Lettre circulaire Avril 2018
Dans la première lettre aux Églises, dans Apocalypse 2 : 2, le Seigneur fait un éloge à Son Église : « Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants ; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas et que tu les as trouvés menteurs».
Paul, dans de nombreuses lettres, spécialement dans ses exhortations aux Thessaloniciens et à Timothée, a exprimé son inquiétude sur l’apostasie qui viendrait au lieu de la vraie foi. L’apôtre a dû réprouver l’église de Corinthe par ces mots : « Toutefois, de même que le serpent séduisit Ève par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard de Christ. Car, si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien » (2 Cor. 11 : 3-4).
Dans Galates 1 : 6-8, l’apôtre prononça la malédiction sur tous ceux qui prêchent un autre évangile : « Mais, si nous-mêmes, si un ange du ciel annonçait un évangile s’écartant de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! » Le sujet est très, très sérieux.
Comme le serpent, au début de la création naturelle dans le jardin d’Éden, sema le doute sur la parole que le Seigneur Dieu avait dite à Adam avec l’argument: « Dieu a-t-Il réellement dit… ? » et ainsi l’incrédulité surgit et la séduction d’Ève put se concrétiser, de même aussi en est-il dans le temps apostolique qui s’est écoulé et par la suite, jusqu’à nos jours : des doutes sur la Parole, l’incrédulité, la désobéissance, la chute de l’église : l’apostasie. Les deux images sont une bonne représentation du jardin d’Éden.
La Parole de Dieu a été remise en question, des propres interprétations et enseignements ont été introduits. Partout où cela est arrivé, toute adoration fut en vain, comme le Seigneur avait dû dire aux Juifs à l’époque : « Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, en donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes » (Marc 7 : 6-7). De même, ce que Jésus a dit aux scribes qui avaient leurs propres enseignements s’applique encore aujourd’hui : « Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu ; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu » (Jean 8 : 45 + 47). Il existe toujours deux semences spirituelles différentes : « Il répondit : Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme ; le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont les fils du royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du malin » (Mat. 13 : 37-38).
Le véritable culte à Dieu ne peut venir que d’un cœur pur et renouvelé. Notre Seigneur a dit : « Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en Esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en Esprit et en vérité»(Jean 4 : 23-24). Celui qui n’adore pas étant conduit par le Saint-Esprit selon la Parole de Dieu, adore Dieu en vain.
Dans 2 Thessaloniciens 2, l’apostasie finale et l’homme impie qui la représente ont déjà été annoncés par Paul : « … l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore ; il va jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu » (verset 4) ... « et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie-t-il une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge… » (versets 10-11). Ceux qui ne respectent pas et ne croient pas la Parole de Dieu comme la seule vérité valide, pour eux-mêmes et pour l’Église, sont condamnés à croire des mensonges religieux.
Ce qui s’est passé dans l’ère post-apostolique est incompréhensible : des hommes qui étaient honorés en tant que pères de l’église ont présenté leurs doctrines influencées par le paganisme et ont trouvé des disciples. Les soi-disant pères de l’église étaient des personnalités chrétiennes, mais pas des apôtres de Jésus-Christ. Aucun d’eux n’avaient une vraie vocation divine. Les plus connus sont Athanase, Augustin et Jérôme. C’étaient des hommes venant du paganisme hellénistique qui, souvent, n’avaient même pas vécu une véritable conversion à Christ et étaient encore liés à des superstitions, et ils ont introduit leurs propres idées dans le christianisme.
Depuis l’année 313, date où l’empereur Constantin a déclaré officiellement le christianisme désormais sécularisé comme religion d’État, un développement tragique a eu lieu. Du 20 mai au 25 juillet 325, il invita les évêques de diverses confessions au concile de Nicée. À cette époque, il y avait déjà 127 tendances chrétiennes dans les pays qui appartenaient à l’Empire romain. Après des âpres discussions et des disputes virulentes, une croyance trinitaire complètement non biblique, laquelle n’était pas approuvée de tous, fut formulée sous la présidence d’Athanase. Concernant le Fils de Dieu, il y est formulé : « ... un seul Seigneur, Jésus-Christ le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles. Il est Dieu né de Dieu, Lumière, née de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, engendré, non pas créé, de même nature que le Père… » (Pères de la Chrétienté, P. 40).
Dieu n’a jamais engendré et encore moins enfanté un fils éternel jusqu’à ce jour. Il n’y a jamais eu de fils éternel. Pendant les 4000 années de l’Ancien Testament aucun prophète n’a parlé d’un Père dans le ciel, ou même d’un fils, mais par contre plus de quatre mille fois de Dieu, le Seigneur – Elohim YAHWEH. Dans les épîtres, depuis Romains 1 : 7, nous trouvons toujours la formule de salutation : « Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ !» Mais pas une seule fois nous y trouvons : « ... de Dieu le Fils » ou « ... de Dieu le Saint-Esprit ». Aussi certain que Dieu Elohim, qui est éternel, s’est révélé en tant que Seigneur/YAHWEH, a marché sous une forme visible dans le jardin d’Éden et a créé Adam à Son image, le même Dieu s’est aussi révélé en tant que Père céleste dans Son seul Fils engendré sur la terre. Par conséquent, le Seigneur Jésus pouvait dire : « Celui qui m’a vu a vu le Père… » (Jean 14 : 9). Pour nous racheter, Dieu s’est révélé dans un corps de chair (1 Tim. 3 :16).
La promesse de la naissance du Fils en tant que Rédempteur se retrouve dans de nombreux passages de l’Ancien Testament. Certains d’entre eux sont :
« Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils » (2 Sam. 7 : 14).
« Je publierai le décret ; l’Éternel m’a dit : Tu es mon fils ! Je t’ai engendré aujourd’hui » (Ps. 2 : 7).
« Oui, tu m’as fait sortir du sein maternel… » (Ps. 22 :10-11).
« Lui, il m’invoquera : Tu es mon père, mon Dieu et le rocher de mon salut ! Et moi, je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre » (Ps. 89 : 27-28).
« Voici, la vierge deviendra enceinte, elle enfantera un fils… » (És. 7 :14).
« Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule ; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix » (És. 9 :5). – Jamais : « Fils-éternel » !
« Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël… » (Mich. 5 :1).
Lorsque le temps fut accompli, la chose arriva. C’est ce que Matthieu écrivit dans son premier chapitre : « Tout cela arriva afin que s’accomplisse ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète (Ésaïe 7 :14) : Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous » (Mat. 1 : 22-23).
Tout ce qui est en rapport avec la naissance du Fils de Dieu nous est décrit en détail dans le premier et le deuxième chapitre de Luc : « L’ange lui dit : Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (hébr. Yahshua)… Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. »… Marie dit : Je suis la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole ! » (Luc 1 : 30-31,35,38).
Une voix crie avec force : « Vous tous, peuples, entendez ! » C’est l’heure de la vérité ! Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit à l’Église : uniquement ce qui se trouve dans la Bible est biblique et uniquement ce qui a été enseigné et pratiqué par les apôtres est considéré apostolique.
L’élaboration du Credo trinitaire, qui a été appelé à tort « Credo des Apôtres » et qui a été établi en 325 au Concile de Nicée et à Constantinople en 381, n’a rien en commun avec la Bible, et avec la confession apostolique authentique de l’Église primitive. Au Concile de Nicée, le Fils a été déclaré deuxième personne, et dans le Concile de Constantinople, le Saint-Esprit comme la troisième personne de la divinité. Peu de temps après, en 385, Jérôme a ajouté un complément correspondant dans sa traduction Vulgate en latin, au septième verset de 1 Jean 5, à savoir : « Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, la parole et le Saint-Esprit, et les trois sont un ». Trois cents ans après les apôtres, il ne restait plus grand-chose de l’enseignement des apôtres.
Dans le texte original hébreu et grec, dans 1 Jean 5, verset 7, il est dit seulement: « Car il y en a trois qui rendent témoignage : » et ensuite : « l’Esprit, l’eau et le sang, et les trois sont d’accord. Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car le témoignage de Dieu consiste en ce qu’il a rendu témoignage à Son Fils» (versets 8 + 9, Mat. 3 :17, Mat. 17 : 5). L’apôtre Pierre a pu témoigner : « Et nous avons entendu cette voix venant du ciel, lorsque nous étions avec lui sur la sainte montagne » (2 Pie. 1: 18).
Martin Luther a rejeté la traduction de la Vulgate. John Wyclif, par contre, a traduit de la Vulgate dans la langue anglaise, et donc le texte ajouté est encore dans la Bible King James aujourd’hui. Bien qu’il soit relevé par une note de bas de page que ce texte des trois dans le ciel n’est pas dans l’original, le complément peut encore être lu dans toutes les traductions qui remontent à la Vulgate. Dans les éditions allemandes, par exemple dans la Bible de Zurich de 1535 ou la Bible de Luther de 1543 et jusqu’à ce jour, grâce à Dieu, nous trouvons la reproduction correcte du texte original.
La Bible se compose de deux testaments, l’Ancien et le Nouveau Testament. Rien ne peut être ajouté à un testament, rien ne peut y être modifié. L’apôtre Paul écrit : « Frères (je parle à la manière des hommes), un testament en bonne forme, bien que fait par un homme, n’est annulé par personne, et personne n’y ajoute » (Gal 3:15).
À la fin du Nouveau Testament, il est écrit dans Apocalypse 22 : 18-19 ce double avertissement : « Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre ».
Depuis la formation des églises chrétiennes au quatrième siècle, toutes les doctrines bibliques ont été abolies et Jésus-Christ, le Rédempteur, a été mis au second rang. Aucune des décisions du Concile ou des dogmes proclamés dans l’histoire de l’église n’est biblique. Outre cela, la Bible ne parle nulle part d’un représentant du Christ ou d’un successeur de Pierre. L’église catholique a attribué les paroles de Jésus dans Matthieu 16:18 à la fonction papale. Toutefois, le Seigneur Jésus n’a pas dit à Pierre : « Je bâtirai mon Église sur toi », mais : « … que sur ce roc je bâtirai mon Église » – et le Rocher est Jésus-Christ.
Une voix crie avec force : Vous tous, peuples, entendez: Aucune église d’État ou autre n’est l’Église bâtie par Christ, le Rédempteur ; pas plus la catholique que l’orthodoxe, ni la copte, ni la chaldéenne, ni la syrienne, ou encore l’égyptienne. Ce sont toutes des églises chrétiennes, mais pas l’Église de Jésus-Christ. L’Église de Jésus-Christ est composée uniquement de croyants bibliques. Ce qui est tragique, c’est que chaque église, y compris les églises anglicane et luthérienne, donne à ses membres l’impression que leur salut est garanti. Cependant jusqu’à ce jour, aucune église n’a jamais sauvé personne. Mais toutes les personnes dans toutes les églises et religions peuvent être sauvées par la foi en Jésus-Christ, au moyen d’une conversion par l’expérience personnelle du salut (Actes 3:19).
Les empereurs, les rois et les souverains ont déterminé la religion d’un pays. C’est ainsi que le monde fut divisé en plusieurs religions : ici le bouddhisme, là l’hindouisme, le shintoïsme; ici les sunnites, là les chiites, là les alévis et les alaouites; ici les catholiques, là les protestants. En Asie et en Afrique, les chefs tribaux ont établi leur religion. Mais Dieu n’est dans aucune religion, Dieu s’est révélé seulement en Jésus-Christ, et nous pouvons rencontrer Dieu uniquement dans le Rédempteur (2 Cor. 5:19).
Dans les églises chrétiennes les sacrements ont remplacé la foi salvatrice en Jésus-Christ, le Rédempteur, bien que la Bible témoigne clairement de la foi personnelle : «Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc 16 :16). Selon la doctrine de l’église, l’aspersion, ou le fait de verser un peu d’eau sur le front des bébés ou des adultes constituerait la nouvelle naissance par l’eau et l’Esprit (Jean 3: 5), mais en réalité, ce n’est pas le cas. L’aspersion remonte à Constantin qui, en juillet 337, couché sur son lit de mort, fut aspergé trois fois sur son front par Monseigneur Eusèbe, qui fut le premier à utiliser la formule trinitaire « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». C’est ainsi qu’il est dit que Constantin est devenu chrétien, mais il a invoqué Sol, le dieu soleil, jusqu’à sa mort.
Le Repas du Seigneur a également été complètement mal interprété, bien qu’il soit clairement décrit dans 1 Corinthiens 10 : 14-22 : « La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps de Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons tous à un même pain ».
Il n’est écrit nulle part dans la Bible concernant la transformation du pain ou de l’hostie en corps de Christ ou encore du vin en sang de Christ. Au contraire, notre Seigneur dit : « Je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père » (Mat. 26 :29). Dans 1 Cor. 11 : 23-34, il est aussi écrit : « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne ». Le réformateur suisse Ulrich Zwingli a rejeté la doctrine de la transsubstantiation de la messe et a soutenu résolument le point de vue biblique : « ... Donc, la Messe n’est rien d’autre que le reniement du seul sacrifice et de la souffrance de Jésus-Christ, ainsi qu’une idolâtrie hautement condamnable » (Heidelberg Catéchisme, Question 80).
Le Christ n’a pas à être sacrifié de nouveau tous les jours par le prêtre, mais Il s’est sacrifié une fois pour toutes et a accompli la Rédemption éternelle. C’est ainsi qu’il est écrit dans la Parole de Dieu : « Mais Christ… est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle» (Héb. 9 :12). Amen.
« … combien plus le sang de Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! » (Héb. 9 :14).
« C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes » (Héb. 10 :10). Amen.
La béatification et la canonisation des morts sont également étrangères à la Bible. Dans le sermon sur la montagne (Mat. 5), le Seigneur Jésus a donné neuf béatitudes aux croyants vivants ; l’une d’elle est : « Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! » etc. Pour Ses véritables disciples s’applique encore aujourd’hui : « Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent ! » (Mat. 13 :16).
« Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Actes 2 : 21) :
« Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans » (Apoc. 20 : 6).
De même, la vierge Marie qui avait trouvé grâce aux yeux de Dieu fut nommée bienheureuse à cause de sa foi : « Heureuse celle qui a cru, parce que les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement » (Luc 1 : 45). Même si elle a été élue mère du Sauveur, elle aussi dut expérimenter le baptême du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte. Il est parlé d’elle pour la dernière fois alors qu’elle se trouve avec les 120 qui étaient rassemblés pour la prière dans la chambre haute, dans Actes 1 :14 : « Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus ». Le terme « mère de Dieu » n’existe pas dans la Bible. Élisabeth dit : « Comment m’est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi ?» (Luc 1 : 43).
Aucun enseignement, aucune pratique, plus rien au sein de l’église de l’empire n’est encore en accord avec Dieu et avec la Parole de Dieu. Chaque enseignement a été modifié et décoré seulement de citations bibliques. À ce point, des déclarations telles que « On ne peut avoir Dieu pour Père si on n’a pas l’église pour mère » ne servent à rien. La Bible ne parle aucunement d’une ascension corporelle de Marie, ou d’apparitions mariales, mais au contraire, elle atteste : « Personnen’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3 : 13). La Bible ne parle pas non plus qu’elle serait médiatrice. Mais il y est écrit : « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme… » (1 Tim. 2 : 5). Pareillement, il n’y a aucune mention de Marie en tant qu’avocate, mais nous lisons : « Petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2 : 1-2). Amen.
Le développement tragique a pris son cours depuis que le christianisme a été reconnu en tant que l’église d’État. Avec l’introduction de la doctrine de la Trinité, les paroles de l’ordre de mission de Matthieu 28 :19, relatif au nom de l’alliance du Nouveau Testament dans lequel Dieu s’est révélé comme le Père dans le Fils et par le Saint-Esprit, et dans lequel il faut être baptisé, ont été transformées en une formule établie : « ... au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit », laquelle est totalement étrangère à la Bible. Pour l’Église de Jésus-Christ s’applique encore aujourd’hui : « Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père » (Col. 3 : 17).
Et puis, les Juifs furent également tenus de reconnaître la « Trinité ». Mais il leur était impossible d’accepter un Dieu divisé en trois, car le premier commandement venant de la bouche de Dieu était : « Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque… » (Exode 20 : 2-4). « Sache donc en ce jour, et retiens dans ton cœur que l’Éternel est Dieu, en haut dans le ciel et en bas sur la terre, et qu’il n’y en a point d’autre »(Deut. 4 : 39).
L’introduction de la confession trinitaire a également conduit à la persécution des Juifs. Ils ont été maudits et stigmatisés comme étant les meurtriers du Christ et de Dieu. « Expiez par eux la mort du Crucifié ! », était proclamé à haute voix. En 321, il leur fut interdit d’observer le sabbat, et le dimanche fut édicté à la place. Les synagogues furent transformées en étables pour le bétail.
L’énorme différence entre l’Église de Jésus-Christ et l’église impériale établie est également illustrée par l’explication suivante : « Pape et empereur en tant que porteurs d’un ordre chrétien mondial » (Grande histoire illustrée de l’Église, p.74). « À son autorité (du Pape) se rattachent deux épées, la spirituelle et la temporelle –comme l’enseigne l’Évangile (Luc 22 :38). … Les deux épées appartiennent donc à l’autorité de l’église, la spirituelle et la temporelle. En effet, l’une est pour conduire l’église, l’autre est conduite par l’église: l’une par la main du prêtre, l’autre par les rois et les soldats, toutefois sous l’ordre et la tolérance du prêtre » (Grande histoire illustrée de l’Église).
Nous nous rendons compte de leur aveuglement total : les deux épées qu’un homme portait avec lui (Luc 22, 36-38), mentionnées en relation avec la souffrance du Christ, ont été déviées de leur sens pour justifier l’exercice du pouvoir. Comment était-il possible que l’on ait conclu de ces versets que l’église aurait reçu deux épées, soit la spirituelle et la temporelle ? Le Sauveur Lui-même, dans ce contexte, a déclaré qu’Il serait mis à mort comme un malfaiteur : « Car, je vous le dis, il faut que cette parole qui est écrite s’accomplisse en moi : Il a été mis au nombre des malfaiteurs. Et ce qui me concerne est sur le point d’arriver » (verset 37).
Il a seulement été donné à l’Église de Jésus-Christ « l’épée de l’Esprit », comme symbole de la Parole de Dieu : « … prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu » (Éph. 6 :17), mais jamais il n’a été question d’une épée temporelle ! Jamais l’Église de Jésus-Christ n’a persécuté les autres, mais elle a été elle-même persécutée ; c’est ce dont témoigne l’histoire. Le Seigneur dit aux apôtres : « Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi, s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre » (Jean 15 : 20). Notre Rédempteur a ajouté un autre commandement aux 10 commandements : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres » (Jean 13 : 34).
La doctrine des deux épées de l’église a rendu nul le commandement : « Tu ne tueras point ! » et tuer est devenu un commandement. Les papes ont utilisé l’épée temporelle, et tous ceux qui ne se sont pas soumis ont été mis à mort. Celui qui lit le discours que le pape Urbain II a tenu à Clermont le 27 Novembre 1095, dans lequel il a lancé l’appel aux croisés de tuer tous les ennemis, s’en fera une idée. Le pardon des péchés et la rémission de toutes transgressions étaient garantis aux croisés. Lorsque l’armée s’est emparée de Jérusalem en 1099, des dizaines de milliers de Juifs et de Musulmans et d’autres ont été assassinés. Et il y en eut des millions durant les sept croisades entre 1095 et 1272. La christianisation forcée, l’inquisition, la persécution des autres religions, les bûchers pour les sorciers et l’assassinat des milliers de huguenots en France en une seule nuit, à savoir du 23 au 24 Août 1572 : Tout a été fait « à la gloire de la Sainte Trinité », « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ».
Une voix crie avec force : Dans tous les temps, il y eut aussi des réveils spirituels. Les vrais croyants bibliques étaient toujours exposés à la persécution par l’église et souvent mis à mort, que ce soit à Albisrieden, que ce soit les Vaudois, les Cathares, les frères tchèques et d’autres. Ainsi Jan Hus, à qui la Parole de Dieu était devenue particulièrement précieuse, fut brûlé sur le bûcher à Constance, sous les rires des Pères conciliaires, le 6 juillet 1415. Le sol a été trempé du sang des martyrs. Le poids de culpabilité que les papes ont amassé sur eux est unique sur terre. « … et l’on a trouvé chez elle le sang des prophètes, des saints, et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre » (Apoc. 18 : 24). Au jugement dernier, ils seront reconnus coupables devant ceux qu’ils ont fait assassiner en masse.
Dans la première lettre aux Églises, dans Apocalypse 2 : 2, le Seigneur fait un éloge à Son Église : « Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants ; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas et que tu les as trouvés menteurs».
Paul, dans de nombreuses lettres, spécialement dans ses exhortations aux Thessaloniciens et à Timothée, a exprimé son inquiétude sur l’apostasie qui viendrait au lieu de la vraie foi. L’apôtre a dû réprouver l’église de Corinthe par ces mots : « Toutefois, de même que le serpent séduisit Ève par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard de Christ. Car, si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien » (2 Cor. 11 : 3-4).
Dans Galates 1 : 6-8, l’apôtre prononça la malédiction sur tous ceux qui prêchent un autre évangile : « Mais, si nous-mêmes, si un ange du ciel annonçait un évangile s’écartant de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! » Le sujet est très, très sérieux.
Comme le serpent, au début de la création naturelle dans le jardin d’Éden, sema le doute sur la parole que le Seigneur Dieu avait dite à Adam avec l’argument: « Dieu a-t-Il réellement dit… ? » et ainsi l’incrédulité surgit et la séduction d’Ève put se concrétiser, de même aussi en est-il dans le temps apostolique qui s’est écoulé et par la suite, jusqu’à nos jours : des doutes sur la Parole, l’incrédulité, la désobéissance, la chute de l’église : l’apostasie. Les deux images sont une bonne représentation du jardin d’Éden.
La Parole de Dieu a été remise en question, des propres interprétations et enseignements ont été introduits. Partout où cela est arrivé, toute adoration fut en vain, comme le Seigneur avait dû dire aux Juifs à l’époque : « Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, en donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes» (Marc 7 : 6-7). De même, ce que Jésus a dit aux scribes qui avaient leurs propres enseignements s’applique encore aujourd’hui : « Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu ; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu » (Jean 8 : 45 + 47). Il existe toujours deux semences spirituelles différentes : « Il répondit : Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme ; le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont les fils du royaume; l’ivraie, ce sont les fils du malin » (Mat. 13 : 37-38).
Le véritable culte à Dieu ne peut venir que d’un cœur pur et renouvelé. Notre Seigneur a dit : « Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en Esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en Esprit et en vérité» (Jean 4 : 23-24). Celui qui n’adore pas étant conduit par le Saint-Esprit selon la Parole de Dieu, adore Dieu en vain.
Dans 2 Thessaloniciens 2, l’apostasie finale et l’homme impie qui la représente ont déjà été annoncés par Paul : « … l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore ; il va jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu » (verset 4) ... « et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie-t-il une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge… » (versets 10-11). Ceux qui ne respectent pas et ne croient pas la Parole de Dieu comme la seule vérité valide, pour eux-mêmes et pour l’Église, sont condamnés à croire des mensonges religieux.
Ce qui s’est passé dans l’ère post-apostolique est incompréhensible : des hommes qui étaient honorés en tant que pères de l’église ont présenté leurs doctrines influencées par le paganisme et ont trouvé des disciples. Les soi-disant pères de l’église étaient des personnalités chrétiennes, mais pas des apôtres de Jésus-Christ. Aucun d’eux n’avaient une vraie vocation divine. Les plus connus sont Athanase, Augustin et Jérôme. C’étaient des hommes venant du paganisme hellénistique qui, souvent, n’avaient même pas vécu une véritable conversion à Christ et étaient encore liés à des superstitions, et ils ont introduit leurs propres idées dans le christianisme.
Depuis l’année 313, date où l’empereur Constantin a déclaré officiellement le christianisme désormais sécularisé comme religion d’État, un développement tragique a eu lieu. Du 20 mai au 25 juillet 325, il invita les évêques de diverses confessions au concile de Nicée. À cette époque, il y avait déjà 127 tendances chrétiennes dans les pays qui appartenaient à l’Empire romain. Après des âpres discussions et des disputes virulentes, une croyance trinitaire complètement non biblique, laquelle n’était pas approuvée de tous, fut formulée sous la présidence d’Athanase. Concernant le Fils de Dieu, il y est formulé : « ... un seul Seigneur, Jésus-Christ le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles. Il est Dieu né de Dieu, Lumière, née de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, engendré, non pas créé, de même nature que le Père… » (Pères de la Chrétienté, P. 40).
Dieu n’a jamais engendré et encore moins enfanté un fils éternel jusqu’à ce jour. Il n’y a jamais eu de fils éternel. Pendant les 4000 années de l’Ancien Testament aucun prophète n’a parlé d’un Père dans le ciel, ou même d’un fils, mais par contre plus de quatre mille fois de Dieu, le Seigneur – Elohim YAHWEH. Dans les épîtres, depuis Romains 1 : 7, nous trouvons toujours la formule de salutation : « Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ !» Mais pas une seule fois nous y trouvons : « ... de Dieu le Fils » ou « ... de Dieu le Saint-Esprit ». Aussi certain que Dieu Elohim, qui est éternel, s’est révélé en tant que Seigneur/YAHWEH, a marché sous une forme visible dans le jardin d’Éden et a créé Adam à Son image, le même Dieu s’est aussi révélé en tant que Père céleste dans Son seul Fils engendré sur la terre. Par conséquent, le Seigneur Jésus pouvait dire : « Celui qui m’a vu a vu le Père… » (Jean 14 : 9). Pour nous racheter, Dieu s’est révélé dans un corps de chair (1 Tim. 3 :16).
La promesse de la naissance du Fils en tant que Rédempteur se retrouve dans de nombreux passages de l’Ancien Testament. Certains d’entre eux sont :
« Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils » (2 Sam. 7 : 14).
« Je publierai le décret ; l’Éternel m’a dit : Tu es mon fils ! Je t’ai engendré aujourd’hui » (Ps. 2 : 7).
« Oui, tu m’as fait sortir du sein maternel… » (Ps. 22 :10-11).
« Lui, il m’invoquera : Tu es mon père, mon Dieu et le rocher de mon salut ! Et moi, je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre » (Ps. 89 : 27-28).
« Voici, la vierge deviendra enceinte, elle enfantera un fils… » (És. 7 :14).
« Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule ; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix » (És. 9 :5). – Jamais : « Fils-éternel » !
« Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël… » (Mich. 5 :1).
Lorsque le temps fut accompli, la chose arriva. C’est ce que Matthieu écrivit dans son premier chapitre : « Tout cela arriva afin que s’accomplisse ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète (Ésaïe 7 :14) : Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous» (Mat. 1 : 22-23).
Tout ce qui est en rapport avec la naissance du Fils de Dieu nous est décrit en détail dans le premier et le deuxième chapitre de Luc : « L’ange lui dit : Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (hébr. Yahshua)… Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu.» … Marie dit : Je suis la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole ! » (Luc 1 : 30-31,35,38).
Une voix crie avec force : « Vous tous, peuples, entendez ! » C’est l’heure de la vérité ! Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit à l’Église: uniquement ce qui se trouve dans la Bible est biblique et uniquement ce qui a été enseigné et pratiqué par les apôtres est considéré apostolique.
L’élaboration du Credo trinitaire, qui a été appelé à tort « Credo des Apôtres » et qui a été établi en 325 au Concile de Nicée et à Constantinople en 381, n’a rien en commun avec la Bible, et avec la confession apostolique authentique de l’Église primitive. Au Concile de Nicée, le Fils a été déclaré deuxième personne, et dans le Concile de Constantinople, le Saint-Esprit comme la troisième personne de la divinité. Peu de temps après, en 385, Jérôme a ajouté un complément correspondant dans sa traduction Vulgate en latin, au septième verset de 1 Jean 5, à savoir : « Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, la parole et le Saint-Esprit, et les trois sont un ». Trois cents ans après les apôtres, il ne restait plus grand-chose de l’enseignement des apôtres.
Dans le texte original hébreu et grec, dans 1 Jean 5, verset 7, il est dit seulement: « Car il y en a trois qui rendent témoignage : » et ensuite : «l’Esprit, l’eau et le sang, et les trois sont d’accord. Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car le témoignage de Dieu consiste en ce qu’il a rendu témoignage à Son Fils» (versets 8 + 9, Mat. 3 :17, Mat. 17 : 5). L’apôtre Pierre a pu témoigner : « Et nous avons entendu cette voix venant du ciel, lorsque nous étions avec lui sur la sainte montagne » (2 Pie. 1: 18).
Martin Luther a rejeté la traduction de la Vulgate. John Wyclif, par contre, a traduit de la Vulgate dans la langue anglaise, et donc le texte ajouté est encore dans la Bible King James aujourd’hui. Bien qu’il soit relevé par une note de bas de page que ce texte des trois dans le ciel n’est pas dans l’original, le complément peut encore être lu dans toutes les traductions qui remontent à la Vulgate. Dans les éditions allemandes, par exemple dans la Bible de Zurich de 1535 ou la Bible de Luther de 1543 et jusqu’à ce jour, grâce à Dieu, nous trouvons la reproduction correcte du texte original.
La Bible se compose de deux testaments, l’Ancien et le Nouveau Testament. Rien ne peut être ajouté à un testament, rien ne peut y être modifié. L’apôtre Paul écrit : « Frères (je parle à la manière des hommes), un testament en bonne forme, bien que fait par un homme, n’est annulé par personne, et personne n’y ajoute» (Gal 3:15).
À la fin du Nouveau Testament, il est écrit dans Apocalypse 22 : 18-19 ce double avertissement : « Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre ».
Depuis la formation des églises chrétiennes au quatrième siècle, toutes les doctrines bibliques ont été abolies et Jésus-Christ, le Rédempteur, a été mis au second rang. Aucune des décisions du Concile ou des dogmes proclamés dans l’histoire de l’église n’est biblique. Outre cela, la Bible ne parle nulle part d’un représentant du Christ ou d’un successeur de Pierre. L’église catholique a attribué les paroles de Jésus dans Matthieu 16:18 à la fonction papale. Toutefois, le Seigneur Jésus n’a pas dit à Pierre : « Je bâtirai mon Église sur toi », mais : « … que sur ce roc je bâtirai mon Église » – et le Rocher est Jésus-Christ.
Une voix crie avec force : Vous tous, peuples, entendez : Aucune église d’État ou autre n’est l’Église bâtie par Christ, le Rédempteur ; pas plus la catholique que l’orthodoxe, ni la copte, ni la chaldéenne, ni la syrienne, ou encore l’égyptienne. Ce sont toutes des églises chrétiennes, mais pas l’Église de Jésus-Christ. L’Église de Jésus-Christ est composée uniquement de croyants bibliques. Ce qui est tragique, c’est que chaque église, y compris les églises anglicane et luthérienne, donne à ses membres l’impression que leur salut est garanti. Cependant jusqu’à ce jour, aucune église n’a jamais sauvé personne. Mais toutes les personnes dans toutes les églises et religions peuvent être sauvées par la foi en Jésus-Christ, au moyen d’une conversion par l’expérience personnelle du salut (Actes 3:19).
Les empereurs, les rois et les souverains ont déterminé la religion d’un pays. C’est ainsi que le monde fut divisé en plusieurs religions : ici le bouddhisme, là l’hindouisme, le shintoïsme; ici les sunnites, là les chiites, là les alévis et les alaouites; ici les catholiques, là les protestants. En Asie et en Afrique, les chefs tribaux ont établi leur religion. Mais Dieu n’est dans aucune religion, Dieu s’est révélé seulement en Jésus-Christ, et nous pouvons rencontrer Dieu uniquement dans le Rédempteur (2 Cor. 5:19).
Dans les églises chrétiennes les sacrements ont remplacé la foi salvatrice en Jésus-Christ, le Rédempteur, bien que la Bible témoigne clairement de la foi personnelle : «Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc 16 :16). Selon la doctrine de l’église, l’aspersion, ou le fait de verser un peu d’eau sur le front des bébés ou des adultes constituerait la nouvelle naissance par l’eau et l’Esprit (Jean 3: 5), mais en réalité, ce n’est pas le cas. L’aspersion remonte à Constantin qui, en juillet 337, couché sur son lit de mort, fut aspergé trois fois sur son front par Monseigneur Eusèbe, qui fut le premier à utiliser la formule trinitaire « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». C’est ainsi qu’il est dit que Constantin est devenu chrétien, mais il a invoqué Sol, le dieu soleil, jusqu’à sa mort.
Le Repas du Seigneur a également été complètement mal interprété, bien qu’il soit clairement décrit dans 1 Corinthiens 10 : 14-22 : « La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps de Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons tous à un même pain».
Il n’est écrit nulle part dans la Bible concernant la transformation du pain ou de l’hostie en corps de Christ ou encore du vin en sang de Christ. Au contraire, notre Seigneur dit : « Je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père » (Mat. 26 :29). Dans 1 Cor. 11 : 23-34, il est aussi écrit : « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne ». Le réformateur suisse Ulrich Zwingli a rejeté la doctrine de la transsubstantiation de la messe et a soutenu résolument le point de vue biblique : « ... Donc, la Messe n’est rien d’autre que le reniement du seul sacrifice et de la souffrance de Jésus-Christ, ainsi qu’une idolâtrie hautement condamnable » (Heidelberg Catéchisme, Question 80).
Le Christ n’a pas à être sacrifié de nouveau tous les jours par le prêtre, mais Il s’est sacrifié une fois pour toutes et a accompli la Rédemption éternelle. C’est ainsi qu’il est écrit dans la Parole de Dieu : « Mais Christ… est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle» (Héb. 9 :12). Amen.
« … combien plus le sang de Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! » (Héb. 9 :14).
« C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes » (Héb. 10 :10). Amen.
La béatification et la canonisation des morts sont également étrangères à la Bible. Dans le sermon sur la montagne (Mat. 5), le Seigneur Jésus a donné neuf béatitudes aux croyants vivants ; l’une d’elle est : « Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! » etc. Pour Ses véritables disciples s’applique encore aujourd’hui : « Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent ! » (Mat. 13 :16).
« Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Actes 2 : 21) :
« Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans » (Apoc. 20 : 6).
De même, la vierge Marie qui avait trouvé grâce aux yeux de Dieu fut nommée bienheureuse à cause de sa foi : « Heureuse celle qui a cru, parce *que les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement »* (Luc 1 : 45). Même si elle a été élue mère du Sauveur, elle aussi dut expérimenter le baptême du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte. Il est parlé d’elle pour la dernière fois alors qu’elle se trouve avec les 120 qui étaient rassemblés pour la prière dans la chambre haute, dans Actes 1 :14 : « Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus». Le terme « mère de Dieu » n’existe pas dans la Bible. Élisabeth dit : « Comment m’est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi ?» (Luc 1 : 43).
Aucun enseignement, aucune pratique, plus rien au sein de l’église de l’empire n’est encore en accord avec Dieu et avec la Parole de Dieu. Chaque enseignement a été modifié et décoré seulement de citations bibliques. À ce point, des déclarations telles que « On ne peut avoir Dieu pour Père si on n’a pas l’église pour mère » ne servent à rien. La Bible ne parle aucunement d’une ascension corporelle de Marie, ou d’apparitions mariales, mais au contraire, elle atteste : « Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel » (Jean 3 : 13). La Bible ne parle pas non plus qu’elle serait médiatrice. Mais il y est écrit : « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme… » (1 Tim. 2 : 5). Pareillement, il n’y a aucune mention de Marie en tant qu’avocate, mais nous lisons : « Petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2 : 1-2). Amen.
Le développement tragique a pris son cours depuis que le christianisme a été reconnu en tant que l’église d’État. Avec l’introduction de la doctrine de la Trinité, les paroles de l’ordre de mission de Matthieu 28 :19, relatif au nom de l’alliance du Nouveau Testament dans lequel Dieu s’est révélé comme le Père dans le Fils et par le Saint-Esprit, et dans lequel il faut être baptisé, ont été transformées en une formule établie : « ... au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit », laquelle est totalement étrangère à la Bible. Pour l’Église de Jésus-Christ s’applique encore aujourd’hui : « Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père » (Col. 3 : 17).
Et puis, les Juifs furent également tenus de reconnaître la « Trinité ». Mais il leur était impossible d’accepter un Dieu divisé en trois, car le premier commandement venant de la bouche de Dieu était : «Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque… » (Exode 20 : 2-4). « Sache donc en ce jour, et retiens dans ton cœur que l’Éternel est Dieu, en haut dans le ciel et en bas sur la terre, et qu’il n’y en a point d’autre » (Deut. 4 : 39).
L’introduction de la confession trinitaire a également conduit à la persécution des Juifs. Ils ont été maudits et stigmatisés comme étant les meurtriers du Christ et de Dieu. « Expiez par eux la mort du Crucifié ! », était proclamé à haute voix. En 321, il leur fut interdit d’observer le sabbat, et le dimanche fut édicté à la place. Les synagogues furent transformées en étables pour le bétail.
L’énorme différence entre l’Église de Jésus-Christ et l’église impériale établie est également illustrée par l’explication suivante : « Pape et empereur en tant que porteurs d’un ordre chrétien mondial » (Grande histoire illustrée de l’Église, p.74). « À son autorité (du Pape) se rattachent deux épées, la spirituelle et la temporelle – comme l’enseigne l’Évangile (Luc 22 :38). … Les deux épées appartiennent donc à l’autorité de l’église, la spirituelle et la temporelle. En effet, l’une est pour conduire l’église, l’autre est conduite par l’église: l’une par la main du prêtre, l’autre par les rois et les soldats, toutefois sous l’ordre et la tolérance du prêtre » (Grande histoire illustrée de l’Église).
Nous nous rendons compte de leur aveuglement total : les deux épées qu’un homme portait avec lui (Luc 22, 36-38), mentionnées en relation avec la souffrance du Christ, ont été déviées de leur sens pour justifier l’exercice du pouvoir. Comment était-il possible que l’on ait conclu de ces versets que l’église aurait reçu deux épées, soit la spirituelle et la temporelle ? Le Sauveur Lui-même, dans ce contexte, a déclaré qu’Il serait mis à mort comme un malfaiteur : « Car, je vous le dis, il faut que cette parole qui est écrite s’accomplisse en moi : Il a été mis au nombre des malfaiteurs. Et ce qui me concerne est sur le point d’arriver » (verset 37).
Il a seulement été donné à l’Église de Jésus-Christ « l’épée de l’Esprit », comme symbole de la Parole de Dieu : « … prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu» (Éph. 6 :17), mais jamais il n’a été question d’une épée temporelle ! Jamais l’Église de Jésus-Christ n’a persécuté les autres, mais elle a été elle-même persécutée ; c’est ce dont témoigne l’histoire. Le Seigneur dit aux apôtres : « Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi, s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre » (Jean 15 : 20). Notre Rédempteur a ajouté un autre commandement aux 10 commandements : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres » (Jean 13 : 34).
La doctrine des deux épées de l’église a rendu nul le commandement : « Tu ne tueras point ! » et tuer est devenu un commandement. Les papes ont utilisé l’épée temporelle, et tous ceux qui ne se sont pas soumis ont été mis à mort. Celui qui lit le discours que le pape Urbain II a tenu à Clermont le 27 Novembre 1095, dans lequel il a lancé l’appel aux croisés de tuer tous les ennemis, s’en fera une idée. Le pardon des péchés et la rémission de toutes transgressions étaient garantis aux croisés. Lorsque l’armée s’est emparée de Jérusalem en 1099, des dizaines de milliers de Juifs et de Musulmans et d’autres ont été assassinés. Et il y en eut des millions durant les sept croisades entre 1095 et 1272. La christianisation forcée, l’inquisition, la persécution des autres religions, les bûchers pour les sorciers et l’assassinat des milliers de huguenots en France en une seule nuit, à savoir du 23 au 24 Août 1572 : Tout a été fait « à la gloire de la Sainte Trinité », « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ».
Une voix crie avec force : Dans tous les temps, il y eut aussi des réveils spirituels. Les vrais croyants bibliques étaient toujours exposés à la persécution par l’église et souvent mis à mort, que ce soit à Albisrieden, que ce soit les Vaudois, les Cathares, les frères tchèques et d’autres. Ainsi Jan Hus, à qui la Parole de Dieu était devenue particulièrement précieuse, fut brûlé sur le bûcher à Constance, sous les rires des Pères conciliaires, le 6 juillet 1415. Le sol a été trempé du sang des martyrs. Le poids de culpabilité que les papes ont amassé sur eux est unique sur terre. « … et l’on a trouvé chez elle le sang des prophètes, des saints, et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre »(Apoc. 18 : 24). Au jugement dernier, ils seront reconnus coupables devant ceux qu’ils ont fait assassiner en masse.