Lettre circulaire N° 44 – Avril 1995

Une correction importante

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Dans un temps où le monde entier est informé globalement, les événements liés aux prophéties bibliques du temps de la fin ne nous sont pas non plus cachés. Conformément à Matthieu 24:14 le véritable Evangile du Royaume de Dieu doit être prêché en tant que témoignage à tous les peuples; après cela seulement la fin peut arriver. La mention “tous les peuples” comprend également les 40 nations du monde islamique, qui doivent être inclues dans la proclamation de l’Evangile divin.

Les Juifs furent les premiers à être inclus dans le conseil de salut de Dieu, maintenant, ils seront les derniers à servir à Sa glorification. Parce qu’Israël est entièrement environné de pays musulmans, cela constitue aussi en ce qui concerne la foi en un seul Dieu un point central tout particulier. Les musulmans croient aussi au seul et unique Dieu, qu’ils appellent Allah. Comme les Juifs, ils rejettent jusqu’à l’extrême la doctrine de la trinité.

Conformément au premier commandement et à des centaines d’autres déclarations de Dieu dans la Bible, le Tout-puissant n’est pas un Dieu en trois personnes, mais bien un seul et unique Seigneur et Dieu. Le témoignage en est porté dès le commencement et plus tard encore dans la loi et les prophètes, et cela jusque dans le Nouveau Testament où ce témoignage est sans cesse renouvelé par beaucoup de passages bibliques. Le seul véritable Seigneur et Dieu dit: “Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face” (Deut. 5:7).

Il est désastreux que la doctrine de la trinité discutée à la fin du troisième siècle, puis formulées dès le quatrième siècle, ait été reprise depuis la Réformation par toutes les confessions traditionnelles, sans être examinée. La formulation d’un Dieu en trois personnes, d’une soi-disant tri-unité, est en réalité tout à fait étrangère à la Bible. Pour un véritable croyant biblique une chose est certaine: il ne peut et ne veut croire uniquement que ce que dit l’Ecriture. Dieu nous a laissé le clair témoignage de Lui-même, et Ses serviteurs et prophètes nous ont également rendu témoignage de Lui en Son Nom. Ce qu’imaginent les hommes n’a point sa place ici. Dieu n’est pas tel que nous nous Le représentons; Dieu est tel qu’il se présente à nous. La doctrine de la trinité n’est ni prophétique, ni apostolique, et elle n’est même absolument pas d’origine divine. Aucun témoignage n’en est rendu dans le Nouveau Testament, pas plus que dans l’Ancien Testament. Comment trois personnes peuvent-elles exister de toute éternité, et comment chacune d’elle serait-elle omnisciente et Toute-puissante?

Dans l’Ancien Testament, durant les quatre mille ans depuis Adam jusqu’à Christ, pas un seul homme n’a prié Dieu en Lui disant “Notre Père qui es dans les cieux…”. Cela était d’ailleurs absolument impossible, parce que c’est seulement lorsque le Fils, Jésus-Christ, a été engendré que Dieu est devenu Père. Auparavant Il était le Créateur, le Soutien, le Roi, le Juge, et dans l’Ancien Testament Il s’était déjà révélé de différentes manières, par exemple sous la forme d’un Ange ou dans la nuée surnaturelle de Sa gloire.

Précisément en ce qui concerne la divinité, c’est là que celui qui réfléchit sérieusement à sa foi devrait se demander: «Que dit l’Ecriture à ce sujet?». On ne devrait également se satisfaire que d’une réponse venant réellement de la Parole, c’est-à-dire non interprétée, car seule une réponse selon la Parole peut subsister devant Dieu. Le Seigneur Lui-même ordonna à Son peuple: “Ecoute Israël: L’Eternel, notre Dieu, est un seul Eternel” (Deut. 6:4). Lors de la persécution déclenchée par l’église trinitaire de Rome, un nombre incalculable de Juifs ont préféré mourir que d’accepter la doctrine de la trinité. Ils sont liés dans leur conscience à la Parole éternelle de Dieu. Ils ne peuvent et ne doivent rien croire autrement. Les trois premiers siècles de l’ère chrétienne passèrent sans qu’aucune explication rationnelle soit donnée concernant la définition de Dieu. Aussi longtemps que se trouvait dans l’Eglise la crainte de Dieu et la révélation de la Parole et de l’Esprit, aucun spéculation n’existait à cet égard.

Dans la mesure où, durant le cours de l’histoire de l’Eglise, après le commencement original, la prédication se détacha de la Parole de l’Ancien Testament et du judaïsme, les pensées et philosophies païennes se précipitèrent en elle. Celui qui, d’une manière détaillée s’est penché sur l’histoire de l’Eglise dans les premiers siècles, sait bien que les docteurs de l’Eglise hautement célébrés n’avaient pas plus expérimenté une conversion biblique qu’une nouvelle naissance et qu’ils n’avaient pas d’expérience personnelle avec Jésus-Christ, et encore moins reconnu qui était Dieu. Il ne nous est pas rapporté qu’un seul d’entre eux ait expérimenté un appel divin et ait été envoyé par Dieu. Ils n’étaient pas plus apôtres que prophètes, ils étaient purement des “philosophes chrétiens” qui attisaient la haine contre les Juifs. L’expérience que le croyant fait avec Dieu, et qui en vérité ne peut être faite qu’en Christ, devint très tôt une soi-disant “doctrine et tradition chrétiennes”. Il ne s’agissait plus alors de recevoir Jésus-Christ et de marcher sur le chemin biblique, mais bien plutôt d’accepter certaines doctrines, lesquelles éclairaient la raison, et c’est ce que l’on prêcha.

Les controverses sur la Divinité dans les conciles auraient été impensables à Jérusalem et auprès des chrétiens juifs. En rapport avec cela nous ne devons pas oublier que jusqu’au temps de Constantin il n’existait nullement d’Eglise unifiée. La plupart des historiens de l’Eglise ont simplement transmis les mensonges introduits par l’église de Rome. Ils parlent d’une “époque proto-catholique” et qualifient faussement des hommes, comme par exemple Irénée et d’autres qui vécurent au deuxième siècle, comme étant des “représentants de l’église d’Etat romaine”. La vérité est que jusqu’à la fin du troisième siècle il y avait uniquement différents groupes chrétiens suivant diverses orientations de foi, mais sous l’empire romain tous furent persécutés. La plus violente des persécutions eut lieu sous Dioclétien entre 303 et 306. Après cela Constantin posa les aiguillages pour obtenir une Eglise unie dans laquelle toutes ces diverses orientations de foi seraient réunies. A cause de terribles persécutions subies le christianisme de nom s’inclina devant le désir du dominateur, et c’est ainsi que fut posé le fondement pour l’église catholique d’Etat. En 381 le christianisme réuni avec l’aide du pouvoir temporel et politique dans l’empire romain, fut déclaré religion d’Etat, et l’histoire des papes ne commença qu’avec Léon 1er, l’évêque de Rome, en 441. Toute autre version a été inventée après coup, et elle ne correspond pas au développement réel des choses.

En ce qui concerne la Divinité, on trouve par exemple plusieurs fois cette expression sortie de la bouche du Seigneur: “J’ai juré par moi-même, dit l’Eternel…” (Gen. 22:16). Ce n’est pas seulement dans l’Ancien Testament, en parlant avec Abraham ou dans le livre du prophète Esaïe, mais également dans le Nouveau Testament, dans l’épître aux Hébreux, qu’il est dit que l’Eternel Dieu ne pouvait jurer par aucun autre sinon par Lui-même. S’il y avait eu à Ses côtés deux personnes semblables à Lui, Il aurait pu, en mettant l’une à sa droite et l’autre à sa gauche, – et levant Ses deux mains – jurer par elles. Donc, émettre une telle pensée n’est pas loin d’être un blasphème. En considérant plus exactement la doctrine de la trinité on peut dire que celle-ci est un blasphème contre Dieu, car elle est dirigée contre Dieu Lui-même et contre Sa Parole.

Toutes les promesses faites dans tout l’Ancien Testament en rapport avec Jésus-Christ n’ont trouvé leur accomplissement que lors de leur réalisation, et par cela même elles sont venues à l’existence. Lorsque nous lisons dans le Psaume 2: “Tu es mon Fils; aujourd’hui je t’ai engendré…” ou dans Esaïe 7:14: “Voici, la vierge concevra et elle enfantera un fils, et appellera son nom Emmanuel…”, ou dans Esaïe 9:6: “Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné…” , nous pouvons lire dans le Nouveau Testament avec exactitude de quelle manière elles se sont accomplies et réalisées.

Ce n’est pas dans le ciel qu’un Fils est né – personne dans le ciel n’avait besoin d’être sauvé. C’est ici sur la terre que le Fils est né d’une vierge, comme Dieu l’avait annoncé à l’avance par les prophètes. Ce n’est pas à Dieu dans le ciel qu’est né un Fils, mais bien comme il est écrit: “… la vierge concevra et elle enfantera un fils”. La doctrine de la trinité a été imaginée par des personnes n’ayant absolument aucune vision de l’histoire du salut et ne connaissant rien du plan divin de salut que Dieu avait conçu avant la fondation du monde et dans lequel Il nous avait prédestinés à être Ses fils. Cette destination divine pouvait et devait être accomplie tout à fait pratiquement ici sur cette terre au travers du Fils de l’homme, car Lui est véritablement le commencement de cette nouvelle création Divine.

C’est seulement à l’instant où arriva l’engendrement et la naissance du Fils que s’accomplit cette parole de Dieu de l’Ancien Testament: “Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils” (2 Sam. 7:14), ainsi que celle-ci: “Lui me criera: Tu es mon père… aussi moi, je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre” (Ps. 89:26,27; Héb. 1:5,6, et autres).

Toute appellation se référant à Dieu ou provenant de Lui, a toujours été au singulier et jamais au pluriel. Aussi, aucun prophète ou apôtre n’a jamais appliqué à la Divinité les trois passages bibliques où le mot “nous” est employé; passages qui sont employés aujourd’hui comme preuve par ceux qui soutienne la doctrine de la trinité. Ce sont les philosophes chrétiens qui les employèrent plus tard par manque de connaissance de Dieu. Dans Genèse 1:26 il est dit par exemple: “Faisons l’homme à notre image…”. Ici, Dieu ne s’est pas parlé à Luimême, pas plus qu’ll ne s’est adressé à quelque autre personne de la divinité – qui n’existe d’ailleurs pas – mais Il S’est adressé aux anges et à toute l’Armée céleste qui étaient tous présents lorsqu’Il créa les cieux et la terre. C’est ce qui nous est confirmé dans Job 38:4-7, en rapport avec le récit de la création: “… quand les étoiles du matin chantaient ensemble, et que tous les fils de Dieu éclataient de joie?”. L’Eternel est toujours présenté environné des armées célestes. C’est aussi ce qui nous est décrit clairement dans Esaïe 6, lorsque le prophète vit le Roi, l’Eternel des armées.

Le prophète Michée vit également l’Eternel sur son trône et toute l’armée des cieux se tenant à Sa droite et à Sa gauche, et c’est à eux qu’il s’adressa (2 Chr. 18:18). Dans Genèse 11 l’Eternel parla aux anges, les esprits qui Le servaient et qui L’environnaient: “Allons, descendons, et confondons là leur langage” (v. 7). S’il est écrit “nous”, cela ne se rapporte jamais à un Dieu multiple, mais bien au seul Dieu et aux anges qui L’environnent.

Comme nous l’avons déjà mentionné, le Seigneur confirme l’unité de Dieu dans le Nouveau Testament. “Et Jésus lui répondit: Le premier de tous les commandements est: Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est un seul Seigneur; et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force” (Marc 12:29,30). Il est beau de voir que même le scribe avec lequel le Seigneur parlait confirma la vérité de cette parole. Si au moins les scribes d’aujourd’hui pouvaient confirmer la véracité de la Parole! Mais un scribe ne peut le faire que lorsqu’il peut dialoguer avec le Seigneur et Maître, car ce n’est que de Lui, en qui Dieu Lui-même s’est révélé dans une forme humaine, que peut venir la clarté. “Et le scribe lui dit: Bien, maître, tu as dit selon la vérité, car il y en a un, et il n’y en a point d’autre que lui” (v. 32).

A la fin de l’épître aux Romains, Paul confirme également ceci: “Or, à celui qui est puissant pour vous affermir selon mon évangile et la prédication de Jésus Christ, selon la révélation du mystère à l’égard duquel le silence a été gardé dès les temps éternels, mais qui a été manifesté maintenant et qui, des écrits prophétiques, a été donné à connaître à toutes les nations, selon le commandement du Dieu éternel, pour l’obéissance de la foi…, au Dieu qui seul est sage, par Jésus Christ, auquel soit la gloire éternellement! Amen!” (Rom. 16:25-27).

Dans 1 Corinthiens 8, Paul décrit la révélation de Dieu en tant que “Père” dans le ciel, et celle en Jésus-Christ notre Seigneur, en tant que “Fils” sur la terre: “… toutefois, pour nous, il y a un seul Dieu, le Père, duquel sont toutes choses; et nous pour lui, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par lequel sont toutes choses, et nous par lui” (v. 6).

Jude, le frère de Jésus, termine son épître par cette parole: “… au seul Dieu, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles! Amen!”.

Le fait que Dieu emploie pour réaliser Ses plans de salut les différentes révélations de Père, Fils et Saint Esprit, n’autorise aucun homme à en faire plusieurs personnes divines. Dans le Fils le Père s’est révélé, et Il agit par le Saint-Esprit. Ce qui est important à cet égard est que la révélation de Dieu en Jésus-Christ soit reconnue du point de vue du plan de salut et de notre destination éternelle à être des fils et des filles de Dieu. La Divinité n’aurait jamais dû devenir un point de dispute, mais au contraire elle aurait dû être donnée à connaître à l’humanité entière par la prédication, c’est à dire que Dieu était en Christ réconciliant le monde avec Lui-même. Ce ne sont pas trois personnes indépendantes de toute éternité – en vérité ce serait un dieu païen – c’est au contraire un seul vrai Dieu qui s’est révélé d’une manière triple: dans le ciel comme Père; en relation avec notre salut il s’est révélé en Fils; et depuis la fondation de l’Eglise Il se révèle par le Saint-Esprit.

Il n’y a qu’un seul “notre Père”, non pas un “notre Fils” ni un “notre Esprit-Saint”. Le Seigneur nous a enseigné la manière de prier, c’est-à-dire: “Notre Père qui es aux cieux…”. Chacun peut relire comment l’apôtre Paul s’adresse Dieu en particulier dans ses prières et comment il écrit: “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ…”. Les expressions “Dieu le Fils” et “Dieu le Saint-Esprit” ne se trouvent pas dans les Saintes Ecritures; il est seulement dit “Dieu, le Père…” de même il n’est pas dit non plus “le Fils éternel”, mais bien “Père éternel” (Esa. 9:6) et “Dieu d’éternité” (Esa. 40:28). La révélation de Fils et de Saint-Esprit est toujours relative à Dieu et découle de Lui: le Fils de Dieu, l’Esprit de Dieu. Une correction biblique doit commencer réellement par le thème le plus important de tous.

Du point de vue de l’histoire du salut, tous ceux qui acceptent le salut de Dieu en Christ au travers de sa mort sur la croix, sont réconciliés avec Dieu. Par la nouvelle naissance, Dieu a fait des enfants des hommes des enfants de Dieu. C’est ainsi que le Dieu du ciel est devenu notre Père céleste, car en Christ, le Premier-né entre beaucoup de frères, nous avons, comme nous l’avons vu dans l’introduction, été prédestinés à être fils et filles de Dieu selon le bon vouloir de Sa volonté. Puisque nous sommes devenus en vertu de la rédemption des fils et des filles de Dieu, le Rédempteur appelle ceux qui sont rachetés Ses frères, parce que Celui qui rachète et sanctifie, ainsi que ceux qui sont sauvés et sanctifiés dans la vérité de Sa Parole, sont issus du même Père (Héb. 2:11). C’est ainsi que notre Sauveur pouvait dire en tant que Fils de l’homme: “Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu” (Jean 20:17). “Né de la semence de David selon la chair, déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon l’Esprit de sainteté” (Rom. 1:3,4). En Christ Dieu nous a inclus dans Son plan éternel de salut. C’est par grâce que nous avons le droit d’en expérimenter la réalisation en nous.

Dans un temps où le monde entier est informé globalement, les événements liés aux prophéties bibliques du temps de la fin ne nous sont pas non plus cachés. Conformément à Matthieu 24:14 le véritable Evangile du Royaume de Dieu doit être prêché en tant que témoignage à tous les peuples; après cela seulement la fin peut arriver. La mention “tous les peuples” comprend également les 40 nations du monde islamique, qui doivent être inclues dans la proclamation de l’Evangile divin. 

Les Juifs furent les premiers à être inclus dans le conseil de salut de Dieu, maintenant, ils seront les derniers à servir à Sa glorification. Parce qu’Israël est entièrement environné de pays musulmans, cela constitue aussi en ce qui concerne la foi en un seul Dieu un point central tout particulier. Les musulmans croient aussi au seul et unique Dieu, qu’ils appellent Allah. Comme les Juifs, ils rejettent jusqu’à l’extrême la doctrine de la trinité. 

Conformément au premier commandement et à des centaines d’autres déclarations de Dieu dans la Bible, le Tout-puissant n’est pas un Dieu en trois personnes, mais bien un seul et unique Seigneur et Dieu. Le témoignage en est porté dès le commencement et plus tard encore dans la loi et les prophètes, et cela jusque dans le Nouveau Testament où ce témoignage est sans cesse renouvelé par beaucoup de passages bibliques. Le seul véritable Seigneur et Dieu dit: “Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face” (Deut. 5:7). 

Il est désastreux que la doctrine de la trinité discutée à la fin du troisième siècle, puis formulées dès le quatrième siècle, ait été reprise depuis la Réformation par toutes les confessions traditionnelles, sans être examinée. La formulation d’un Dieu en trois personnes, d’une soi-disant tri-unité, est en réalité tout à fait étrangère à la Bible. Pour un véritable croyant biblique une chose est certaine: il ne peut et ne veut croire uniquement que ce que dit l’Ecriture. Dieu nous a laissé le clair témoignage de Lui-même, et Ses serviteurs et prophètes nous ont également rendu témoignage de Lui en Son Nom. Ce qu’imaginent les hommes n’a point sa place ici. Dieu n’est pas tel que nous nous Le représentons; Dieu est tel qu’il se présente à nous. La doctrine de la trinité n’est ni prophétique, ni apostolique, et elle n’est même absolument pas d’origine divine. Aucun témoignage n’en est rendu dans le Nouveau Testament, pas plus que dans l’Ancien Testament. Comment trois personnes peuvent-elles exister de toute éternité, et comment chacune d’elle serait-elle omnisciente et Toute-puissante? 

Dans l’Ancien Testament, durant les quatre mille ans depuis Adam jusqu’à Christ, pas un seul homme n’a prié Dieu en Lui disant “Notre Père qui es dans les cieux…”. Cela était d’ailleurs absolument impossible, parce que c’est seulement lorsque le Fils, Jésus-Christ, a été engendré que Dieu est devenu Père. Auparavant Il était le Créateur, le Soutien, le Roi, le Juge, et dans l’Ancien Testament Il s’était déjà révélé de différentes manières, par exemple sous la forme d’un Ange ou dans la nuée surnaturelle de Sa gloire. 

Précisément en ce qui concerne la divinité, c’est là que celui qui réfléchit sérieusement à sa foi devrait se demander: «Que dit l’Ecriture à ce sujet?». On ne devrait également se satisfaire que d’une réponse venant réellement de la Parole, c’est-à-dire non interprétée, car seule une réponse selon la Parole peut subsister devant Dieu. Le Seigneur Lui-même ordonna à Son peuple: “Ecoute Israël: L’Eternel, notre Dieu, est un seul Eternel” (Deut. 6:4). Lors de la persécution déclenchée par l’église trinitaire de Rome, un nombre incalculable de Juifs ont préféré mourir que d’accepter la doctrine de la trinité. Ils sont liés dans leur conscience à la Parole éternelle de Dieu. Ils ne peuvent et ne doivent rien croire autrement. Les trois premiers siècles de l’ère chrétienne passèrent sans qu’aucune explication rationnelle soit donnée concernant la définition de Dieu. Aussi longtemps que se trouvait dans l’Eglise la crainte de Dieu et la révélation de la Parole et de l’Esprit, aucun spéculation n’existait à cet égard. 

Dans la mesure où, durant le cours de l’histoire de l’Eglise, après le commencement original, la prédication se détacha de la Parole de l’Ancien Testament et du judaïsme, les pensées et philosophies païennes se précipitèrent en elle. Celui qui, d’une manière détaillée s’est penché sur l’histoire de l’Eglise dans les premiers siècles, sait bien que les docteurs de l’Eglise hautement célébrés n’avaient pas plus expérimenté une conversion biblique qu’une nouvelle naissance et qu’ils n’avaient pas d’expérience personnelle avec Jésus-Christ, et encore moins reconnu qui était Dieu. Il ne nous est pas rapporté qu’un seul d’entre eux ait expérimenté un appel divin et ait été envoyé par Dieu. Ils n’étaient pas plus apôtres que prophètes, ils étaient purement des “philosophes chrétiens” qui attisaient la haine contre les Juifs. L’expérience que le croyant fait avec Dieu, et qui en vérité ne peut être faite qu’en Christ, devint très tôt une soi-disant “doctrine et tradition chrétiennes”. Il ne s’agissait plus alors de recevoir Jésus-Christ et de marcher sur le chemin biblique, mais bien plutôt d’accepter certaines doctrines, lesquelles éclairaient la raison, et c’est ce que l’on prêcha. 

Les controverses sur la Divinité dans les conciles auraient été impensables à Jérusalem et auprès des chrétiens juifs. En rapport avec cela nous ne devons pas oublier que jusqu’au temps de Constantin il n’existait nullement d’Eglise unifiée. La plupart des historiens de l’Eglise ont simplement transmis les mensonges introduits par l’église de Rome. Ils parlent d’une “époque proto-catholique” et qualifient faussement des hommes, comme par exemple Irénée et d’autres qui vécurent au deuxième siècle, comme étant des “représentants de l’église d’Etat romaine”. La vérité est que jusqu’à la fin du troisième siècle il y avait uniquement différents groupes chrétiens suivant diverses orientations de foi, mais sous l’empire romain tous furent persécutés. La plus violente des persécutions eut lieu sous Dioclétien entre 303 et 306. Après cela Constantin posa les aiguillages pour obtenir une Eglise unie dans laquelle toutes ces diverses orientations de foi seraient réunies. A cause de terribles persécutions subies le christianisme de nom s’inclina devant le désir du dominateur, et c’est ainsi que fut posé le fondement pour l’église catholique d’Etat. En 381 le christianisme réuni avec l’aide du pouvoir temporel et politique dans l’empire romain, fut déclaré religion d’Etat, et l’histoire des papes ne commença qu’avec Léon 1er, l’évêque de Rome, en 441. Toute autre version a été inventée après coup, et elle ne correspond pas au développement réel des choses. 

En ce qui concerne la Divinité, on trouve par exemple plusieurs fois cette expression sortie de la bouche du Seigneur: “J’ai juré par moi-même, dit l’Eternel…” (Gen. 22:16). Ce n’est pas seulement dans l’Ancien Testament, en parlant avec Abraham ou dans le livre du prophète Esaïe, mais également dans le Nouveau Testament, dans l’épître aux Hébreux, qu’il est dit que l’Eternel Dieu ne pouvait jurer par aucun autre sinon par Lui-même. S’il y avait eu à Ses côtés deux personnes semblables à Lui, Il aurait pu, en mettant l’une à sa droite et l’autre à sa gauche, – et levant Ses deux mains – jurer par elles. Donc, émettre une telle pensée n’est pas loin d’être un blasphème. En considérant plus exactement la doctrine de la trinité on peut dire que celle-ci est un blasphème contre Dieu, car elle est dirigée contre Dieu Lui-même et contre Sa Parole.

Toutes les promesses faites dans tout l’Ancien Testament en rapport avec Jésus-Christ n’ont trouvé leur accomplissement que lors de leur réalisation, et par cela même elles sont venues à l’existence. Lorsque nous lisons dans le Psaume 2: “Tu es mon Fils; aujourd’hui je t’ai engendré…” ou dans Esaïe 7:14: “Voici, la vierge concevra et elle enfantera un fils, et appellera son nom Emmanuel…”, ou dans Esaïe 9:6: “Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné…” , nous pouvons lire dans le Nouveau Testament avec exactitude de quelle manière elles se sont accomplies et réalisées. 

Ce n’est pas dans le ciel qu’un Fils est né – personne dans le ciel n’avait besoin d’être sauvé. C’est ici sur la terre que le Fils est né d’une vierge, comme Dieu l’avait annoncé à l’avance par les prophètes. Ce n’est pas à Dieu dans le ciel qu’est né un Fils, mais bien comme il est écrit: “… la vierge concevra et elle enfantera un fils”. La doctrine de la trinité a été imaginée par des personnes n’ayant absolument aucune vision de l’histoire du salut et ne connaissant rien du plan divin de salut que Dieu avait conçu avant la fondation du monde et dans lequel Il nous avait prédestinés à être Ses fils. Cette destination divine pouvait et devait être accomplie tout à fait pratiquement ici sur cette terre au travers du Fils de l’homme, car Lui est véritablement le commencement de cette nouvelle création Divine.

C’est seulement à l’instant où arriva l’engendrement et la naissance du Fils que s’accomplit cette parole de Dieu de l’Ancien Testament: “Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils” (2 Sam. 7:14), ainsi que celle-ci: “Lui me criera: Tu es mon père… aussi moi, je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre” (Ps. 89:26,27; Héb. 1:5,6, et autres). 

Toute appellation se référant à Dieu ou provenant de Lui, a toujours été au singulier et jamais au pluriel. Aussi, aucun prophète ou apôtre n’a jamais appliqué à la Divinité les trois passages bibliques où le mot “nous” est employé; passages qui sont employés aujourd’hui comme preuve par ceux qui soutienne la doctrine de la trinité. Ce sont les philosophes chrétiens qui les employèrent plus tard par manque de connaissance de Dieu. Dans Genèse 1:26 il est dit par exemple: “Faisons l’homme à notre image…”. Ici, Dieu ne s’est pas parlé à Luimême, pas plus qu’ll ne s’est adressé à quelque autre personne de la divinité – qui n’existe d’ailleurs pas – mais Il S’est adressé aux anges et à toute l’Armée céleste qui étaient tous présents lorsqu’Il créa les cieux et la terre. C’est ce qui nous est confirmé dans Job 38:4-7, en rapport avec le récit de la création: “… quand les étoiles du matin chantaient ensemble, et que tous les fils de Dieu éclataient de joie?”. L’Eternel est toujours présenté environné des armées célestes. C’est aussi ce qui nous est décrit clairement dans Esaïe 6, lorsque le prophète vit le Roi, l’Eternel des armées. 

Le prophète Michée vit également l’Eternel sur son trône et toute l’armée des cieux se tenant à Sa droite et à Sa gauche, et c’est à eux qu’il s’adressa (2 Chr. 18:18). Dans Genèse 11 l’Eternel parla aux anges, les esprits qui Le servaient et qui L’environnaient: “Allons, descendons, et confondons là leur langage” (v. 7). S’il est écrit “nous”, cela ne se rapporte jamais à un Dieu multiple, mais bien au seul Dieu et aux anges qui L’environnent.

Comme nous l’avons déjà mentionné, le Seigneur confirme l’unité de Dieu dans le Nouveau Testament. “Et Jésus lui répondit: Le premier de tous les commandements est: Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est un seul Seigneur; et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force” (Marc 12:29,30). Il est beau de voir que même le scribe avec lequel le Seigneur parlait confirma la vérité de cette parole. Si au moins les scribes d’aujourd’hui pouvaient confirmer la véracité de la Parole! Mais un scribe ne peut le faire que lorsqu’il peut dialoguer avec le Seigneur et Maître, car ce n’est que de Lui, en qui Dieu Lui-même s’est révélé dans une forme humaine, que peut venir la clarté. “Et le scribe lui dit: Bien, maître, tu as dit selon la vérité, car il y en a un, et il n’y en a point d’autre que lui” (v. 32). 

A la fin de l’épître aux Romains, Paul confirme également ceci: “Or, à celui qui est puissant pour vous affermir selon mon évangile et la prédication de Jésus Christ, selon la révélation du mystère à l’égard duquel le silence a été gardé dès les temps éternels, mais qui a été manifesté maintenant et qui, des écrits prophétiques, a été donné à connaître à toutes les nations, selon le commandement du Dieu éternel, pour l’obéissance de la foi…, au Dieu qui seul est sage, par Jésus Christ, auquel soit la gloire éternellement! Amen!” (Rom. 16:25-27). 

Dans 1 Corinthiens 8, Paul décrit la révélation de Dieu en tant que “Père” dans le ciel, et celle en Jésus-Christ notre Seigneur, en tant que “Fils” sur la terre: “… toutefois, pour nous, il y a un seul Dieu, le Père, duquel sont toutes choses; et nous pour lui, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par lequel sont toutes choses, et nous par lui” (v. 6). 

Jude, le frère de Jésus, termine son épître par cette parole: “… au seul Dieu, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles! Amen!”.

Le fait que Dieu emploie pour réaliser Ses plans de salut les différentes révélations de Père, Fils et Saint Esprit, n’autorise aucun homme à en faire plusieurs personnes divines. Dans le Fils le Père s’est révélé, et Il agit par le Saint-Esprit. Ce qui est important à cet égard est que la révélation de Dieu en Jésus-Christ soit reconnue du point de vue du plan de salut et de notre destination éternelle à être des fils et des filles de Dieu. La Divinité n’aurait jamais dû devenir un point de dispute, mais au contraire elle aurait dû être donnée à connaître à l’humanité entière par la prédication, c’est à dire que Dieu était en Christ réconciliant le monde avec Lui-même. Ce ne sont pas trois personnes indépendantes de toute éternité – en vérité ce serait un dieu païen – c’est au contraire un seul vrai Dieu qui s’est révélé d’une manière triple: dans le ciel comme Père; en relation avec notre salut il s’est révélé en Fils; et depuis la fondation de l’Eglise Il se révèle par le Saint-Esprit

Il n’y a qu’un seul “notre Père”, non pas un “notre Fils” ni un “notre Esprit-Saint”. Le Seigneur nous a enseigné la manière de prier, c’est-à-dire: “Notre Père qui es aux cieux…”. Chacun peut relire comment l’apôtre Paul s’adresse Dieu en particulier dans ses prières et comment il écrit: “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ…”. Les expressions “Dieu le Fils” et “Dieu le Saint-Esprit” ne se trouvent pas dans les Saintes Ecritures; il est seulement dit “Dieu, le Père…” de même il n’est pas dit non plus “le Fils éternel”, mais bien “Père éternel” (Esa. 9:6) et “Dieu d’éternité” (Esa. 40:28). La révélation de Fils et de Saint-Esprit est toujours relative à Dieu et découle de Lui: le Fils de Dieu, l’Esprit de Dieu. Une correction biblique doit commencer réellement par le thème le plus important de tous.

Du point de vue de l’histoire du salut, tous ceux qui acceptent le salut de Dieu en Christ au travers de sa mort sur la croix, sont réconciliés avec Dieu. Par la nouvelle naissance, Dieu a fait des enfants des hommes des enfants de Dieu. C’est ainsi que le Dieu du ciel est devenu notre Père céleste, car en Christ, le Premier-né entre beaucoup de frères, nous avons, comme nous l’avons vu dans l’introduction, été prédestinés à être fils et filles de Dieu selon le bon vouloir de Sa volonté. Puisque nous sommes devenus en vertu de la rédemption des fils et des filles de Dieu, le Rédempteur appelle ceux qui sont rachetés Ses frères, parce que Celui qui rachète et sanctifie, ainsi que ceux qui sont sauvés et sanctifiés dans la vérité de Sa Parole, sont issus du même Père (Héb. 2:11). C’est ainsi que notre Sauveur pouvait dire en tant que Fils de l’homme: “Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu” (Jean 20:17). “Né de la semence de David selon la chair, déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon l’Esprit de sainteté” (Rom. 1:3,4). En Christ Dieu nous a inclus dans Son plan éternel de salut. C’est par grâce que nous avons le droit d’en expérimenter la réalisation en nous.