dans le piège et croient en ce faux “messie”, à cause de l’aide qu’il leur a accordée lors de la conclusion du traité de Jérusalem. Jusque-là, le voile de Moïse est encore sur les Juifs. Il apporte alors au peuple juif, le sceptre en main, sa version du christianisme, c’est-à-dire le catholicisme. C’est alors qu’éclate “la bombe”, le Seigneur Se révèle aux Siens en tant que l’Ange de l’Alliance (Apoc. 10), et Il détruit l’adversaire par le souffle de Sa bouche (Es. 11.4 et 2  Thess. 2); le traité sera rompu et les deux prophètes, en tant que conducteurs spirituels, seront mis à mort. Par cela se termine la première moitié de la dernière semaine d’années, et les trois ans et demi de jugements et de grande tribulation commencent (Dan. 7.25; Apoc. 13.5).

Dans Daniel 12, la question posée est celle de savoir combien de temps cela durera depuis ce moment jusqu’à la fin de ces prodiges. Au verset 7, la parole du serment nous renvoie clairement à Apocalypse 10.5 où il est déclaré qu’il n’y aurait plus de temps, plus de délai. La réponse  dans Daniel 12.7 est celle-ci: “Et j’entendis l’homme vêtu de lin, qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve; il leva vers les cieux sa main droite et sa main gauche, et il jura par celui qui vit éternellement que ce sera dans un temps, des temps, et la moitié d’un temps, et que toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint sera entièrement brisée”.

Tout à la fin, Dieu est précis dans Sa Parole, même lorsqu’Il détermine les jours. Le service des deux prophètes dure 1260 jours (Apoc. 11.3), ce sont exactement trois ans et demi. Pendant ce temps, le Temple est reconstruit. C’est la première “mi-temps”. Mais après la reconstruction et la mensuration du Temple, la sainte Cité et le parvis sont foulés aux pieds pendant quarante-deux mois. Ce sont exactement les trois ans et demi dont parle Apocalypse 11.2b: “… car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois”. Luc 21.24b dit: “… et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis”.

La deuxième moitié de cette semaine d’années subit deux prolongations: “Depuis le temps où cessera le sacrifice perpétuel, et où sera dressée l’abomination du dévastateur, il y aura mille deux cent quatre-vingt-dix jours” (Dan. 12.11). Il y aura donc 30 jours de plus jusqu’à ce que la ruine décrétée soit déversée sur la désolée. Puis il nous est donné encore un troisième nombre de jours, c’est-à-dire 1335. Visiblement, 45 jours seront encore nécessaires pendant lesquels auront lieu les derniers événements, comme par exemple le jugement des nations (Es. 2.4; Mich. 4.3; Mat. 25.32; Apoc. 11.18; 20.4; etc.); c’est seulement après cela que le Règne pourra commencer. Toutes choses doivent être ramenées dans un état glorieux. La création tout entière attend et soupire après l’instant où elle sera affranchie de la servitude de la corruption (Rom. 8.19-22).

En rapport avec la dernière mesure de temps, il est dit : “Bienheureux celui qui attendra, et qui arrivera jusqu’à mille trois cent trente-cinq jours!” (Dan. 12.12). C’est avec cela que se terminent les choses qui doivent arriver lors de la dernière phase, jusqu’au nouvel ordre institué avant l’établissement du règne de mille ans. Bienheureux donc celui qui persévère jusqu’à la fin, car ceux qui restent sur la terre entrent alors dans le millénium. Toute la création pourra reprendre son souffle et le monde entier se trouvera dans une condition paradisiaque. Selon le témoignage des Ecritures, il n’y a pas de fin totale du monde par une entière destruction, comme certains l’enseignent de façon erronée, mais seulement une épuration et une purification par le feu, qui produira un merveilleux recommencement, au sujet duquel toute la création se réjouit déjà. C’est alors que le loup et l’agneau, la vache et l’ourse paîtront ensemble paisiblement (Es. 11.6-9 et autres), car durant cette période Satan est lié et jeté dans l’abîme (Apoc. 20).

En ce qui concerne le développement religieux et politique du temps de la fin, voici ce que dit l’homme de Dieu William Branham, dans une prédication à Tifton, Georgia, USA, le 19 mars 1962, au plus fort de “la guerre froide”, quelques mois seulement après la construction du mur de Berlin, alors que les blindés de l’Est et de l’Ouest se faisaient face: “Une pluie d’enseignement a lieu. Une pluie d’enseignement a eu lieu dans les nations. Le communisme a été semé parmi les hommes dans chaque nation. Un réveil de Rome a eu lieu. Savez-vous ce qui va se passer quand … la partie Est de Berlin sera rendue? Cela placera l’Empire Romain exactement dans la position où il était du temps de Jésus-Christ. Certainement il en sera ainsi. Exactement”.

Puisque le monde communiste n’existe plus, il n’est donc plus une menace pour l’église catholique romaine. Au contraire, elle vit un nouvel essor dans les pays anciennement communistes. Celui qui connaît le contexte de l’histoire sait quel rôle le Vatican a joué dans l’écroulement du communisme. La “guerre froide” est terminée, le mur de Berlin a disparu. Après une occupation de près de 50 ans, les derniers soldats russes quittèrent le sol allemand le 31 août 1994. L’Allemagne est réunifiée et l’Europe est en plein processus d’unification. En même temps le catholicisme universel s’élève, et c’est ainsi qu’apparaît à nouveau sous nos yeux l’Empire Romain.

Le 25 mars 1957 ont été signés les traités de Rome, lesquels représentaient la base de la communauté économique européenne. Ces traités n’auraient pu être conclus dans aucune autre ville du monde. La politique mondiale ne peut se faire que dans la capitale du monde. Il s’agit bien ici de l’Empire Romain, qui en tant que dernier empire mondial subsistera jusqu’à la fin.

Au temps de Jésus, Israël se trouvait sous la domination romaine. Depuis 63 av. Ch. le pays des juifs était une partie de l’Empire Romain. Le royaume des Macchabées avait subi une fin violente. L’empereur romain Auguste, au temps de la naissance de Jésus, ordonna un recensement dans tout l’empire romain, dont la Judée faisait également partie (Luc  2.1-5). En tant que Juif, Paul était né citoyen romain (Actes 20.25‑29). L’empereur romain Titus, qui assiégea Jérusalem et la détruisit, fut le chef (Dan. 9.26b) par lequel le jugement vint sur Israël (Mat. 24.15-22; Marc  13.14-20; Luc 21.20-24). C’est singulier, mais vrai: depuis 1964 Israël est associé par un statut particulier à l’Union Européenne.

Sur le nouveau passeport de la “Communauté des douze” ne se trouve plus mentionné le pays d’origine en premier, mais bien “Communauté Européenne”. Déjà maintenant le Droit Européen a la prééminence sur le Droit National. Des cours de justice nationales envoient certains jugements à la Cour de justice européenne à Luxembourg pour qu’ils soient soumis à son examen et contrôlés. Le Conseil de l’Europe, la Banque Centrale européenne et les institutions les plus importantes ont déjà trouvé leur place. L’Union Européenne est en même temps la base du gouvernement mondial, qui assurément, allié à la capitale mondiale religieuse Rome, exercera le pouvoir. L’assujettissement de tous les peuples sera atteint par la puissance politique de Rome, la persécution des Juifs et des chrétiens qui croient conformément à la Bible sera exercée par la puissance religieuse de Rome.

Les négociations entre l’Etat du Vatican, Israël, l’OLP et les Etats arabes se poursuivront avec succès en dépit des contrecoups et des difficultés. Le 30 décembre 1993 eut lieu la signature des documents entre le Vatican et Israël, et un jour plus tard seulement, le 31 décembre 1993, la même délégation du Vatican négociait avec l’OLP. Nous pouvons en déduire que les événements du temps de la fin annoncés à l’avance sont très proches et vont s’accomplir l’un après l’autre. Toujours de nouveau on nous parle de la signification “historique” et de l’objectif de la paix et de la sécurité dans cette région, d’événements “historiques”, de traités “historiques”, et même de la poignée de main “historique” entre Jean Paul II et le grand Rabbin de Jérusalem, Meir Lau, à Castel Gandolfo le 21 septembre 1993, ainsi que celle échangée entre Arafat et Rabin à Washington.

Selon les accords signés le 13 septembre 1993 à Washington, les négociations sur le statut final de Jérusalem doivent commencer au plus tard dans trois ans et doivent être terminées deux ans après. Le politicien des Etats-Unis bien connu, Henry Kissinger, un juif né à Fürth près de Nuremberg, a dit juste après que la signature ait été apposée: “Peres walked into a trap” – “Pérès est tombé dans un piège”. Le nom “Pérès” signifie d’après Genèse 38.29 “brèche” et selon Daniel 5.28 “diviser”, et c’est ainsi que Pérès divise son propre pays, en y produisant une fissure. Sur les 120 députés de la Knesset, 61 ont approuvé le traité. Par conséquent, une seule voix a fait pencher la balance.

Du point de vue biblique, le tracé des frontières du pays promis fixé par Dieu est tout autre. Les deux tribus et demi, Ruben, Gad et Manassé, avaient leur territoire à l’est du Jourdain (Jos. 1.12-15). Ainsi Israël, au contraire, aurait dû recevoir encore des territoires afin que soit accomplie l’ordonnance divine sur le plan géographique. Cela viendra certainement par l’intervention divine.

Ce n’est ni Gaza ni Jéricho, pas plus la Cisjordanie ou les hauteurs du Golan, mais bien Jérusalem qui sera une pierre pesante pour tous les peuples et tous ceux qui la soulèveront seront meurtris, jusqu’à la dernière bataille (Zach. 12.2,3). Par le traité de Gaza et de Jéricho, les peuples des alentours se trouvent placés directement devant la porte d’entrée de Jérusalem. Toutes les nations de l’ONU ont pris maintenant position pour Arafat, et par cela même contre Israël. C’est cet homme-là qui en 1974 énonçait son plan de conquête comme suit: “Dans la première phase nous établirons des têtes de pont stratégiques à Gaza et Jéricho pour conquérir Jérusalem à partir de là. Car celui qui détient Jérusalem a tout Israël”. Six jours après la signature du traité à Washington, c’est-à-dire le 19 septembre 1993, devant 19 ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe, au Caire, il répéta le même plan d’échelonnement. Il lut, tiré du statut de l’OLP, la thèse bien connue et il termina par ces mots: “Notre but est l’anéantissement d’Israël”. Lors de plusieurs guerres déjà – et Arafat y était depuis la première, en 1948 – on voulait, comme ils le disent, “jeter Israël à la mer”.

Ainsi la devise de l’OLP est: premièrement Gaza et la Cisjordanie, ensuite Jérusalem et tout Israël. C’est pourquoi Arafat a fait imprimer les armoiries de son Etat couvrant tout Israël, de Eilat en passant par Jérusalem et Tel Aviv, jusqu’à Haïfa. D’après son point de vue, c’est là l’Etat palestinien – lequel n’a en vérité jamais existé comme tel – qui devrait maintenant naître. L’usage du nom de Palestine vient de la désignation gréco-romaine “Palaistine” qui était employée pour le pays des Philistins. C’est aujourd’hui ce qui forme la bande de Gaza, rien de plus. Le territoire des Etats arabes dans son ensemble est 640 fois plus grand que celui d’Israël et ceux-ci pourraient sans autre établir chez eux leurs camarades de combat et de foi palestiniens.

L’Ecriture Sainte ne dit pas qu’une véritable paix viendra ou sera établie par des négociations politiques et religieuses. Mais elle annonce simplement ce qui arrive maintenant: On parle de paix et on négocie à ce propos, on donne des territoires pour la paix et on fait des compromis à tout point de vue, jusqu’à ce qu’arrive effectivement un accord sur “la paix et la sécurité” dans cette région. Tout cela arrive afin que l’Ecriture s’accomplisse. Cependant cet avertissement de l’Ecriture demeure: “Quand les hommes diront: Paix et sûreté! Alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point” (1 Thess. 5.3).

Le 29 septembre 1938, le Premier Ministre britannique Chamberlain annonçait, après la signature du traité de Munich avec Hitler: “Peace in our days” – “Paix en nos jours”. A peine quelques semaines plus tard, à savoir le 9 novembre 1938, les synagogues dans l’Allemagne d’Hitler étaient en flammes. 91 Juifs furent assassinés par les nazis cette nuit-là, plus de 26’000 furent déportés dans des camps de concentration et un nombre incalculable de commerces juifs furent dévastés. Le 13 septembre 1993, à Washington, le slogan était similaire: “Peace in our time” – “Paix en notre temps”. Bien que le ministre-président israélien Rabin ait mis en valeur la paix en lisant la parole d’Ecclésiaste 3.8: “… un temps pour aimer, et un temps pour haïr; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix”, des temps très mauvais se préparent encore pour le peuple d’Israël et la ville de Jérusalem, parce que Dieu l’a annoncé d’avance dans les Saintes Ecritures.

En ce qui concerne le temps de la grâce pour les nations, il continuera jusqu’à ce que Dieu exerce de nouveau Sa grâce envers Israël. Cette période de temps, en rapport avec l’Eglise et Israël, est aussi appelée au sens prophétique “les derniers jours” (Actes 2.17; Héb. 1.2, etc.).

Dans sa deuxième prédication après la Pentecôte, Pierre se rapporte à Deutéronome 18.15-18 pour montrer que Christ, le Messie, est le  prophète duquel Moïse a prophétisé en disant: “… et quiconque n’écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple”. Il dit encore que tous les prophètes, depuis Samuel, “ont aussi annoncé ces jours-là (Actes 3.22-24). Ces deux derniers jours vont lentement, mais sûrement vers leur fin.

Le prophète Osée a également mentionné ces derniers jours en rapport avec le dispersement d’Israël: “Venez, retournons à l’Eternel! Car il a déchiré, mais il nous guérira; il a frappé, mais il bandera nos plaies. Il nous rendra la vie dans deux jours; le troisième jour il nous relèvera, et nous vivrons devant lui” (Osée 6.1,2). Les deux jours mentionnés représentent les deux mille ans pendant lesquels Israël a été dispersé, et c’est à la fin de ces jours qu’il est rassemblé, comme beaucoup de passages bibliques en témoignent, et comme nous pouvons le constater dans notre génération.

Le rassemblement qui a lieu après deux jours ne signifie pas qu’Israël ait déjà reçu de Dieu la vie, car elle ne peut leur être donnée que lorsque le peuple reconnaîtra leur Messie, en qui Seul se trouve le Salut et la Vie éternelle pour tous les hommes. Car ce n’est qu’en Jésus-Christ que Dieu s’est révélé personnellement pour apporter le salut à l’humanité. A l’égard d’Israël il est dit: “… le troisième jour il nous relèvera…” (Osée 6.2). Cela signifie que c’est après notre temps, lorsque commencera pour Israël le temps de la grâce – qui tombe déjà dans le jour du Seigneur – c’est là qu’ils recevront de Dieu la vie. “Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une vie d’entre les morts ?” (Rom. 11.15).

Jusque-là, malgré leur rassemblement et la renaissance de la nation, le voile de Moïse demeure toujours sur eux. C’est ainsi que Paul l’expose dans 2 Corinthiens 3.15: “Jusqu’à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs cœurs; mais lorsque les cœurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté”.

Le plan divin du salut se déroule exactement selon le dessin formé depuis l’éternité. Nous nous trouvons réellement en plein dans l’accomplissement et la réalisation des prophéties bibliques du temps de la fin. Cela peut arriver à tout moment que le temps de la grâce pour les nations se termine, que la perfection de l’Eglise-Epouse soit atteinte et que son enlèvement ait lieu, que Dieu fasse un nouveau commencement spirituel avec Israël, que l’alliance avec l’Antichrist soit conclue et le Temple rebâti.

Nous pouvons reconnaître dans le fait suivant à quel point les Juifs comptent sur l’imminente réalisation de leurs promesses: Sous la tutelle du ministère israélien des Cultes ainsi que du Grand-Rabbinat, 93 ustensiles aux usages pour le Temple ont déjà été préparés. On peut les voir à Jérusalem, à la Misgav Ladach Street 24. L’objet suivant qui sera confectionné est le chandelier, d’une hauteur de 1,80m conformément à Exode 25.31-40, et qui sera battu au marteau à partir d’un seul bloc d’or de 43 kg. Seule la préparation de l’Arche de l’alliance n’est pas prévue, parce que les Juifs instruits dans les Ecritures croient qu’elle n’a pas été emportée comme butin de guerre comme les autres objets du temple, mais que celle-ci se trouve intacte dans une chambre sous les ruines du temple.

Ces croyants Juifs disent ouvertement à quels évènements ils s’attendent dans un futur immédiat. Ils sont persuadés qu’avec la naissance et la fondation de l’Etat d’Israël, en mai 1948, Dieu a réintroduit Son peuple dans le rythme initial des Jubilés. Ils croient qu’après 49 ans un Jubilé sera de nouveau publié, comme cela avait été ordonné pour Israël en son temps, par Moïse (Lev. 25.8-13). D’après leurs calculs, cela devrait être en 1998. Nous ne pouvons et ne devons cependant pas fixer une année déterminée pour les événements qui sont encore en suspens, mais nous devrions prendre conscience que leur réalisation est imminente. Le retour du peuple d’Israël dans le pays promis doit entraîner nécessairement avec   lui toutes les particularités qui y sont reliées. Pour l’Eglise, cela signifie le plus haut degré d’alerte. Avant que Dieu ne commence Son plan de Salut pour Israël, Son plan de Rédemption concernant l’Eglise des nations doit être terminé. Tout ce qui a été dit d’avance est maintenant extrêmement proche et à plus forte raison le retour de l’Epoux céleste pour emmener Son Epouse terrestre.

Parce que nous croyons toutes ces choses, parce que nous pouvons les voir et les mettre à leurs places, alors nous pouvons lever nos têtes, car nous ne présumons pas mais nous savons, à cause des événements bibliques prophétiques qui s’accomplissent, que le retour de notre Seigneur est maintenant vraiment proche. Ainsi la rédemption des corps de ceux qui appartiennent à l’Eglise-Epouse et l’enlèvement sont réellement imminents.

Il est vrai que personne ne connaît ni le jour ni l’heure, et cela n’est pas  nécessaire de le savoir. Nous devons plutôt travailler à notre salut avec crainte et tremblement, et demeurer sobres en toutes choses, c’est-à-dire continuer à vivre normalement et faire des projets comme si nous avions encore toute la vie devant nous. Celui qui veut bâtir une maison, qu’il la bâtisse. Celui qui désire se perfectionner dans sa profession, qu’il le fasse. Celui qui veut se marier, qu’il se marie, et ainsi de suite. Quels que soient les projets terrestres que nous avons, poursuivons-les, mais en tout cela prenons constamment garde d’être prêts et d’être trouvés dans la volonté de Dieu.

L’état dans lequel se trouve actuellement chaque enfant de Dieu, ainsi que l’état de l’église, ne demeurera pas tel qu’il est jusqu’à la fin. Dieu fera encore de grandes choses parmi Son peuple. Il a promis d’ébranler encore une fois les cieux et la terre (Héb. 12.26-28). Dieu a promis la pluie de la première et de l’arrière-saison (Joël 2.23), et Il les donnera au temps de la récolte (Jacq. 5.7). Comme au commencement, l’Esprit de Dieu viendra à la fin du temps de la grâce comme une puissante pluie sur un sol desséché (Es. 44.3). Nous pouvons nous attendre à une courte mais puissante action de l’Esprit, laquelle se terminera par la résurrection, la transmutation et l’enlèvement. L’achèvement consistera en une puissante vivification et un grand réveil à l’intérieur de l’Eglise-Epouse. Durant ce court laps de temps, des choses extraordinaires arriveront, lesquelles rempliront tout le monde d’étonnement et la foi augmentera. Puis l’oppression sera exercée sur les vrais croyants, et alors ceux qui sont prêts feront entendre ce cri: “Viens bientôt, Seigneur Jésus”. Tout à la fin l’Esprit et l’Epouse diront: “Viens!”. L’appel qui retentit en dernier est: “Amen! Viens Seigneur Jésus!”