Christianisme Traditionnel - verite ou tromperie ?
La condamnation de l’homme rendait sa justification nécessaire. La justification ne produit pas un acquittement par manque de preuves, mais le terme justification signifie que l’accusé n’est aucunement coupable et que l’accusation est faussement portée contre lui. Alors celui qui est traduit en justice n’a commis aucun délit, il s’est présenté uniquement à cause d’un accusateur, lequel n’a rien pu faire, parce qu’aucun fait répréhensible n’a été prouvé contre lui. La plainte étant retirée, le procurateur est contraint à clore l’acte d’accusation – la procédure judiciaire a été réglée.
D’une part, l’homme s’est rendu coupable envers Dieu, c’est pourquoi il a besoin de pardon. La jus-tification, selon la pensée divine, constitue l’autre part: Dieu, en Christ, voit l’homme auquel Il a pardonné les péchés comme s’il n’avait ja-mais péché. Un proverbe de ce monde dit: „Pardonné, oui, mais non oublié.“ Même si nous nous pardonnons les uns les autres entièrement et de tout notre cœur, nous nous rappelons toutefois très souvent ce qui s’est passé. Pour Dieu, c’est différent. Il a pardonné les péchés et ne s’en souvient plus. Personne n’a le droit de ressortir les choses qui se sont passées dans la vie d’un homme lorsque Dieu l’a justifié. Celui qui le fait se rend cou-pable et annule pour lui-même le pardon et la justification divine.
Puisque l’homme est né dans cet état de péché en dehors de sa propre volonté, Dieu a pris sur Lui, par le Fils, la sentence de condamnation qu’Il devait prononcer pour accomplir la justice selon Sa loi, obtenant une pleine justification des hommes. „Mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris“ (Es. 53. 5).
Dans l’épître à l’Eglise de Rome, l’apôtre Paul a ensei-gné la justification biblique de manière détaillée, et il nous a montré comment elle nous est accordée et comment nous pouvons 1’expérimenter. En rapport avec l’Evangile de Jésus-Christ et de la justification accomplie, il a écrit: „Car je n’ai pas honte de l’évangile, car il est la puissance de Dieu en salut à quiconque croit, et aux Juifs premièrement, et aux Grecs. Car la justice de Dieu y est révélée sur le principe de la foi pour la foi, selon qu’il est écrit: Or le juste vivra de foi“ (Rom. 1. 16-17).
Non seulement Dieu nous a sauvés de la mort et de la perdition, mais Il a pleinement justifié l’homme et lui a restitué sa justice divine. La propre justification provenant des œuvres, qui correspond au besoin d’auto-justification n’est plus nécessaire, puisque la justice de Dieu nous a été accordée. La propre justice est sans valeur devant Dieu, et elle peut être pour nous le plus grand obstacle. Il est écrit: „C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi ...“ (Rom. 3. 20).
Par l’action souveraine de Dieu, l’homme a été retiré de l’état de perdition auquel il était condamné, et il a été ramené à sa position initiale devant Dieu. C’est là qu’est le point central de l’Evangile de Jésus-Christ. Dieu ne nous a pas seulement pardonné, Il nous a aussi justifiés et nous a même donné Sa propre justice divine. „... justice de Dieu par la foi en Jésus Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a pas de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ“ (Rom. 3. 22-24 – L.Segond).
Il ne reste ici aucune place pour de propres œuvres qui mènent à une propre justification. Nous avons au contraire à donner place au Message divin, à l’Evangile de Jésus-Christ. C’est là, en fait, le Message du salut qui rend libre et heureux et qui doit être claironné dans le monde entier. L’humanité a été réconciliée avec Dieu. „... il montre ainsi sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus“ (Rom. 3. 26 – L.Segond). Ce n’est pas la foi en un fondateur de religion ou en une confes-sion qui produit cette justification divine, mais bien la foi en Jésus en qui Dieu et l’homme se sont rencontrés et réconciliés. Les œuvres pieuses ne comptent pas: „Car nous concluons que l’homme est justi-fié par la foi, sans œuvres de loi“ (Rom. 3. 28).
Manifestement, Paul a été tellement saisi par la pensée de la jus-tification qu’il a éclairé ce thème en profondeur sous tous ses aspects. Du chapitre 3 au chapitre 8 des Romains, nous trouvons une introduction approfon-die au plan de salut de Dieu. Il suffit à chacun de prendre seulement par la foi ce que Dieu a donné, et de Le remercier pour cela. Quiconque veut acquérir cette justice par ses propres œuvres ne pourra jamais reconnaître, dans sa véritable et pleine valeur, l’œuvre parfai-tement achevée de Dieu. Ce que l’on fait soi-même nous empêche de voir ce que Dieu a réellement fait. „Mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est comptée à justice“ (Rom. 4. 5).
Une leçon d’intérêt vital nous est donnée par l’exemple d’Abra-ham, à savoir que celui à qui Dieu a parlé, et qui a reçu la parole de la promesse, ne regarde plus à lui-même ni aux circonstances qui l’en-vironnent, mais il croit de tout son cœur ce que Dieu a dit. Bien que les choses ne soient pas encore présentes, il les voit déjà et donne gloire à Dieu, vivant dans la certitude de la foi, dans une ferme conviction que Dieu réalise ce qu’Il a promis.
Dans Romains 5. 1, l’apôtre poursuit en disant: „Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par no-tre Seigneur Jésus Christ.“ Il montre que, par la foi, nous avons accès à notre position de grâce actuelle, que nous pouvons nous glorifier dans l’espérance de la gloire de Dieu, et cela même dans le besoin et les tribula-tions. Puis il revient à ce qui est le point central de la justification: „Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui“ (Rom. 5. 9). Il fait ressortir sans cesse de quoi il s’agit: non d’une foi en n’importe quoi, mais bien de la foi en Celui qui a été crucifié, Jésus-Christ, et en la rédemption pleinement accomplie par Son saint et précieux Sang.
L’apôtre résume par ces paroles: „Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. Car comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul, beaucoup seront rendus justes“ (Rom. 5. 18-19 – L.Segond). Aussi sûr que nous constatons d’une part que le décret de condamnation a touché tous les hommes depuis Adam, ainsi pouvons-nous croire, d’autre part, que cette condam-nation a été enlevée, que nous avons trouvé grâce auprès de Dieu et avons été pleinement justifiés.
Au chapitre 6 des Romains, il nous est présenté de quelle manière nous avons été identifiés avec Christ à la ressemblance de Sa mort, et par conséquence comment nous avons été crucifiés avec Lui, ensevelis avec Lui et ressuscités avec Lui pour une vie nouvelle et divine.
Romains 7 montre 1’homme dans toute son incapacité. Il se voit trompé à cause du péché et ressent la dureté de la loi divine. Ce n’est que là où existe une loi qu’une transgression peut être commise. Si, au Sinaï, la loi n’avait pas été donnée avec tous ses commandements et interdictions, l’humanité n’aurait pas su ce qui était juste aux yeux de Dieu. Ainsi la loi a été donnée, afin que 1’homme prenne conscience de la transgression. En promulguant Sa loi, le juste Juge a prononcé la condamnation, et en venant comme Sauveur, Il a apporté la grâce et la miséricorde. „La miséricorde se glorifie vis- à-vis du jugement.“ (Jacq. 2. 13).
L’homme devient conscient de son esclavage, de la servitude de ses habitudes, de ses passions, etc. , jusqu’au point où son âme s’écrie: „Car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique ... car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, cela je ne le trouve pas ... Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ?“ (Rom. 7. 15-24). Tout homme, s’il se convertit au Seigneur, doit passer par ce processus intérieur, sans lequel aucune conversion n’est possible.
Après cela seulement vient ce qui est décrit au chapitre 8, en tant que réalité vécue et divine. L’homme justifié par la foi en Christ et en Son œuvre de rédemption pleinement accomplie peut alors s’écrier: „Il n y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus!“ (Rom. 8.1). Ils ont trouvé la paix avec Dieu et sont entrés dans Son repos.
Satan, l’accusateur des frères (Apoc. 12.10), et ceux qui se mettent à sa disposition, soulèvent sans cesse de nouvelles accusations contre ceux qui sont devenus croyants et ont été justifiés. Paul prend aussi en considération cet état de fait lorsqu’il dit: „Qui intentera accusation contre les élus de Dieu? C’est Dieu qui justifie; qui est celui qui condamne?“ (Rom. 8. 33).
La justification véritable ne se limite pas, en vérité, à un traité doctrinal; il faut qu’elle devienne une expérience vécue. La justifica-tion est la seconde partie du pardon. Dieu devait condamner 1’homme, parce qu’il s’était rendu coupable. En vertu de la rédemption par le Sang de l’Agneau, la dette fut réglée. Une accusation nouvelle ne peut plus être élevée contre nous, même si Satan cherche sans cesse à le faire. Il essaya aussi avec Martin Luther, à qui cependant la certitude de la foi a été accordée, et en vertu de laquelle il s’écria: „Le juste vivra par la foi!“ La justification divine vient uniquement par la foi en la rédemption accomplie par Jésus-Christ.
De même que l’homme se tourne vers Dieu par la conversion, qu’il fait l’expérience de la fin de sa vie propre, et par la nouvelle nais-sance commence une vie divine nouvelle, ainsi en est-il du pardon, qui est lié aux souffrances et à la mort de Jésus-Christ, et de la justifica-tion qui est associée à la résurrection et à la vie de Dieu. „... lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification“ (Rom. 4.25). Aussi certain que Jésus est mort, le péché nous a été pardonné. Aussi certain que Jésus est ressuscité, nous sommes justifiés une fois pour toutes.
L’apôtre Jacques montre comment la foi de ceux qui sont justifiés par Dieu trouve son accomplissementpar les œuvres, suite à l’obéissance à ce que Dieu a dit : „Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres; et par les œuvres la foi fut rendue parfaite. Et l’Ecriture a été accomplie qui dit: Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice; et il a été appelé ami de Dieu“ (Jacq. 2. 22-23).
Ce ne sont pas les œuvres par elles-mêmes qui justifient l’homme; mais elles sont seulement un élément de la justification reçue par la foi. Celui qui croit Dieu agit conformément à ce qu’Il a commandé. Abra-ham croyait que Dieu allait ressusciter son fils Isaac d’entre les morts et il était prêt à l’offrir en sacrifice, comme cela lui avait été ordonné. Dans cette position de foi, 1’obéissance ne lui paraissait pas difficile. Jacques ne se réfère pas aux œuvres que les hommes font arbitrairement en vue d’obtenir quelque chose de Dieu, mais uniquement à celles qui sont faites selon le commandement et la Parole de Dieu. Celui qui croit réellement accomplit ce que Dieu a dit: „Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande“ (Jean 15. 14). C’est de cette manière que la foi „respire“ et qu’elle est rendue vivante.
L’homme justifié par la foi en Jésus-Christ se tient devant Dieu comme s’il n’avait jamais péché. Il a été placé à nouveau dans son état originel et dans sa destinée éternelle, et attend seulement la transmutation de son corps et l’achèvement. Ce-lui qui croit réellement en donnera la preuve par sa vie et ses actions, dans une obéissance joyeuse, tout comme Abraham. Dans Hé-breux 12, les rachetés nous sont présentés comme des justes parvenus à la perfection: „Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le chœur des anges, de l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection“ (v. 22, 23).
La condamnation de l’homme rendait sa justification nécessaire. La justification ne produit pas un acquittement par manque de preuves, mais le terme justification signifie que l’accusé n’est aucunement coupable et que l’accusation est faussement portée contre lui. Alors celui qui est traduit en justice n’a commis aucun délit, il s’est présenté uniquement à cause d’un accusateur, lequel n’a rien pu faire, parce qu’aucun fait répréhensible n’a été prouvé contre lui. La plainte étant retirée, le procurateur est contraint à clore l’acte d’accusation – la procédure judiciaire a été réglée.
D’une part, l’homme s’est rendu coupable envers Dieu, c’est pourquoi il a besoin de pardon. La jus-tification, selon la pensée divine, constitue l’autre part: Dieu, en Christ, voit l’homme auquel Il a pardonné les péchés comme s’il n’avait ja-mais péché. Un proverbe de ce monde dit: „Pardonné, oui, mais non oublié.“ Même si nous nous pardonnons les uns les autres entièrement et de tout notre cœur, nous nous rappelons toutefois très souvent ce qui s’est passé. Pour Dieu, c’est différent. Il a pardonné les péchés et ne s’en souvient plus. Personne n’a le droit de ressortir les choses qui se sont passées dans la vie d’un homme lorsque Dieu l’a justifié. Celui qui le fait se rend cou-pable et annule pour lui-même le pardon et la justification divine.
Puisque l’homme est né dans cet état de péché en dehors de sa propre volonté, Dieu a pris sur Lui, par le Fils, la sentence de condamnation qu’Il devait prononcer pour accomplir la justice selon Sa loi, obtenant une pleine justification des hommes. „Mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris“ (Es. 53. 5).
Dans l’épître à l’Eglise de Rome, l’apôtre Paul a ensei-gné la justification biblique de manière détaillée, et il nous a montré comment elle nous est accordée et comment nous pouvons 1’expérimenter. En rapport avec l’Evangile de Jésus-Christ et de la justification accomplie, il a écrit: „Car je n’ai pas honte de l’évangile, car il est la puissance de Dieu en salut à quiconque croit, et aux Juifs premièrement, et aux Grecs. Car la justice de Dieu y est révélée sur le principe de la foi pour la foi, selon qu’il est écrit: Or le juste vivra de foi“ (Rom. 1. 16-17).
Non seulement Dieu nous a sauvés de la mort et de la perdition, mais Il a pleinement justifié l’homme et lui a restitué sa justice divine. La propre justification provenant des œuvres, qui correspond au besoin d’auto-justification n’est plus nécessaire, puisque la justice de Dieu nous a été accordée. La propre justice est sans valeur devant Dieu, et elle peut être pour nous le plus grand obstacle. Il est écrit: „C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi ...“ (Rom. 3. 20).
Par l’action souveraine de Dieu, l’homme a été retiré de l’état de perdition auquel il était condamné, et il a été ramené à sa position initiale devant Dieu. C’est là qu’est le point central de l’Evangile de Jésus-Christ. Dieu ne nous a pas seulement pardonné, Il nous a aussi justifiés et nous a même donné Sa propre justice divine. „... justice de Dieu par la foi en Jésus Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a pas de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ“ (Rom. 3. 22-24 – L.Segond).
Il ne reste ici aucune place pour de propres œuvres qui mènent à une propre justification. Nous avons au contraire à donner place au Message divin, à l’Evangile de Jésus-Christ. C’est là, en fait, le Message du salut qui rend libre et heureux et qui doit être claironné dans le monde entier. L’humanité a été réconciliée avec Dieu. „... il montre ainsi sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus“ (Rom. 3. 26 – L.Segond). Ce n’est pas la foi en un fondateur de religion ou en une confes-sion qui produit cette justification divine, mais bien la foi en Jésus en qui Dieu et l’homme se sont rencontrés et réconciliés. Les œuvres pieuses ne comptent pas: „Car nous concluons que l’homme est justi-fié par la foi, sans œuvres de loi“ (Rom. 3. 28).
Manifestement, Paul a été tellement saisi par la pensée de la jus-tification qu’il a éclairé ce thème en profondeur sous tous ses aspects. Du chapitre 3 au chapitre 8 des Romains, nous trouvons une introduction approfon-die au plan de salut de Dieu. Il suffit à chacun de prendre seulement par la foi ce que Dieu a donné, et de Le remercier pour cela. Quiconque veut acquérir cette justice par ses propres œuvres ne pourra jamais reconnaître, dans sa véritable et pleine valeur, l’œuvre parfai-tement achevée de Dieu. Ce que l’on fait soi-même nous empêche de voir ce que Dieu a réellement fait. „Mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est comptée à justice“ (Rom. 4. 5).
Une leçon d’intérêt vital nous est donnée par l’exemple d’Abra-ham, à savoir que celui à qui Dieu a parlé, et qui a reçu la parole de la promesse, ne regarde plus à lui-même ni aux circonstances qui l’en-vironnent, mais il croit de tout son cœur ce que Dieu a dit. Bien que les choses ne soient pas encore présentes, il les voit déjà et donne gloire à Dieu, vivant dans la certitude de la foi, dans une ferme conviction que Dieu réalise ce qu’Il a promis.
Dans Romains 5. 1, l’apôtre poursuit en disant: „Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par no-tre Seigneur Jésus Christ.“ Il montre que, par la foi, nous avons accès à notre position de grâce actuelle, que nous pouvons nous glorifier dans l’espérance de la gloire de Dieu, et cela même dans le besoin et les tribula-tions. Puis il revient à ce qui est le point central de la justification: „Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui“ (Rom. 5. 9). Il fait ressortir sans cesse de quoi il s’agit: non d’une foi en n’importe quoi, mais bien de la foi en Celui qui a été crucifié, Jésus-Christ, et en la rédemption pleinement accomplie par Son saint et précieux Sang.
L’apôtre résume par ces paroles: „Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. Car comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul, beaucoup seront rendus justes“ (Rom. 5. 18-19 – L.Segond). Aussi sûr que nous constatons d’une part que le décret de condamnation a touché tous les hommes depuis Adam, ainsi pouvons-nous croire, d’autre part, que cette condam-nation a été enlevée, que nous avons trouvé grâce auprès de Dieu et avons été pleinement justifiés.
Au chapitre 6 des Romains, il nous est présenté de quelle manière nous avons été identifiés avec Christ à la ressemblance de Sa mort, et par conséquence comment nous avons été crucifiés avec Lui, ensevelis avec Lui et ressuscités avec Lui pour une vie nouvelle et divine.
Romains 7 montre 1’homme dans toute son incapacité. Il se voit trompé à cause du péché et ressent la dureté de la loi divine. Ce n’est que là où existe une loi qu’une transgression peut être commise. Si, au Sinaï, la loi n’avait pas été donnée avec tous ses commandements et interdictions, l’humanité n’aurait pas su ce qui était juste aux yeux de Dieu. Ainsi la loi a été donnée, afin que 1’homme prenne conscience de la transgression. En promulguant Sa loi, le juste Juge a prononcé la condamnation, et en venant comme Sauveur, Il a apporté la grâce et la miséricorde. „La miséricorde se glorifie vis- à-vis du jugement.“ (Jacq. 2. 13).
L’homme devient conscient de son esclavage, de la servitude de ses habitudes, de ses passions, etc. , jusqu’au point où son âme s’écrie: „Car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique ... car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, cela je ne le trouve pas ... Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ?“ (Rom. 7. 15-24). Tout homme, s’il se convertit au Seigneur, doit passer par ce processus intérieur, sans lequel aucune conversion n’est possible.
Après cela seulement vient ce qui est décrit au chapitre 8, en tant que réalité vécue et divine. L’homme justifié par la foi en Christ et en Son œuvre de rédemption pleinement accomplie peut alors s’écrier: „Il n y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus!“ (Rom. 8.1). Ils ont trouvé la paix avec Dieu et sont entrés dans Son repos.
Satan, l’accusateur des frères (Apoc. 12.10), et ceux qui se mettent à sa disposition, soulèvent sans cesse de nouvelles accusations contre ceux qui sont devenus croyants et ont été justifiés. Paul prend aussi en considération cet état de fait lorsqu’il dit: „Qui intentera accusation contre les élus de Dieu? C’est Dieu qui justifie; qui est celui qui condamne?“ (Rom. 8. 33).
La justification véritable ne se limite pas, en vérité, à un traité doctrinal; il faut qu’elle devienne une expérience vécue. La justifica-tion est la seconde partie du pardon. Dieu devait condamner 1’homme, parce qu’il s’était rendu coupable. En vertu de la rédemption par le Sang de l’Agneau, la dette fut réglée. Une accusation nouvelle ne peut plus être élevée contre nous, même si Satan cherche sans cesse à le faire. Il essaya aussi avec Martin Luther, à qui cependant la certitude de la foi a été accordée, et en vertu de laquelle il s’écria: „Le juste vivra par la foi!“ La justification divine vient uniquement par la foi en la rédemption accomplie par Jésus-Christ.
De même que l’homme se tourne vers Dieu par la conversion, qu’il fait l’expérience de la fin de sa vie propre, et par la nouvelle nais-sance commence une vie divine nouvelle, ainsi en est-il du pardon, qui est lié aux souffrances et à la mort de Jésus-Christ, et de la justifica-tion qui est associée à la résurrection et à la vie de Dieu. „... lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification“ (Rom. 4.25). Aussi certain que Jésus est mort, le péché nous a été pardonné. Aussi certain que Jésus est ressuscité, nous sommes justifiés une fois pour toutes.
L’apôtre Jacques montre comment la foi de ceux qui sont justifiés par Dieu trouve son accomplissement par les œuvres, suite à l’obéissance à ce que Dieu a dit : „Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres; et par les œuvres la foi fut rendue parfaite. Et l’Ecriture a été accomplie qui dit: Et Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice; et il a été appelé ami de Dieu“ (Jacq. 2. 22-23).
Ce ne sont pas les œuvres par elles-mêmes qui justifient l’homme; mais elles sont seulement un élément de la justification reçue par la foi. Celui qui croit Dieu agit conformément à ce qu’Il a commandé. Abra-ham croyait que Dieu allait ressusciter son fils Isaac d’entre les morts et il était prêt à l’offrir en sacrifice, comme cela lui avait été ordonné. Dans cette position de foi, 1’obéissance ne lui paraissait pas difficile. Jacques ne se réfère pas aux œuvres que les hommes font arbitrairement en vue d’obtenir quelque chose de Dieu, mais uniquement à celles qui sont faites selon le commandement et la Parole de Dieu. Celui qui croit réellement accomplit ce que Dieu a dit: „Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande“ (Jean 15. 14). C’est de cette manière que la foi „respire“ et qu’elle est rendue vivante.
L’homme justifié par la foi en Jésus-Christ se tient devant Dieu comme s’il n’avait jamais péché. Il a été placé à nouveau dans son état originel et dans sa destinée éternelle, et attend seulement la transmutation de son corps et l’achèvement. Ce-lui qui croit réellement en donnera la preuve par sa vie et ses actions, dans une obéissance joyeuse, tout comme Abraham. Dans Hé-breux 12, les rachetés nous sont présentés comme des justes parvenus à la perfection: „Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le chœur des anges, de l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection“ (v. 22, 23).