Le Christianisme hier et aujourd’hui
Dans les Saintes Ecritures on ne trouve pas la moindre indication montrant une personne revêtue d’autorité et désignée comme étant un successeur de Pierre. Il n’y est nulle part question d’un remplaçant de Christ. Les Ecritures parlent uniquement de successeurs de Jésus-Christ. Il n’est pas davantage écrit que Pierre ait été institué comme la tête visible de l’Eglise. Comment pourrait-il y avoir un homme qui dût être la tête, alors que Christ Lui-même est la Tête?
Il est écrit de Lui: “Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. Il est la tête du corps de l’Eglise” (Col. 1.17,18). Celui qui prétend être le chef s’élève de la sorte au-dessus de Christ et doit être soumis au jugement de cette parole de Il Thessaloniciens 2.3,4. Un croyant en Christ biblique ne peut reconnaître pour Chef de l’Eglise que le Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Christ n’a jamais établi de remplaçant, ou de «Vicarius Filii Dei»; Il a Lui-même sauvé Son Eglise et Il est en train de l’achever.
Il est intéressant de lire dans l’histoire de l’Eglise son développement spirituel. La légende selon laquelle Pierre aurait oeuvré comme évêque à Rome et aurait été enseveli là-bas ne peut pas être historiquement prouvée. Il est uniquement question d’un certain magicien appelé Simon Magus, lequel avait fait une telle impression sur le sénat et sur le peuple de Rome qu’on l’avait proclamé dieu et lui avait élevé une statue avec l’inscription: «Simoni dea sancto».
Que peut donc bien avoir à faire un tel conte avec l’homme de Dieu Simon Pierre, lequel en plus n’a jamais mis les pieds à Rome? Pour cela aussi nous nous référons aux Saintes Ecritures uniquement. Selon Galates 2.9 Pierre, Jacques et Jean, d’un côté, se rencontrèrent avec Paul et Barnabas, de l’autre, et ils convinrent en se donnant la main d’association que Paul et Barnabas iraient vers les nations alors que Pierre, Jacques et Jean oeuvreraient parmi les Juifs.
On parlait de Paul comme étant l’apôtre des païens, car c’était à cela que Dieu l’avait destiné. C’est à lui que le Seigneur avait dit: “Va, je t’enverrai au loin vers les nations” (Actes 22.21). A l’église de Rome Paul écrit au chapitre 15, verset 28: “Je partirai pour l’Espagne et passerai chez vous”.Les voyages missionnaires de Paul, y compris ceux qu’il fit à Rome, nous sont clairement décrits. Pourquoi donc n’est-il pas fait mention d’un seul voyage de Pierre dans cette ville? Paul a envoyé de Rome la plupart de ses épîtres aux églises ainsi qu’aux particuliers. Beaucoup de ceux qui se trouvaient avec lui dans cette ville furent mentionnés par leur nom sans toutefois que le nom de Pierre eût été évoqué une seule fois. Peut-on se représenter que cela eût été possible si Pierre avait réellement oeuvré avec lui à Rome?
Du reste, savoir où un homme de Dieu s’est trouvé et a agi signifie peu de chose. Il s’agit uniquement de couvrir une pieuse invention sur laquelle une grande institution est fondée et avec laquelle elle voudrait établir l’autorité de son enseignement. A cela nous pouvons répondre avec les paroles de Pierre lui-même qui dit: “Ce n’est pas en effet en suivant des fables habilement conçues…” (2 Pier. 1.16).
Les Saintes Ecritures ne parlent pas davantage d’une succession apostolique. Lorsque Léon le Grand fut élu évêque de Rome en 440, il éleva la prétention que l’évêque romain avait la prééminence sur tous les autres. C’est lui qui se référa à cette occasion à Matthieu 16.16. Il proclama solennellement être tout personnellement le successeur de Pierre. Jusque là cette idée avait été avancée de temps en temps parmi les «Nicolaïtes», mais elle n’avait pas encore été reliée à un ministère spirituel. Ce fut une orientation de foi qui provoqua une différence entre les laïcs qui écoutaient et les frères qui exerçaient un service. Cela est entièrement contre la Parole. L’Eglise rachetée représente “une sacrificature royale” (1 Pier. 2.9).
Il est connu de tous les historiens que Polycarpe (155), cet homme de Dieu béni, avait été avec Jean, le disciple préféré de Jésus qui fut exilé sur l’île de Patmos. Il avait reçu le pur témoignage de la bouche de l’apôtre. Pas une seule fois dans ses plaidoyers on ne peut trouver même la plus petite indication à l’égard des idées inventées plus tard. Irénée, un messager de Christ revêtu d’autorité (202), avait vécu un temps assez long avec Polycarpe. Lui non plus n’a jamais tait mention d’un successeur de Pierre. Jusque là on cherchait autant que possible à se tenir à la Parole de Dieu. Tertullien (220) dit: «C’est le Seigneur, pas le serviteur, qui a la juridiction et le jugement».
Même lors du concile de Nicée les deux porte-parole Athanase et Arius ne mentionnèrent pas une telle pensée. C’est seulement en 445 que l’empereur Valentinien confirma la suprématie religieuse de l’évêque de Rome sur l’Eglise de tout l’Occident. Désormais la toute-puissance provenait de Rome. Le docteur de l’Eglise bien connu Augustin d’Hippone (354-430) favorisa cette pensée; il écrivit sur le sujet: L’Etat de Dieu. Pour lui l’Eglise représentait le Royaume millénaire. Il enseigna que «l’Eglise c’est l’autorité». Où donc demeure l’autorité de Celui qui a dit: “Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre!”? (Mat. 28.18).
Ce développement non biblique ne peut pas être attribué aux apôtres du christianisme primitif. Comme nous l’avons déjà exposé, il y avait en ce temps-là les ministères que le Seigneur avait institués pour l’ensemble de l’Eglise. Cependant chaque communauté locale avait des frères responsables. Ils étaient désignés par le nom «d’ancien», de «président», ou «d’évêque». Par exemple dans l’épître aux Philippiens, Paul salue l’Eglise du Seigneur, les saints et les bien-aimés en même temps que leurs évêques et diacres. Ces deux ministères faisaient partie de la communauté locale. Une condition biblique pour exercer cette tâche était qu’un tel homme soit marié (1 Tim. 3.2). D’aucun apôtre ou prophète il n’était exigé qu’il soit mari d’une seule femme, mais bien des diacres et des évêques. Seule une personne mariée elle-même et qui doit pouvoir venir à bout des différents problèmes familiaux peut donner à d’autres des conseils et de l’aide pratiques.
Cependant l’Esprit de Dieu révélait déjà en ce temps-là, comme Paul le dit, que cela n’allait pas demeurer ainsi. Nous lisons dans 1 Timothée 4: “Mais l’Esprit dit expressément que dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience, prescrivant de ne pas se marier et de s’abstenir d’aliments…”. A quoi ces paroles nous font-elles penser? Elles se sont accomplies à la lettre.
Dans les Saintes Ecritures on ne trouve pas la moindre indication montrant une personne revêtue d’autorité et désignée comme étant un successeur de Pierre. Il n’y est nulle part question d’un remplaçant de Christ. Les Ecritures parlent uniquement de successeurs de Jésus-Christ. Il n’est pas davantage écrit que Pierre ait été institué comme la tête visible de l’Eglise. Comment pourrait-il y avoir un homme qui dût être la tête, alors que Christ Lui-même est la Tête?
Il est écrit de Lui: “Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. Il est la tête du corps de l’Eglise”(Col. 1.17,18). Celui qui prétend être le chef s’élève de la sorte au-dessus de Christ et doit être soumis au jugement de cette parole de Il Thessaloniciens 2.3,4. Un croyant en Christ biblique ne peut reconnaître pour Chef de l’Eglise que le Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.Christ n’a jamais établi de remplaçant, ou de «Vicarius Filii Dei»; Il a Lui-même sauvé Son Eglise et Il est en train de l’achever.
Il est intéressant de lire dans l’histoire de l’Eglise son développement spirituel. La légende selon laquelle Pierre aurait oeuvré comme évêque à Rome et aurait été enseveli là-bas ne peut pas être historiquement prouvée. Il est uniquement question d’un certain magicien appelé Simon Magus, lequel avait fait une telle impression sur le sénat et sur le peuple de Rome qu’on l’avait proclamé dieu et lui avait élevé une statue avec l’inscription: «Simoni dea sancto».
Que peut donc bien avoir à faire un tel conte avec l’homme de Dieu Simon Pierre, lequel en plus n’a jamais mis les pieds à Rome? Pour cela aussi nous nous référons aux Saintes Ecritures uniquement. Selon Galates 2.9 Pierre, Jacques et Jean, d’un côté, se rencontrèrent avec Paul et Barnabas, de l’autre, et ils convinrent en se donnant la main d’association que Paul et Barnabas iraient vers les nations alors que Pierre, Jacques et Jean oeuvreraient parmi les Juifs.
On parlait de Paul comme étant l’apôtre des païens, car c’était à cela que Dieu l’avait destiné. C’est à lui que le Seigneur avait dit: “Va, je t’enverrai au loin vers les nations”(Actes 22.21). A l’église de Rome Paul écrit au chapitre 15, verset 28: “Je partirai pour l’Espagne et passerai chez vous”. Les voyages missionnaires de Paul, y compris ceux qu’il fit à Rome, nous sont clairement décrits. Pourquoi donc n’est-il pas fait mention d’un seul voyage de Pierre dans cette ville?Paul a envoyé de Rome la plupart de ses épîtres aux églises ainsi qu’aux particuliers. Beaucoup de ceux qui se trouvaient avec lui dans cette ville furent mentionnés par leur nom sans toutefois que le nom de Pierre eût été évoqué une seule fois. Peut-on se représenter que cela eût été possible si Pierre avait réellement oeuvré avec lui à Rome?
Du reste, savoir où un homme de Dieu s’est trouvé et a agi signifie peu de chose. Il s’agit uniquement de couvrir une pieuse invention sur laquelle une grande institution est fondée et avec laquelle elle voudrait établir l’autorité de son enseignement. A cela nous pouvons répondre avec les paroles de Pierre lui-même qui dit: “Ce n’est pas en effet en suivant des fables habilement conçues…”(2 Pier. 1.16).
Les Saintes Ecritures ne parlent pas davantage d’une succession apostolique. Lorsque Léon le Grand fut élu évêque de Rome en 440, il éleva la prétention que l’évêque romain avait la prééminence sur tous les autres. C’est lui qui se référa à cette occasion à Matthieu 16.16. Il proclama solennellement être tout personnellement le successeur de Pierre. Jusque là cette idée avait été avancée de temps en temps parmi les «Nicolaïtes», mais elle n’avait pas encore été reliée à un ministère spirituel. Ce fut une orientation de foi qui provoqua une différence entre les laïcs qui écoutaient et les frères qui exerçaient un service. Cela est entièrement contre la Parole. L’Eglise rachetée représente “une sacrificature royale”(1 Pier. 2.9).
Il est connu de tous les historiens que Polycarpe (155), cet homme de Dieu béni, avait été avec Jean, le disciple préféré de Jésus qui fut exilé sur l’île de Patmos. Il avait reçu le pur témoignage de la bouche de l’apôtre. Pas une seule fois dans ses plaidoyers on ne peut trouver même la plus petite indication à l’égard des idées inventées plus tard. Irénée, un messager de Christ revêtu d’autorité (202), avait vécu un temps assez long avec Polycarpe. Lui non plus n’a jamais tait mention d’un successeur de Pierre. Jusque là on cherchait autant que possible à se tenir à la Parole de Dieu. Tertullien (220) dit: «C’est le Seigneur, pas le serviteur, qui a la juridiction et le jugement».
Même lors du concile de Nicée les deux porte-parole Athanase et Arius ne mentionnèrent pas une telle pensée. C’est seulement en 445 que l’empereur Valentinien confirma la suprématie religieuse de l’évêque de Rome sur l’Eglise de tout l’Occident. Désormais la toute-puissance provenait de Rome. Le docteur de l’Eglise bien connu Augustin d’Hippone (354-430) favorisa cette pensée; il écrivit sur le sujet: L’Etat de Dieu. Pour lui l’Eglise représentait le Royaume millénaire. Il enseigna que «l’Eglise c’est l’autorité». Où donc demeure l’autorité de Celui qui a dit: “Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre!”?(Mat. 28.18).
Ce développement non biblique ne peut pas être attribué aux apôtres du christianisme primitif. Comme nous l’avons déjà exposé, il y avait en ce temps-là les ministères que le Seigneur avait institués pour l’ensemble de l’Eglise. Cependant chaque communauté locale avait des frères responsables. Ils étaient désignés par le nom «d’ancien», de «président», ou «d’évêque». Par exemple dans l’épître aux Philippiens, Paul salue l’Eglise du Seigneur, les saints et les bien-aimés en même temps que leurs évêques et diacres. Ces deux ministères faisaient partie de la communauté locale. Une condition biblique pour exercer cette tâche était qu’un tel homme soit marié (1 Tim. 3.2). D’aucun apôtre ou prophète il n’était exigé qu’il soit mari d’une seule femme, mais bien des diacres et des évêques. Seule une personne mariée elle-même et qui doit pouvoir venir à bout des différents problèmes familiaux peut donner à d’autres des conseils et de l’aide pratiques.
Cependant l’Esprit de Dieu révélait déjà en ce temps-là, comme Paul le dit, que cela n’allait pas demeurer ainsi. Nous lisons dans 1 Timothée 4: “Mais l’Esprit dit expressément que dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience, prescrivant de ne pas se marier et de s’abstenir d’aliments…”.A quoi ces paroles nous font-elles penser? Elles se sont accomplies à la lettre.