Lettre circulaire N° 20 – Janvier 1980 (1979-12)
Samuel, en tant que jeune prophète, adressa son premier message à Eli et à sa maison. Il réprimanda avec raison les fils de ce dernier, et fit connaître le jugement de Dieu. Plus tard, lorsque vint son temps, pareille chose lui arriva. Une immense douleur l’atteignit précisément à cause de ses fils. “Les fils de Samuel ne marchèrent point sur ses traces; ils se livraient à la cupidité, recevaient des présents, et violaient la justice” (1 Sam. 8.3).
Au fond, c’est cet état de fait qui donna aux anciens d’Israël l’occasion d’adresser une pétition pour que soit établi un roi. “Tous les anciens d’Israël s’assemblèrent, et vinrent auprès de Samuel à Rama. Ils lui dirent: Voici, tu es vieux, et tes fils ne marchent point sur tes traces; maintenant, établis sur nous un roi pour nous juger” (1 Sam. 8.4,5).
Samuel avait perdu son autorité parmi le peuple et dans sa propre maison. Ses fils suivirent leur propre chemin, et cela fut fatal à ce serviteur de Dieu. Jeune frère, ou qui que tu sois, sois mesuré dans tes expressions, et ne parle pas trop, lorsque tu fais des reproches à un ancien d’église sur la conduite de ses enfants. Le soir n’est pas encore venu pour tous. Attends donc que tes enfants aient grandi, et alors tu jugeras. Il n’existe pas de croyant dont aucune parole ne puisse être reprochée. Combien il est facile de prendre la Parole, et de lever le poing pour frapper celui qui est déjà abattu. Les serviteurs de Dieu, qui passent parfois par le chemin de l’épreuve, ont déjà leur fardeau à porter. Lorsque la Parole de Dieu est employée de la manière juste aux yeux de Dieu, Elle produit toujours une Vie spirituelle agissante. “C’est pourquoi, ne jugez de rien avant le temps, jusqu’à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des coeurs” (1 Cor. 4.5).
David, un homme selon le coeur de Dieu, qui avait été oint comme roi et établi selon la volonté de Dieu, fut plongé aussi dans de grandes difficultés. Il dut s’enfuir, fut maudit et lapidé, et pourtant, le Seigneur était avec lui. Pendant qu’il passait par les plus profondes humiliations, un autre se faisait proclamer roi au son des trompettes.
“Et Absalom gagnait le coeur des gens d’Israël ... Quand vous entendrez le son de la trompette, vous direz: Absalom règne à Hébron” (2 Sam. 15.1-10). C’est à David que Dieu avait dit d’aller à Hébron, non pas à Absalom. “Les hommes de Juda vinrent, et là ils oignirent David pour roi sur la maison de Juda” (2 Sam. 2.1-4). A l’endroit même où David fut oint comme roi sur la tribu élue de Juda, c’est là qu’Absalom se fit proclamer roi. Mais ce n’est pas à cause de cela que Dieu changea Son plan d’un iota. Celui qui est élu et établi par des hommes peut être en tout temps rejeté et déposé par Dieu. Celui qui est élu de Dieu ne sera jamais rejeté par Lui. Que ce soit Saül ou Absalom, ou n’importe quel autre qui se fasse établir comme conducteur par les hommes, il peut s’attendre en tout temps à être rejeté par Dieu, même si une onction se serait manifestée sur lui comme sur Saül.
“David monta la colline des oliviers. Il montait en pleurant et la tête couverte, et il marchait nu-pieds; et tous ceux qui étaient avec lui se couvrirent aussi la tête, et ils montaient en pleurant” (2 Sam. 15.30). Pendant que ceux qui s’étaient rassemblés avec Absalom poussaient des cris de triomphe, David et ceux qui étaient pour lui se trouvaient dans une profonde affliction. Qui donc peut éprouver les voies du Seigneur et Lui dire comment Il doit faire pour mener les choses à bien? Joseph et d’autres grands hommes de Dieu ont aussi passé par de grandes épreuves, par de profonds abîmes. Dieu ne nous a pas promis de nous conduire seulement sur les hauteurs des montagnes, mais Il a dit: “Tu es mon serviteur, je te choisis, et ne te rejette point!” (Esa. 41.9).
Au début du ministère de Moïse, tout allait bien, mais après quelque temps, toutes sortes de frères se levèrent et se retournèrent contre lui. En plus, un problème personnel vint s’ajouter à cela. Cependant, cette Parole demeurait toujours valable: “Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel” (Rom. 11.29).
Lorsque nous considérons la vie de ces prophètes tellement bénis de Dieu, nous devons constater qu’ils étaient cependant demeurés des humains. Dieu seul est le juste Juge. “Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d’autrui? S’il se tient debout, ou qu’il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l’affermir” (Rom. 14.4).
Pour Paul, tout n’était pas toujours facile, de son temps. Nous pourrions penser aujourd’hui que tous le respectaient et écoutaient ce qu’il disait. Cependant, il n’en était pas ainsi. Il est vrai qu’il avait dans sa génération une charge extraordinaire, et cependant, un jour, il se trouva seul et abandonné de tous les frères. Ici et là, les assemblées furent déchirées; des frères sortirent (mais pas dans le même esprit) en portant des doctrines pernicieuses qui créèrent le trouble et la confusion parmi le peuple de Dieu. Ce n’est que là où l’Esprit de Dieu agit au travers des ministères qu’Il a établis que le Seigneur édifie Son Eglise. Là où des hommes se font établir, et confondent un don de la parole naturelle avec une vocation divine, là on recherche son propre honneur et l’on se glorifie, au lieu de glorifier le Seigneur – et on détruit l’Eglise. L’apôtre Paul disait: “Car je n’oserais mentionner aucune chose que Christ n’ait faite par moi...” (Rom. 15.18).
Il ne dit pas: “Seigneur, Seigneur, n’ai-je pas fait ceci et cela en Ton Nom?”. Tout ce qui est arrivé, il l’attribua à Dieu. Ceux qui se servent du Nom du seigneur en ne pensant qu’à eux-mêmes, voulant faire quelque chose par eux-mêmes, ne peuvent être joints au Corps du Seigneur. Lorsque nous lisons ce qu’écrit l’apôtre Paul, il semble qu’il entreprenne parfois de se justifier. C’est que les circonstances, parmi les frères et dans l’Eglise, étaient telles qu’il avait été contraint d’établir en quelque sorte sa propre défense. Il connaissait sa responsabilité devant Dieu, et c’est pourquoi il ne pouvait supporter la propagation d’une erreur sans s’y opposer. Pour ce qui est de son ministère, ainsi que pour celui de tout véritable serviteur de Dieu, c’est cette parole qui est valable: “Et je me suis fait honneur d’annoncer l’Evangile là où Christ n’avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d’autrui” (Rom. 15.20).
Dans chaque ville, il n’y avait qu’une Eglise, et c’est à elle que les épîtres des apôtres étaient adressées. Le signe d’une véritable prédication apostolique consiste dans un travail en commun harmonieux. Rien ne se fait parce que l’on prétend “savoir mieux” ou par esprit de chicane, et là où existe déjà une assemblée dans une ville ou un autre lieu, on ne vient pas en commencer une nouvelle. Dieu est le Dieu de Sa Parole. Oh, que le Seigneur veuille bien édifier Son Eglise, l’unir et la rendre parfaite dans son achèvement! Il connaît ceux qui sont à Lui; Il les conduira dans le bon chemin et les protégera. Le plus grand obstacle pour chacun est toujours le “propre moi”. Que chacun puisse mourir à soi-même chaque jour!
Samuel, en tant que jeune prophète, adressa son premier message à Eli et à sa maison. Il réprimanda avec raison les fils de ce dernier, et fit connaître le jugement de Dieu. Plus tard, lorsque vint son temps, pareille chose lui arriva. Une immense douleur l’atteignit précisément à cause de ses fils. “Les fils de Samuel ne marchèrent point sur ses traces; ils se livraient à la cupidité, recevaient des présents, et violaient la justice” (1 Sam. 8.3).
Au fond, c’est cet état de fait qui donna aux anciens d’Israël l’occasion d’adresser une pétition pour que soit établi un roi. “Tous les anciens d’Israël s’assemblèrent, et vinrent auprès de Samuel à Rama. Ils lui dirent: Voici, tu es vieux, et tes fils ne marchent point sur tes traces; maintenant, établis sur nous un roi pour nous juger” (1 Sam. 8.4,5).
Samuel avait perdu son autorité parmi le peuple et dans sa propre maison. Ses fils suivirent leur propre chemin, et cela fut fatal à ce serviteur de Dieu. Jeune frère, ou qui que tu sois, sois mesuré dans tes expressions, et ne parle pas trop, lorsque tu fais des reproches à un ancien d’église sur la conduite de ses enfants. Le soir n’est pas encore venu pour tous. Attends donc que tes enfants aient grandi, et alors tu jugeras. Il n’existe pas de croyant dont aucune parole ne puisse être reprochée. Combien il est facile de prendre la Parole, et de lever le poing pour frapper celui qui est déjà abattu. Les serviteurs de Dieu, qui passent parfois par le chemin de l’épreuve, ont déjà leur fardeau à porter. Lorsque la Parole de Dieu est employée de la manière juste aux yeux de Dieu, Elle produit toujours une Vie spirituelle agissante. “C’est pourquoi, ne jugez de rien avant le temps, jusqu’à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des coeurs” (1 Cor. 4.5).
David, un homme selon le coeur de Dieu, qui avait été oint comme roi et établi selon la volonté de Dieu, fut plongé aussi dans de grandes difficultés. Il dut s’enfuir, fut maudit et lapidé, et pourtant, le Seigneur était avec lui. Pendant qu’il passait par les plus profondes humiliations, un autre se faisait proclamer roi au son des trompettes.
“Et Absalom gagnait le coeur des gens d’Israël ... Quand vous entendrez le son de la trompette, vous direz: Absalom règne à Hébron” (2 Sam. 15.1-10). C’est à David que Dieu avait dit d’aller à Hébron, non pas à Absalom. “Les hommes de Juda vinrent, et là ils oignirent David pour roi sur la maison de Juda” (2 Sam. 2.1-4). A l’endroit même où David fut oint comme roi sur la tribu élue de Juda, c’est là qu’Absalom se fit proclamer roi. Mais ce n’est pas à cause de cela que Dieu changea Son plan d’un iota. Celui qui est élu et établi par des hommes peut être en tout temps rejeté et déposé par Dieu. Celui qui est élu de Dieu ne sera jamais rejeté par Lui. Que ce soit Saül ou Absalom, ou n’importe quel autre qui se fasse établir comme conducteur par les hommes, il peut s’attendre en tout temps à être rejeté par Dieu, même si une onction se serait manifestée sur lui comme sur Saül.
“David monta la colline des oliviers. Il montait en pleurant et la tête couverte, et il marchait nu-pieds; et tous ceux qui étaient avec lui se couvrirent aussi la tête, et ils montaient en pleurant” (2 Sam. 15.30). Pendant que ceux qui s’étaient rassemblés avec Absalom poussaient des cris de triomphe, David et ceux qui étaient pour lui se trouvaient dans une profonde affliction. Qui donc peut éprouver les voies du Seigneur et Lui dire comment Il doit faire pour mener les choses à bien? Joseph et d’autres grands hommes de Dieu ont aussi passé par de grandes épreuves, par de profonds abîmes. Dieu ne nous a pas promis de nous conduire seulement sur les hauteurs des montagnes, mais Il a dit: “Tu es mon serviteur, je te choisis, et ne te rejette point!” (Esa. 41.9).
Au début du ministère de Moïse, tout allait bien, mais après quelque temps, toutes sortes de frères se levèrent et se retournèrent contre lui. En plus, un problème personnel vint s’ajouter à cela. Cependant, cette Parole demeurait toujours valable: “Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel” (Rom. 11.29).
Lorsque nous considérons la vie de ces prophètes tellement bénis de Dieu, nous devons constater qu’ils étaient cependant demeurés des humains. Dieu seul est le juste Juge. “Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d’autrui? S’il se tient debout, ou qu’il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l’affermir” (Rom. 14.4).
Pour Paul, tout n’était pas toujours facile, de son temps. Nous pourrions penser aujourd’hui que tous le respectaient et écoutaient ce qu’il disait. Cependant, il n’en était pas ainsi. Il est vrai qu’il avait dans sa génération une charge extraordinaire, et cependant, un jour, il se trouva seul et abandonné de tous les frères. Ici et là, les assemblées furent déchirées; des frères sortirent (mais pas dans le même esprit) en portant des doctrines pernicieuses qui créèrent le trouble et la confusion parmi le peuple de Dieu. Ce n’est que là où l’Esprit de Dieu agit au travers des ministères qu’Il a établis que le Seigneur édifie Son Eglise. Là où des hommes se font établir, et confondent un don de la parole naturelle avec une vocation divine, là on recherche son propre honneur et l’on se glorifie, au lieu de glorifier le Seigneur – et on détruit l’Eglise. L’apôtre Paul disait: “Car je n’oserais mentionner aucune chose que Christ n’ait faite par moi...” (Rom. 15.18).
Il ne dit pas: “Seigneur, Seigneur, n’ai-je pas fait ceci et cela en Ton Nom?”. Tout ce qui est arrivé, il l’attribua à Dieu. Ceux qui se servent du Nom du seigneur en ne pensant qu’à eux-mêmes, voulant faire quelque chose par eux-mêmes, ne peuvent être joints au Corps du Seigneur. Lorsque nous lisons ce qu’écrit l’apôtre Paul, il semble qu’il entreprenne parfois de se justifier. C’est que les circonstances, parmi les frères et dans l’Eglise, étaient telles qu’il avait été contraint d’établir en quelque sorte sa propre défense. Il connaissait sa responsabilité devant Dieu, et c’est pourquoi il ne pouvait supporter la propagation d’une erreur sans s’y opposer. Pour ce qui est de son ministère, ainsi que pour celui de tout véritable serviteur de Dieu, c’est cette parole qui est valable: “Et je me suis fait honneur d’annoncer l’Evangile là où Christ n’avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d’autrui” (Rom. 15.20).
Dans chaque ville, il n’y avait qu’une Eglise, et c’est à elle que les épîtres des apôtres étaient adressées. Le signe d’une véritable prédication apostolique consiste dans un travail en commun harmonieux. Rien ne se fait parce que l’on prétend “savoir mieux” ou par esprit de chicane, et là où existe déjà une assemblée dans une ville ou un autre lieu, on ne vient pas en commencer une nouvelle. Dieu est le Dieu de Sa Parole. Oh, que le Seigneur veuille bien édifier Son Eglise, l’unir et la rendre parfaite dans son achèvement! Il connaît ceux qui sont à Lui; Il les conduira dans le bon chemin et les protégera. Le plus grand obstacle pour chacun est toujours le “propre moi”. Que chacun puisse mourir à soi-même chaque jour!