Christianisme Traditionnel - verite ou tromperie ?
Chapitre 22 - RENOUVELLEMENT ET NOUVELLE NAISSANCE
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L’expérience de la justification met fin à l’ancienne vie vécue sans Dieu et elle introduit le renouvellement intérieur. Bien qu’il s’agisse d’une seule œuvre de rédemption et de délivrance, l’œuvre de la grâce divine s’accomplit dans les divers domaines de notre vie, c’est pourquoi différentes notions sont employées pour l’exprimer.
C’est par le réveil que tout commence: L’homme séparé de Dieu, qui est spirituellement mort, est secoué de son sommeil. Ceci arrive par l’Esprit de Dieu pendant la prédication de l’Evangile. Jusque-là, sans le savoir, l’homme est en vérité spirituellement mort. Pour lui, tout est en ordre dans le monde et il n’a nullement conscience que quelque n’est pas en règle.
Qu’un homme soit religieux ou pas, il repousse toute pensée d’un au-delà, celle d’une responsabilité personnelle devant Dieu et d’un ju-gement dernier. S’il n’exclut pas totalement une telle possibilité, il se dit en lui-même et le proclame à haute voix: „Je n’ai tué personne. Je n’ai pas fait ceci ou cela, par conséquent, cela ne sera pas si grave au cas où une telle chose devrait arriver.“ Il arrivera ef-fectivement quelque chose. C’est pourquoi tous devraient savoir que Dieu n’est pas un bon vieux grand-père ou un cher oncle auprès du-quel on peut trouver faveur par quelques bonnes paroles. Car à ce mo-ment-là, Dieu ne sera plus le bienveillant Sauveur, mais le Juge sévère. Il est lié à Sa propre Parole et doit juger tout homme conformément à Celle-ci.
De même que maintenant Il est lié à Sa Parole et qu’Il pardonne à quiconque croit en Lui, qu’Il lui fait grâce, le libère et le justifie, ainsi Il jugera justement en cette occasion tous ceux qui L’ont bravé, contredit, et ont rejeté Son Plan de salut. Ceux égale-ment qui ont tenté de chercher le salut à leur propre manière, sans se confier réellement en Dieu, seront grandement désappointés. En réa-lité il ne s’agit pas seulement de croire, mais bien de „Dieu“ et de croire conformément aux voies de salut qu’Il a établies pour l’humanité. Celui qui ne croit pas Dieu fait de Lui un menteur (I Jean 5. 10).
Tout d’abord, il est de fait que l’homme naturel, même s’il est très religieux et agit comme tel, ne discerne pas les choses spirituelles. Cela commence donc, comme nous l’avons déjà mentionné, par le ré-veil, par une secousse de la conscience, laquelle fait sortir du sommeil de la mort spirituelle. Lors de la prédication de Pierre à la Pentecôte, les gens furent tellement saisis, ébranlés intérieurement et réveillés, qu’ils s’écrièrent: „Que ferons-nous, frères?“ (Actes 2. 37).
Lors de la prédication de l’Evangile, différentes expériences sont faites par les auditeurs croyants. Lorsque Pierre prêcha dans la maison de Corneille, suite à seule prédication, toute l’œuvre de Dieu s’accomplit en une seule fois, allant de la conversion jusqu’au baptême du Saint-Esprit (Actes 10. 34-48). Suivant la position intérieure de l’auditeur, de son attente dans la foi et de la pleine autorité de la pré-dication, 1’Esprit de Dieu peut agir conformément à la Parole an-noncée. Il est bon qu’à cet égard aucun „modèle“ n’ait été donné à appliquer. La foi agissante, réellement valable auprès de Dieu, vient de la prédication, c’est-à-dire du message du Plein Evangile. Toutes les expériences nécessaires au salut peuvent être faites par ceux qui écoutent la Parole. L’Esprit de Dieu commence à agir dans une personne, lui accordant la connaissance de soi-même et la conduisant au repentir. Cette personne ressent alors une grande douleur à cause des choses injustes qu’elle a commises et elle demande pardon à Dieu.
La conviction de péché pénètre si profondément que celui qui se trouve dans la présence du Dieu saint se rend compte : „Seigneur, j’ai péché contre le Ciel et contre Toi!“ Il s’ensuit un changement de vie et une réparation. Celui qui volait ne vole plus. Celui qui mentait ne ment plus. Il y a une réelle conversion à Christ et un renouvellement qui aboutit à une nouvelle naissance. Celui qui a été ainsi saisi par la conviction de péché prie le Seigneur de lui pardonner tous ses méfaits et il reconnaît devant Lui ce qui charge son cœur et l’oppresse. Pen-dant la prière il se passe quelque chose de tout à fait extraordinaire, à savoir l’œuvre surnaturelle de la grâce: subitement, la certitude du salut et la paix de Dieu entrent dans le cœur. Une personne qui éprou-ve la repentance sait en cet instant que c’est la foi en Jésus-Christ qui sauve. C’est une expérience réelle, un processus intérieur percepti-ble, une action directe de l’Esprit de Dieu dans la personne qui devient croyante. L’Esprit de Dieu rend ensuite témoignage à son esprit qu’elle est devenue une enfant de Dieu (Rom. 8. 16). Le salut en Christ peut être aujourd’hui encore expérimenté. Il est une expérience pratique.
Lorsqu’un homme se tourne vers Dieu avec une foi véritable et Lui ouvre Son cœur en toute confiance, c’est-à-dire qu’il ne dit pas seu-lement: „Je vais une fois là-bas, juste pour écouter ce qui se dit“, mais bien celui qui vient dans la bonne attitude, et qui commence à parler avec le Seigneur après avoir écouté ce qu’Il lui a dit à travers la prédi-cation, cet homme peut, aujourd’hui encore, faire une expérience véri-table avec Dieu comme dans le christianisme primitif. Dieu est digne d’être cru, on peut réellement Lui faire confiance.
Il est regrettable que par les nombreux et di-vers courants spirituels, le chemin étroit du Seigneur, et les expériences qui appartiennent à ceux qui suivent Jésus, sont présentés d’une manière totalement défigurée.
Dans notre conversation avec Dieu, nous devons Le croire comme un enfant et Lui répondre comme si nous répondions à une lettre qui nous serait adressée. Nous nous reportons à ce qu’Il nous a écrit car, au travers de Sa Parole, Dieu nous parle réellement, et dans la prière nous parlons à Dieu. Il nous offre Sa grâce et nous fait connaître Sa volonté. Nous nous rapportons à cela dans la prière et Le remercions pour tout cela. C’est ainsi que l’homme parvient à une communion personnelle avec Dieu.
Dans la foi et la confiance, nous nous laissons interpeller par la Pa-role et nous réalisons subitement que c’est à nous qu’Elle s’adresse tout personnellement, comme lorsque Jésus dit à Nicodème: „... en vérité, en vérité je te le dis: si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu“ (Jean 3. 3). L’événement de la nouvelle naissance est une condition divine absolument nécessaire pour pouvoir entrer dans le Royaume de Dieu. „Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit: Il vous faut être nés de nouveau“ (Jean 3. 7). Cet événement de la nouvelle naissance n’a absolument rien à voir avec la philosophie de la réincarnation, laquelle est souvent désignée, par équivoque, comme étant la nouvelle naissance. Lors de la nouvelle naissance telle qu’elle nous est enseignée dans les Saintes Ecritures, 1’homme ne revient pas sous une autre forme ou une autre apparence; mais au contraire, l’homme tel qu’il est devient un croyant et reçoit la Parole de Dieu en Lui, le Saint-Esprit accomplit l’engendrement et apporte dans l’âme de cette personne une Vie nouvelle, une Vie divine.
„Mais, quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, il nous sauva, non sur le principe d’œuvres accomplies en justice, que nous, nous eussions faites, mais selon sa propre miséricorde, par le la-vage de la régénération et le renouvellement de l’Esprit saint, qu’il a répandu richement sur nous par Jésus Christ, notre Sauveur, afin que, ayant été justifiés par sa grâce, nous devinssions héritiers selon l’espérance de la vie éternelle“ (Tite 3. 4-7).
Au chapitre 2 de Tite, verset 11, l’apôtre Paul écrit: „Car la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes ... „ L’hom-me qui a reçu la grâce reconnaît les choses qui servent à son salut et qui lui sont nécessaires. Dans les épîtres nous sont présentées les expé-riences de ceux qui, pour la plupart, avaient vu le Christ et avaient vécu avec Lui. Et comme Il est Le même hier, aujourd’hui et éternellement (Héb. 13. 8), Il fait les mêmes choses envers tous ceux qui viennent à Lui. Celui qui reçoit la Parole de la Vérité fait l’expérience de ce qui est promis en Elle. „De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité (nés de nouveau), pour que nous soyons une sorte de prémisses de ses créatures“ (Jacq. 1. 18).
L’apôtre Pierre exprime la même pensée lorsqu’il écrit: „Ayant puri-fié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour que vous ayez une affec-tion fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous 1’un l’autre ardemment, d’un cœur pur; vous qui êtes régénérés, non par une semence corrup-tible, mais par une semence incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu“ (I Pi. 1. 22, 23). Celui qui a fait une expérience per-sonnelle avec Dieu, telle que celles qui nous sont décrites dans la Pa-role de Dieu, celui-là devient une partie de Sa Parole et de Sa volonté, et par ce fait même, il se trouve inclus dans les desseins de salut de Dieu. De telles personnes peuvent à leur tour classer correctement dans son contexte tout ce qui est écrit. Cette parfaite union des rachetés avec leur Rédempteur est indispensable, afin que chacun voie les choses comme Il les voit et qu’il veuille ce qu’II veut.
C’est avec l’expérience de la conversion, du renouvellement et de la nouvelle naissance que commence la marche du disciple avec Jésus-Christ. L’être tout entier est engagé dans cette marche. En ce qui concerne la marche d’un disciple, beaucoup de passages bibliques pourraient être lus. Pour un disciple, le Seigneur occupe subitement la première place dans sa vie. Si cela est nécessaire pour le Royaume de Dieu, même sa maison et ses biens, sa femme ou son mari, ses frères et sœurs, ses parents ou ses enfants, ses amis et tout le reste doivent être laissés en arrière (Luc 18. 29). C’est-à-dire que si seule de toute une famille cette personne vient à la foi, elle ne peut se laisser retenir par elle. Devenir disciple de Christ ne signifie pas que l’on va entrer dans un couvent ou dans un ordre religieux mais que, tout en demeurant dans sa situation familiale et professionnelle, le disciple de Christ va organiser sa vie de chaque jour conformément à la volonté de Dieu. Le fait d’abandonner le chemin large pour suivre le chemin étroit entraîne des conséquences pour chacun. Personne ne peut servir deux maî-tres, personne ne peut suivre deux chemins différents en même temps. Le choix doit être fait et la décision prise, et la manière de vivre de chacun rend témoignage du chemin sur lequel il est engagé.
L’expérience du renouvellement concerne le cœur de l’homme, conformément à la parole d’Ezéchiel 36. 26 : „Et je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai au-dedans de vous un esprit nouveau „. L’homme intérieur renouvelé se trouve placé devant l’important devoir de se défaire de toutes les choses qui enlaçaient si facilement le vieil hom-me. Tout compte fait, chaque homme incrédule mène une double vie : il n’est pas ce qu’il prétend être ni ce que les autres pensent de lui. Chaque personne a deux visages: une fois il se montre tel qu’il voudrait être, puis à nouveau tel qu’il est réellement. Sur ce point aussi l’Ecriture nous enseigne très clairement: „... c’est-à-dire, en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, et d’être re-nouvelés dans l’esprit de votre entendement, et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité“ (Eph. 4. 22-24). Aux versets suivants nous est présentée toute une liste des choses qui n’ap-partiennent pas à la vie nouvelle.
Après que la conscience de l’homme ait été réveillée de la mort spirituelle, l’Esprit de Dieu le met en garde contre les choses qui ne sont pas justes à Ses yeux. Cela fait partie de la sanctification de la personne venue à la foi: „Et ne vous conformez pas à ce siècle; mais soyez transformés par le renouvellement de votre entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et par-faite“ (Rom. 12. 2). Quiconque devient disciple de Jésus ne porte pas la croix en tant qu’ornement suspendu au cou ou agrafé sur la poi- trine, mais il prend sur lui l’opprobre de Christ, le Crucifié, et suit le chemin étroit qui conduit à la Vie éternelle (Mat. 16. 24).
Paul termine son épître aux Galates par ces mots: „Mais qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde“ (Gal. 6. 14). Seul celui qui est mort pour le monde, et pour lequel ce monde est mort, peut vivre avec Christ déjà dans ce monde et dans le monde à venir. Tout le reste ne sont que des souhaits pieux et des efforts humains sans cesse accom-pagnés de nouvelles et bonnes résolutions, mais qui tous ensemble sont destinés à l’échec. Les rachetés forment réellement pour Dieu une troupe de prémices qui Lui sont agréables.
On doit malheureusement relever, dans ce domaine également, un développement erroné qui n’a rien à voir avec la notion biblique de „tout abandonner pour suivre le Seigneur“. Dans le christianisme pri-mitif et au cours des premiers siècles, tout comme chez les vérita-bles croyants de tous les temps (et maintenant encore au vingtième siècle), ceux qui faisaient une expérience avec Christ vivaient, juste là où ils se trouvaient, de la manière que l’on attend de ceux qui sont venus à la foi. Aucun d’eux ne se retirait dans un cloître ni ne se plon-geait dans de pieuses méditations fondées de nouveau sur sa pro-pre justice. Les apôtres et les croyants de l’Eglise primitive vivaient à tout point de vue une existence tout à fait normale, mais ils la vivaient avec Christ! Au lieu de travail, dans sa famille, au village ou en ville, chacun était uni à Christ et de cette manière il était un témoin vivant de la grâce qu’il avait expérimentée. Celui qui est venu à la foi a la possibilité, par la force que Dieu lui donne, de vivre une vie tout à fait normale dans les limites de la Parole de Dieu. Le mariage, la profes-sion et tout ce qui fait partie du domaine terrestre sont compris dans cette vie normale du croyant. Il n’est pas question de retirer les gens du monde, mais bien que ce qui est du monde soit retiré d’eux.
L’expérience de la justification met fin à l’ancienne vie vécue sans Dieu et elle introduit le renouvellement intérieur. Bien qu’il s’agisse d’une seule œuvre de rédemption et de délivrance, l’œuvre de la grâce divine s’accomplit dans les divers domaines de notre vie, c’est pourquoi différentes notions sont employées pour l’exprimer.
C’est par le réveil que tout commence: L’homme séparé de Dieu, qui est spirituellement mort, est secoué de son sommeil. Ceci arrive par l’Esprit de Dieu pendant la prédication de l’Evangile. Jusque-là, sans le savoir, l’homme est en vérité spirituellement mort. Pour lui, tout est en ordre dans le monde et il n’a nullement conscience que quelque n’est pas en règle.
Qu’un homme soit religieux ou pas, il repousse toute pensée d’un au-delà, celle d’une responsabilité personnelle devant Dieu et d’un ju-gement dernier. S’il n’exclut pas totalement une telle possibilité, il se dit en lui-même et le proclame à haute voix: „Je n’ai tué personne. Je n’ai pas fait ceci ou cela, par conséquent, cela ne sera pas si grave au cas où une telle chose devrait arriver.“ Il arrivera ef-fectivement quelque chose. C’est pourquoi tous devraient savoir que Dieu n’est pas un bon vieux grand-père ou un cher oncle auprès du-quel on peut trouver faveur par quelques bonnes paroles. Car à ce mo-ment-là, Dieu ne sera plus le bienveillant Sauveur, mais le Juge sévère. Il est lié à Sa propre Parole et doit juger tout homme conformément à Celle-ci.
De même que maintenant Il est lié à Sa Parole et qu’Il pardonne à quiconque croit en Lui, qu’Il lui fait grâce, le libère et le justifie, ainsi Il jugera justement en cette occasion tous ceux qui L’ont bravé, contredit, et ont rejeté Son Plan de salut. Ceux égale-ment qui ont tenté de chercher le salut à leur propre manière, sans se confier réellement en Dieu, seront grandement désappointés. En réa-lité il ne s’agit pas seulement de croire, mais bien de „Dieu“ et de croire conformément aux voies de salut qu’Il a établies pour l’humanité. Celui qui ne croit pas Dieu fait de Lui un menteur (I Jean 5. 10).
Tout d’abord, il est de fait que l’homme naturel, même s’il est très religieux et agit comme tel, ne discerne pas les choses spirituelles. Cela commence donc, comme nous l’avons déjà mentionné, par le ré-veil, par une secousse de la conscience, laquelle fait sortir du sommeil de la mort spirituelle. Lors de la prédication de Pierre à la Pentecôte, les gens furent tellement saisis, ébranlés intérieurement et réveillés, qu’ils s’écrièrent: „Que ferons-nous, frères?“ (Actes 2. 37).
Lors de la prédication de l’Evangile, différentes expériences sont faites par les auditeurs croyants. Lorsque Pierre prêcha dans la maison de Corneille, suite à seule prédication, toute l’œuvre de Dieu s’accomplit en une seule fois, allant de la conversion jusqu’au baptême du Saint-Esprit (Actes 10. 34-48). Suivant la position intérieure de l’auditeur, de son attente dans la foi et de la pleine autorité de la pré-dication, 1’Esprit de Dieu peut agir conformément à la Parole an-noncée. Il est bon qu’à cet égard aucun „modèle“ n’ait été donné à appliquer. La foi agissante, réellement valable auprès de Dieu, vient de la prédication, c’est-à-dire du message du Plein Evangile. Toutes les expériences nécessaires au salut peuvent être faites par ceux qui écoutent la Parole. L’Esprit de Dieu commence à agir dans une personne, lui accordant la connaissance de soi-même et la conduisant au repentir. Cette personne ressent alors une grande douleur à cause des choses injustes qu’elle a commises et elle demande pardon à Dieu.
La conviction de péché pénètre si profondément que celui qui se trouve dans la présence du Dieu saint se rend compte : „Seigneur, j’ai péché contre le Ciel et contre Toi!“ Il s’ensuit un changement de vie et une réparation. Celui qui volait ne vole plus. Celui qui mentait ne ment plus. Il y a une réelle conversion à Christ et un renouvellement qui aboutit à une nouvelle naissance. Celui qui a été ainsi saisi par la conviction de péché prie le Seigneur de lui pardonner tous ses méfaits et il reconnaît devant Lui ce qui charge son cœur et l’oppresse. Pen-dant la prière il se passe quelque chose de tout à fait extraordinaire, à savoir l’œuvre surnaturelle de la grâce: subitement, la certitude du salut et la paix de Dieu entrent dans le cœur. Une personne qui éprou-ve la repentance sait en cet instant que c’est la foi en Jésus-Christ qui sauve. C’est une expérience réelle, un processus intérieur percepti-ble, une action directe de l’Esprit de Dieu dans la personne qui devient croyante. L’Esprit de Dieu rend ensuite témoignage à son esprit qu’elle est devenue une enfant de Dieu (Rom. 8. 16). Le salut en Christ peut être aujourd’hui encore expérimenté. Il est une expérience pratique.
Lorsqu’un homme se tourne vers Dieu avec une foi véritable et Lui ouvre Son cœur en toute confiance, c’est-à-dire qu’il ne dit pas seu-lement: „Je vais une fois là-bas, juste pour écouter ce qui se dit“, mais bien celui qui vient dans la bonne attitude, et qui commence à parler avec le Seigneur après avoir écouté ce qu’Il lui a dit à travers la prédi-cation, cet homme peut, aujourd’hui encore, faire une expérience véri-table avec Dieu comme dans le christianisme primitif. Dieu est digne d’être cru, on peut réellement Lui faire confiance.
Il est regrettable que par les nombreux et di-vers courants spirituels, le chemin étroit du Seigneur, et les expériences qui appartiennent à ceux qui suivent Jésus, sont présentés d’une manière totalement défigurée.
Dans notre conversation avec Dieu, nous devons Le croire comme un enfant et Lui répondre comme si nous répondions à une lettre qui nous serait adressée. Nous nous reportons à ce qu’Il nous a écrit car, au travers de Sa Parole, Dieu nous parle réellement, et dans la prière nous parlons à Dieu. Il nous offre Sa grâce et nous fait connaître Sa volonté. Nous nous rapportons à cela dans la prière et Le remercions pour tout cela. C’est ainsi que l’homme parvient à une communion personnelle avec Dieu.
Dans la foi et la confiance, nous nous laissons interpeller par la Pa-role et nous réalisons subitement que c’est à nous qu’Elle s’adresse tout personnellement, comme lorsque Jésus dit à Nicodème: „... en vérité, en vérité je te le dis: si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu“ (Jean 3. 3). L’événement de la nouvelle naissance est une condition divine absolument nécessaire pour pouvoir entrer dans le Royaume de Dieu. „Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit: Il vous faut être nés de nouveau“ (Jean 3. 7). Cet événement de la nouvelle naissance n’a absolument rien à voir avec la philosophie de la réincarnation, laquelle est souvent désignée, par équivoque, comme étant la nouvelle naissance. Lors de la nouvelle naissance telle qu’elle nous est enseignée dans les Saintes Ecritures, 1’homme ne revient pas sous une autre forme ou une autre apparence; mais au contraire, l’homme tel qu’il est devient un croyant et reçoit la Parole de Dieu en Lui, le Saint-Esprit accomplit l’engendrement et apporte dans l’âme de cette personne une Vie nouvelle, une Vie divine.
„Mais, quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, il nous sauva, non sur le principe d’œuvres accomplies en justice, que nous, nous eussions faites, mais selon sa propre miséricorde, par le la-vage de la régénération et le renouvellement de l’Esprit saint, qu’il a répandu richement sur nous par Jésus Christ, notre Sauveur, afin que, ayant été justifiés par sa grâce, nous devinssions héritiers selon l’espérance de la vie éternelle“ (Tite 3. 4-7).
Au chapitre 2 de Tite, verset 11, l’apôtre Paul écrit: „Car la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes ... „ L’hom-me qui a reçu la grâce reconnaît les choses qui servent à son salut et qui lui sont nécessaires. Dans les épîtres nous sont présentées les expé-riences de ceux qui, pour la plupart, avaient vu le Christ et avaient vécu avec Lui. Et comme Il est Le même hier, aujourd’hui et éternellement (Héb. 13. 8), Il fait les mêmes choses envers tous ceux qui viennent à Lui. Celui qui reçoit la Parole de la Vérité fait l’expérience de ce qui est promis en Elle. „De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité (nés de nouveau), pour que nous soyons une sorte de prémisses de ses créatures“ (Jacq. 1. 18).
L’apôtre Pierre exprime la même pensée lorsqu’il écrit: „Ayant puri-fié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour que vous ayez une affec-tion fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous 1’un l’autre ardemment, d’un cœur pur; vous qui êtes régénérés, non par une semence corrup-tible, mais par une semence incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu“ (I Pi. 1. 22, 23). Celui qui a fait une expérience per-sonnelle avec Dieu, telle que celles qui nous sont décrites dans la Pa-role de Dieu, celui-là devient une partie de Sa Parole et de Sa volonté, et par ce fait même, il se trouve inclus dans les desseins de salut de Dieu. De telles personnes peuvent à leur tour classer correctement dans son contexte tout ce qui est écrit. Cette parfaite union des rachetés avec leur Rédempteur est indispensable, afin que chacun voie les choses comme Il les voit et qu’il veuille ce qu’II veut.
C’est avec l’expérience de la conversion, du renouvellement et de la nouvelle naissance que commence la marche du disciple avec Jésus-Christ. L’être tout entier est engagé dans cette marche. En ce qui concerne la marche d’un disciple, beaucoup de passages bibliques pourraient être lus. Pour un disciple, le Seigneur occupe subitement la première place dans sa vie. Si cela est nécessaire pour le Royaume de Dieu, même sa maison et ses biens, sa femme ou son mari, ses frères et sœurs, ses parents ou ses enfants, ses amis et tout le reste doivent être laissés en arrière (Luc 18. 29). C’est-à-dire que si seule de toute une famille cette personne vient à la foi, elle ne peut se laisser retenir par elle. Devenir disciple de Christ ne signifie pas que l’on va entrer dans un couvent ou dans un ordre religieux mais que, tout en demeurant dans sa situation familiale et professionnelle, le disciple de Christ va organiser sa vie de chaque jour conformément à la volonté de Dieu. Le fait d’abandonner le chemin large pour suivre le chemin étroit entraîne des conséquences pour chacun. Personne ne peut servir deux maî-tres, personne ne peut suivre deux chemins différents en même temps. Le choix doit être fait et la décision prise, et la manière de vivre de chacun rend témoignage du chemin sur lequel il est engagé.
L’expérience du renouvellement concerne le cœur de l’homme, conformément à la parole d’Ezéchiel 36. 26 : „Et je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai au-dedans de vous un esprit nouveau „. L’homme intérieur renouvelé se trouve placé devant l’important devoir de se défaire de toutes les choses qui enlaçaient si facilement le vieil hom-me. Tout compte fait, chaque homme incrédule mène une double vie : il n’est pas ce qu’il prétend être ni ce que les autres pensent de lui. Chaque personne a deux visages: une fois il se montre tel qu’il voudrait être, puis à nouveau tel qu’il est réellement. Sur ce point aussi l’Ecriture nous enseigne très clairement: „... c’est-à-dire, en ce qui concerne votre première manière de vivre, d’avoir dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses, et d’être re-nouvelés dans l’esprit de votre entendement, et d’avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité“ (Eph. 4. 22-24). Aux versets suivants nous est présentée toute une liste des choses qui n’ap-partiennent pas à la vie nouvelle.
Après que la conscience de l’homme ait été réveillée de la mort spirituelle, l’Esprit de Dieu le met en garde contre les choses qui ne sont pas justes à Ses yeux. Cela fait partie de la sanctification de la personne venue à la foi: „Et ne vous conformez pas à ce siècle; mais soyez transformés par le renouvellement de votre entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et par-faite“ (Rom. 12. 2). Quiconque devient disciple de Jésus ne porte pas la croix en tant qu’ornement suspendu au cou ou agrafé sur la poi- trine, mais il prend sur lui l’opprobre de Christ, le Crucifié, et suit le chemin étroit qui conduit à la Vie éternelle (Mat. 16. 24).
Paul termine son épître aux Galates par ces mots: „Mais qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde“ (Gal. 6. 14). Seul celui qui est mort pour le monde, et pour lequel ce monde est mort, peut vivre avec Christ déjà dans ce monde et dans le monde à venir. Tout le reste ne sont que des souhaits pieux et des efforts humains sans cesse accom-pagnés de nouvelles et bonnes résolutions, mais qui tous ensemble sont destinés à l’échec. Les rachetés forment réellement pour Dieu une troupe de prémices qui Lui sont agréables.
On doit malheureusement relever, dans ce domaine également, un développement erroné qui n’a rien à voir avec la notion biblique de „tout abandonner pour suivre le Seigneur“. Dans le christianisme pri-mitif et au cours des premiers siècles, tout comme chez les vérita-bles croyants de tous les temps (et maintenant encore au vingtième siècle), ceux qui faisaient une expérience avec Christ vivaient, juste là où ils se trouvaient, de la manière que l’on attend de ceux qui sont venus à la foi. Aucun d’eux ne se retirait dans un cloître ni ne se plon-geait dans de pieuses méditations fondées de nouveau sur sa pro-pre justice. Les apôtres et les croyants de l’Eglise primitive vivaient à tout point de vue une existence tout à fait normale, mais ils la vivaient avec Christ! Au lieu de travail, dans sa famille, au village ou en ville, chacun était uni à Christ et de cette manière il était un témoin vivant de la grâce qu’il avait expérimentée. Celui qui est venu à la foi a la possibilité, par la force que Dieu lui donne, de vivre une vie tout à fait normale dans les limites de la Parole de Dieu. Le mariage, la profes-sion et tout ce qui fait partie du domaine terrestre sont compris dans cette vie normale du croyant. Il n’est pas question de retirer les gens du monde, mais bien que ce qui est du monde soit retiré d’eux.