Christianisme Traditionnel - verite ou tromperie ?

Chapitre 7 - LA RÉFORMATION – UN NOUVEAU COMMENCEMENT

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L’intervention divine par la Réformation fut plus que nécessaire, mais du point de vue biblique, elle fut loin d’être suffisante. La ques-tion se pose de savoir si les réformateurs, qui étaient tous des fils de l’église romaine, ont réellement compris qu’un nouveau commence-ment devait être fait, car il n’y avait plus rien à réformer dans ce sys-tème entièrement séculier et non biblique. D’une part, en ce temps- là, se réalisa cette parole du prophète Jérémie: „ Défrichez pour vous un terrain neuf, et ne semez pas au milieu des épines “ (Jér. 4. 3); mais d’un autre côté, cette prophétie du chapitre 51. 9 le fut aussi: „ Nous avons traité Babylone, mais elle n’est pas guérie; abandonnez-la, et allons-nous en chacun dans son pays ... „ C’était une sortie, une rup-ture, comme si l’on entendait la voix venant du Ciel qui disait: „ Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses péchés et que vous ne receviez pas de ses plaies ... „ (Apoc. 18. 4).

Bien entendu, Luther, par exemple, avait compris correctement cette parole proclamée par l’apôtre Jean de la part du Seigneur: „ ... car tes marchands étaient les grands de la terre; car, par ta magie, toutes les nations ont été égarées. Mais en elle a été trouvé le sang des prophètes, et des saints, et de tous ceux qui ont été immolés sur la terre “ (Apoc. 18. 23, 24). De même cette parole du prophète Jérémie s’ac-complit: „ Babylone a été une coupe d’or dans la main de l’Eternel, enivrant toute la terre. Les nations ont bu de son vin, c’est pourquoi les nations sont devenues insensées “ (Jér. 51. 7). Cependant les réfor-mateurs n’avaient pas réussi à faire une percée jusqu’au christia-nisme originel. En fait seule une chose par-ci, une autre par-là furent réfor-mées, changées ou abolies.

Cela concernait en premier lieu le trafic des indulgences, le rôle du pape ainsi que les abus en général. La pénétration du puissant té-moignage que la justification de l’homme vient par la grâce seule, par la foi en Christ le Sauveur, constitua le point culminant conformé-ment aux Ecritures. Ce fut cela la véritable percée, ce qui força les portes de la prison babylonienne. Mais d’autre part, on reprit des doctrines absolument non bibliques et typiquement catho-liques. Le nombre des prétendus sacrements, par exemple, fut seulement diminué, le baptême des nouveaux-nés fut maintenu, etc.

Malheureusement, la foi en la trinité, que les protestants prirent aussi avec eux, les conduisit en partie à marcher dans les mêmes empreintes. Les Juifs et ceux qui avaient une foi différente (comme par exemple les Anabaptistes) furent même mau-dits par Luther, Schwenkfeld et d’autres. A Genève, le 27 octobre 1553, le médecin espagnol Michel Servet dut monter au bûcher, avec l’approbation de Calvin, parce qu’il rejetait la doctrine de la tri-nité (M. Rang et O. Schlisske, Die Geschichte der Kirche, S. 132). L’histoire de l’Eglise nous a transmis les déclarations de Luther et de Melanch-ton, particulièrement en ce qui concerne les Anabaptistes. La posi-tion catholique prétendant que seule l’église romaine pouvait sauver n’a visiblement pas été entièrement abandonnée par les réformateurs. Cela explique leur intolérance à l’égard de ceux qui croyaient différemment. Jusqu’aujourd’hui en-core! Des églises libres ou indépendantes subsistant depuis des siècles sont encore aujourd’hui appelées des sectes, bien que cette ex-pression vienne en réalité du mot „section“, qui désigne une partie d’un tout, et que selon Webster, elle n’énonce rien d’autre qu’une „communauté religieuse organisée“. De ce point de vue, toutes les dénominations organisées sont en effet des sectes. Par les différents cultes des religions récentes, la notion de „secte“ s’est ravivée et apporte un mauvais arrière-goût.

Bien que par la réformation, le but divin du retour à l’Eglise biblique du Nouveau Testament n’ait de loin pas été atteint, néanmoins le premier pas vers la foi biblique avait été fait: on était revenu à la prédication de la Parole de Dieu. De ce fait nous devons de la reconnaissance et de la gratitude, premièrement aux précurseurs des réformateurs qui ont été brûlés sur le bûcher, puis aux réformateurs eux- mêmes.

Dès ce moment, le Royaume de Dieu se fraya à nouveau un passage avec puissance. Il s’ensuivit un réveil après l’autre, et chaque fois la Lu-mière de l’Evangile se répandait de plus en plus. Après la révélation de la justification par la foi arriva l’expérience de foi suivante, qui était la sanctification du cœur par la Parole et l’Esprit de Dieu. Des prédica-teurs de réveil pleins de feu, et qui sont entrés dans l’histoire de l’E-glise, s’avancèrent et publièrent les vérités bibliques, lesquelles furent ensuite expérimentées par ceux qui les écoutaient. Comme les servi-teurs de Dieu de tous les âges, ils n’étaient pas, eux non plus, des fonc-tionnaires ou des dignitaires mais bien des serviteurs de la Parole, et par la prédication de l’Evangile ils mettaient les gens en relation avec Christ. Malheureusement, ces hommes employés par Dieu s’arrê-tèrent aussi chacun à la doctrine qui était par-ticulièrement importante pour eux. Les uns se contentèrent de la justifica-tion, les autres de la sanctification, d’autres encore se contentèrent de la conversion et du baptême de la foi, etc. Toutefois, Dieu conti-nuait d’agir par Son Esprit.

Au tournant du siècle, parmi les différentes communautés protes-tantes et libres de croyants convertis qui aspiraient à cela, une ac-tion spontanée de l’Esprit se manifesta. Ils vécurent des expériences surnaturelles avec Dieu semblables à celle que connurent les croyants de l’Eglise primitive. C’est ainsi que commença au 20ème siècle le mouvement de Pentecôte.

De la progression de la Réformation et des mouvements de re-nouveau sortirent les différentes églises libres. Par la défaillance humaine des déviations et des mé-langes ont été provoqués, ce qui toutefois ne justifie aucunement de notre part le rejet de l’action infaillible de Dieu. Le sens et le but de tout réveil était de rapprocher l’Eglise de sa condition primitive. Si déjà l’Esprit de Dieu a été actif à chaque réveil, ainsi en fut-il à nouveau de ce que l’on a appelé „le réveil de Pentecôte“. Ceux qui avaient été justifiés, re-nouvelés et qui étaient nés de nouveau expérimentèrent une effusion et une action puissante de l’Esprit.

Jean-Baptiste avait annoncé: „ Moi, je vous baptise avec de l’eau; mais il vient celui qui est plus puissant que moi, duquel je ne suis pas digne de délier la courroie des sandales: Lui vous baptisera de 1’Esprit saint et de feu “ (Luc 3. 16). Cette parole s’accomplit la première fois à Pentecôte. L’expérience du baptême de l’Esprit donne, à celui qui est devenu véritablement un croyant, la certitude d’avoir été agréé par Dieu. C’est pour les véritables enfants de Dieu le scellement par le Saint-Esprit (Eph. 1. 13; 4. 30).

Bien entendu nous avons affaire aujourd’hui aux mouvements charismatiques les plus divers, jusqu’à celui du pentecôtisme catho-lique romain. Une atmosphère est créée, dans laquelle les gens font une expérience s’arrêtant aux sentiments, mais ils de-meurent prisonniers de leur ancien état et de leurs traditions. Ils reçoi-vent une certaine onction de 1’Esprit; cependant ont-ils fait dans leur âme une véritable expérience avec Dieu, par laquelle ils auraient été renouvelés et seraient nés de nouveau ? Chacun peut répondre à cette question uniquement pour lui-même. Les enfants de Dieu véritablement remplis du Saint-Esprit reconnaîtront la valeur éternelle de la Ré-demption et feront de la Parole de Dieu, qui demeure éternellement valable, leur témoignage exclusif. Ils ont les fruits de 1’Esprit, par les-quels seulement ils peuvent être reconnus. Beaucoup de personnes peuvent présenter des dons, cependant seuls ceux qui ont été rendus partici-pants de Sa nature divine peuvent porter les fruits de l’Esprit. Cette parole est encore valable : „ Ainsi vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Ce ne sont pas tous ceux qui me disent: Seigneur ; Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur; Seigneur; n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et n’avons-nous pas chassé des dé-mons en ton nom, et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom ? Et alors je leur déclarerai: Je ne vous ai jamais connus; retirez-vous de moi, vous qui pratiquez l’iniquité “ (Mat. 7. 20-23).

Immédiatement après la seconde guerre mondiale, en mai 1946, commença aux Etats-Unis un puissant mouvement de réveil par le moyen d’un prédicateur simple et humble, William Branham (? 1965). Le Rév. Gordon Lindsay, qui avait suivi ce serviteur de Dieu pendant de longues années, raconte en tant que témoin oculaire dans son livre „ William Branham, un homme envoyé de Dieu “, qu’au cours de son ministère Dieu fit les mêmes signes et miracles que ceux mani-festés aux jours du Seigneur Jésus-Christ et des apôtres: les aveugles recouvrèrent la vue, les paralytiques marchèrent et même des person-nes atteintes du cancer à son dernier stade furent guéries. Dans la deuxième édition du livre que „ Mehr Licht Verlag “, a publié en son temps à Hambourg, nous pouvons voir reproduite à la page 4 la lettre que l’évêque de l’Eglise évangélique luthérienne, le D. Dr. Dibelius, a écrite au traducteur, le pasteur M. Gensichen: „ Soyez sincèrement re-mercié pour l’envoi de l’intéressante brochure sur l’évangéliste William Branham que vous avez si clairement traduite. Pour nous, cette méthode utili-sée par les Américains est certes encore assez étrangère. Mais il est peut-être bon qu’un autre esprit soit une fois employé dans notre ma-nière d’évangéliser. C’est pourquoi je salue favorablement votre projet d’in-viter Branham aussi en Allemagne.“

Ce ministère mandaté et confirmé, surnaturellement légitimé, donna une impulsion nouvelle à un grand nombre d’évangélistes, qui plus tard présentèrent une action semblable dans leur ministère. De ce renouveau sortirent de nombreuses sociétés d’évangélisation con-nues, comme 1’Association internationale des hommes d’affaires du Plein Evangile; même le mouvement charismatique et diverses autres orientations spirituelles naquirent de cela. Cependant, en considérant plus exactement, nous voyons que le chaos religieux est aujourd’hui plus grand qu’il ne l’a jamais été auparavant. Partout on entend dire: „ Christ est ici ! Christ est là ! “ Pourtant il n’y a toujours aucune communauté qui soit entièrement comparable à 1’Eglise du début et qui ait la doctrine biblique correspondante, ainsi que la pratique et les œuvres scripturaires qui la confirment. Maintenant, à la fin des âges de l’Eglise du Nouveau Testament, nous avons besoin d’une action puissante de l’Esprit au moyen de laquelle l’Eglise arrive à Son achèvement. Car le but fixé par Dieu est que la fin soit semblable au commencement. Comme Christ agissait au commencement, ainsi le fera-t-Il aussi à la fin.

Par principe, tout ce qui concerne l’Eglise du Dieu vivant doit être ramené à l’état originel. C’est à Elle qu’un temps de rafraîchissement et de complète restauration est promis avant le retour de Christ (Actes 3. 19-21). Celui qui appartient maintenant à l’Eglise du Seigneur ne se laissera pas entraîner par de l’enthousiasme religieux et des trom-peries, mais il sondera l’Ecriture Sainte, découvrira, croira et expéri-mentera les promesses pour ce temps. Tout ce que Dieu fait, Il le fait conformément à Sa Parole. Avant que nous puissions prier: „ Que ta volonté soit faite ...“ , la volonté de Dieu venant de Sa Parole doit nous être révélée. Ce temps n’est pas celui d’hommes particuliers, mais c’est l’heure de Dieu, l’heure de la Parole – qui est la Vérité. A partir de ces exposés, il doit être rendu possible à chacun d’éprouver s’il croit véritablement selon l’Ecriture ou s’il a seulement la foi d’une église, qu’elle soit officielle ou libre. Ce qui importe maintenant, c’est d’obtenir le raccord avec la dernière action menée par Dieu, avant le retour de Jésus-Christ.

L’intervention divine par la Réformation fut plus que nécessaire, mais du point de vue biblique, elle fut loin d’être suffisante. La ques-tion se pose de savoir si les réformateurs, qui étaient tous des fils de l’église romaine, ont réellement compris qu’un nouveau commence-ment devait être fait, car il n’y avait plus rien à réformer dans ce sys-tème entièrement séculier et non biblique. D’une part, en ce temps- là, se réalisa cette parole du prophète Jérémie: „ Défrichez pour vous un terrain neuf, et ne semez pas au milieu des épines “ (Jér. 4. 3); mais d’un autre côté, cette prophétie du chapitre 51. 9 le fut aussi: „ Nous avons traité Babylone, mais elle n’est pas guérie; abandonnez-la, et allons-nous en chacun dans son pays ... „ C’était une sortie, une rup-ture, comme si l’on entendait la voix venant du Ciel qui disait: „ Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses péchés et que vous ne receviez pas de ses plaies ... „ (Apoc. 18. 4).

Bien entendu, Luther, par exemple, avait compris correctement cette parole proclamée par l’apôtre Jean de la part du Seigneur: „ ... car tes marchands étaient les grands de la terre; car, par ta magie, toutes les nations ont été égarées. Mais en elle a été trouvé le sang des prophètes, et des saints, et de tous ceux qui ont été immolés sur la terre “ (Apoc. 18. 23, 24). De même cette parole du prophète Jérémie s’ac-complit: „ Babylone a été une coupe d’or dans la main de l’Eternel, enivrant toute la terre. Les nations ont bu de son vin, c’est pourquoi les nations sont devenues insensées “ (Jér. 51. 7). Cependant les réfor-mateurs n’avaient pas réussi à faire une percée jusqu’au christia-nisme originel. En fait seule une chose par-ci, une autre par-là furent réfor-mées, changées ou abolies.

Cela concernait en premier lieu le trafic des indulgences, le rôle du pape ainsi que les abus en général. La pénétration du puissant té-moignage que la justification de l’homme vient par la grâce seule, par la foi en Christ le Sauveur, constitua le point culminant conformé-ment aux Ecritures. Ce fut cela la véritable percée, ce qui força les portes de la prison babylonienne. Mais d’autre part, on reprit des doctrines absolument non bibliques et typiquement catho-liques. Le nombre des prétendus sacrements, par exemple, fut seulement diminué, le baptême des nouveaux-nés fut maintenu, etc.

Malheureusement, la foi en la trinité, que les protestants prirent aussi avec eux, les conduisit en partie à marcher dans les mêmes empreintes. Les Juifs et ceux qui avaient une foi différente (comme par exemple les Anabaptistes) furent même mau-dits par Luther, Schwenkfeld et d’autres. A Genève, le 27 octobre 1553, le médecin espagnol Michel Servet dut monter au bûcher, avec l’approbation de Calvin, parce qu’il rejetait la doctrine de la tri-nité (M. Rang et O. Schlisske, Die Geschichte der Kirche, S. 132). L’histoire de l’Eglise nous a transmis les déclarations de Luther et de Melanch-ton, particulièrement en ce qui concerne les Anabaptistes. La posi-tion catholique prétendant que seule l’église romaine pouvait sauver n’a visiblement pas été entièrement abandonnée par les réformateurs. Cela explique leur intolérance à l’égard de ceux qui croyaient différemment. Jusqu’aujourd’hui en-core! Des églises libres ou indépendantes subsistant depuis des siècles sont encore aujourd’hui appelées des sectes, bien que cette ex-pression vienne en réalité du mot „section“, qui désigne une partie d’un tout, et que selon Webster, elle n’énonce rien d’autre qu’une „communauté religieuse organisée“. De ce point de vue, toutes les dénominations organisées sont en effet des sectes. Par les différents cultes des religions récentes, la notion de „secte“ s’est ravivée et apporte un mauvais arrière-goût.

Bien que par la réformation, le but divin du retour à l’Eglise biblique du Nouveau Testament n’ait de loin pas été atteint, néanmoins le premier pas vers la foi biblique avait été fait: on était revenu à la prédication de la Parole de Dieu. De ce fait nous devons de la reconnaissance et de la gratitude, premièrement aux précurseurs des réformateurs qui ont été brûlés sur le bûcher, puis aux réformateurs eux- mêmes.

Dès ce moment, le Royaume de Dieu se fraya à nouveau un passage avec puissance. Il s’ensuivit un réveil après l’autre, et chaque fois la Lu-mière de l’Evangile se répandait de plus en plus. Après la révélation de la justification par la foi arriva l’expérience de foi suivante, qui était la sanctification du cœur par la Parole et l’Esprit de Dieu. Des prédica-teurs de réveil pleins de feu, et qui sont entrés dans l’histoire de l’E-glise, s’avancèrent et publièrent les vérités bibliques, lesquelles furent ensuite expérimentées par ceux qui les écoutaient. Comme les servi-teurs de Dieu de tous les âges, ils n’étaient pas, eux non plus, des fonc-tionnaires ou des dignitaires mais bien des serviteurs de la Parole, et par la prédication de l’Evangile ils mettaient les gens en relation avec Christ. Malheureusement, ces hommes employés par Dieu s’arrê-tèrent aussi chacun à la doctrine qui était par-ticulièrement importante pour eux. Les uns se contentèrent de la justifica-tion, les autres de la sanctification, d’autres encore se contentèrent de la conversion et du baptême de la foi, etc. Toutefois, Dieu conti-nuait d’agir par Son Esprit.

Au tournant du siècle, parmi les différentes communautés protes-tantes et libres de croyants convertis qui aspiraient à cela, une ac-tion spontanée de l’Esprit se manifesta. Ils vécurent des expériences surnaturelles avec Dieu semblables à celle que connurent les croyants de l’Eglise primitive. C’est ainsi que commença au 20ème siècle le mouvement de Pentecôte.

De la progression de la Réformation et des mouvements de re-nouveau sortirent les différentes églises libres. Par la défaillance humaine des déviations et des mé-langes ont été provoqués, ce qui toutefois ne justifie aucunement de notre part le rejet de l’action infaillible de Dieu. Le sens et le but de tout réveil était de rapprocher l’Eglise de sa condition primitive. Si déjà l’Esprit de Dieu a été actif à chaque réveil, ainsi en fut-il à nouveau de ce que l’on a appelé „le réveil de Pentecôte“. Ceux qui avaient été justifiés, re-nouvelés et qui étaient nés de nouveau expérimentèrent une effusion et une action puissante de l’Esprit.

Jean-Baptiste avait annoncé: „ Moi, je vous baptise avec de l’eau; mais il vient celui qui est plus puissant que moi, duquel je ne suis pas digne de délier la courroie des sandales: Lui vous baptisera de 1’Esprit saint et de feu “ (Luc 3. 16). Cette parole s’accomplit la première fois à Pentecôte. L’expérience du baptême de l’Esprit donne, à celui qui est devenu véritablement un croyant, la certitude d’avoir été agréé par Dieu. C’est pour les véritables enfants de Dieu le scellement par le Saint-Esprit (Eph. 1. 13; 4. 30).

Bien entendu nous avons affaire aujourd’hui aux mouvements charismatiques les plus divers, jusqu’à celui du pentecôtisme catho-lique romain. Une atmosphère est créée, dans laquelle les gens font une expérience s’arrêtant aux sentiments, mais ils de-meurent prisonniers de leur ancien état et de leurs traditions. Ils reçoi-vent une certaine onction de 1’Esprit; cependant ont-ils fait dans leur âme une véritable expérience avec Dieu, par laquelle ils auraient été renouvelés et seraient nés de nouveau ? Chacun peut répondre à cette question uniquement pour lui-même. Les enfants de Dieu véritablement remplis du Saint-Esprit reconnaîtront la valeur éternelle de la Ré-demption et feront de la Parole de Dieu, qui demeure éternellement valable, leur témoignage exclusif. Ils ont les fruits de 1’Esprit, par les-quels seulement ils peuvent être reconnus. Beaucoup de personnes peuvent présenter des dons, cependant seuls ceux qui ont été rendus partici-pants de Sa nature divine peuvent porter les fruits de l’Esprit. Cette parole est encore valable : „ Ainsi vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Ce ne sont pas tous ceux qui me disent: Seigneur ; Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur; Seigneur; n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et n’avons-nous pas chassé des dé-mons en ton nom, et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom ? Et alors je leur déclarerai: Je ne vous ai jamais connus; retirez-vous de moi, vous qui pratiquez l’iniquité “ (Mat. 7. 20-23).

Immédiatement après la seconde guerre mondiale, en mai 1946, commença aux Etats-Unis un puissant mouvement de réveil par le moyen d’un prédicateur simple et humble, William Branham (? 1965). Le Rév. Gordon Lindsay, qui avait suivi ce serviteur de Dieu pendant de longues années, raconte en tant que témoin oculaire dans son livre „ William Branham, un homme envoyé de Dieu “, qu’au cours de son ministère Dieu fit les mêmes signes et miracles que ceux mani-festés aux jours du Seigneur Jésus-Christ et des apôtres: les aveugles recouvrèrent la vue, les paralytiques marchèrent et même des person-nes atteintes du cancer à son dernier stade furent guéries. Dans la deuxième édition du livre que „ Mehr Licht Verlag “, a publié en son temps à Hambourg, nous pouvons voir reproduite à la page 4 la lettre que l’évêque de l’Eglise évangélique luthérienne, le D. Dr. Dibelius, a écrite au traducteur, le pasteur M. Gensichen: „ Soyez sincèrement re-mercié pour l’envoi de l’intéressante brochure sur l’évangéliste William Branham que vous avez si clairement traduite. Pour nous, cette méthode utili-sée par les Américains est certes encore assez étrangère. Mais il est peut-être bon qu’un autre esprit soit une fois employé dans notre ma-nière d’évangéliser. C’est pourquoi je salue favorablement votre projet d’in-viter Branham aussi en Allemagne.“

Ce ministère mandaté et confirmé, surnaturellement légitimé, donna une impulsion nouvelle à un grand nombre d’évangélistes, qui plus tard présentèrent une action semblable dans leur ministère. De ce renouveau sortirent de nombreuses sociétés d’évangélisation con-nues, comme 1’Association internationale des hommes d’affaires du Plein Evangile; même le mouvement charismatique et diverses autres orientations spirituelles naquirent de cela. Cependant, en considérant plus exactement, nous voyons que le chaos religieux est aujourd’hui plus grand qu’il ne l’a jamais été auparavant. Partout on entend dire: „ Christ est ici ! Christ est là ! “ Pourtant il n’y a toujours aucune communauté qui soit entièrement comparable à 1’Eglise du début et qui ait la doctrine biblique correspondante, ainsi que la pratique et les œuvres scripturaires qui la confirment. Maintenant, à la fin des âges de l’Eglise du Nouveau Testament, nous avons besoin d’une action puissante de l’Esprit au moyen de laquelle l’Eglise arrive à Son achèvement. Car le but fixé par Dieu est que la fin soit semblable au commencement. Comme Christ agissait au commencement, ainsi le fera-t-Il aussi à la fin.

Par principe, tout ce qui concerne l’Eglise du Dieu vivant doit être ramené à l’état originel. C’est à Elle qu’un temps de rafraîchissement et de complète restauration est promis avant le retour de Christ (Actes 3. 19-21). Celui qui appartient maintenant à l’Eglise du Seigneur ne se laissera pas entraîner par de l’enthousiasme religieux et des trom-peries, mais il sondera l’Ecriture Sainte, découvrira, croira et expéri-mentera les promesses pour ce temps. Tout ce que Dieu fait, Il le fait conformément à Sa Parole. Avant que nous puissions prier: „ Que ta volonté soit faite ...“, la volonté de Dieu venant de Sa Parole doit nous être révélée. Ce temps n’est pas celui d’hommes particuliers, mais c’est l’heure de Dieu, l’heure de la Parole – qui est la Vérité. A partir de ces exposés, il doit être rendu possible à chacun d’éprouver s’il croit véritablement selon l’Ecriture ou s’il a seulement la foi d’une église, qu’elle soit officielle ou libre. Ce qui importe maintenant, c’est d’obtenir le raccord avec la dernière action menée par Dieu, avant le retour de Jésus-Christ.